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Par Sandra Mézière. L'actualité de Deauville et du Festival du Cinéma Américain depuis 25 ans. Pour l'actualité cinéma et son actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com. Les 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct ici.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Normandy
J'avais déjà consacré un article à ce sujet l'an passé, à l'occasion du Festival du Film Asiatique de mars 2010. Le voici à nouveau, complété et avec plus de détails.
Tout d'abord, contrairement à Cannes où les hôtels, pour le festival, sont complets d'une année sur l'autre, pour le Festival du Cinéma Américain, même maintenant, il est encore possible de trouver des chambres à Deauville même si certaines résidences (comme Le Castel Normand, idéalement situé, et très abordable) ou certains hôtels (comme l'Hélios, qui aurait certes besoin d'une rénovation, mais également idéalement situé) sont complets. Le Royal et le Normandy sont également complets mais il n'est pas rare qu'il y ait des désistements en particulier en fin de festival, à des tarifs plus avantageux, le dernier dimanche. Vous pouvez encore vous diriger vers de plus petits hôtels comme Le Polo, le Continental (néanmoins cher pour un 2 étoiles, 100 euros la nuit), l'Almoria (3 étoiles), ou la villa Gardénia (seulement les grands appartements sont encore disponibles) ou encore au Mercure (un peu plus loin) pour 146 euros le week end et 117 la semaine (attention, disponibilités seulement pour les premières nuits dans cet hôtel). Le mieux est de contacter les établissements directement.
L'hélios, Le Trophée, le Royal, le Normandy, le Castel Normand, la Villa Gardénia, l'Augeval: tels sont les établissements que j'ai eu l'occasion de tester. Je parle donc en connaissance de cause sans parler des restaurants que j'ai tous testés au moins une fois.
La ville de Deauville, sur son site internet, vous propose de télécharger le guide d'hébergement que vous pourrez également trouver sur place.
Voici quelques conseils pour profiter au mieux de votre séjour à Deauville ... N'hésitez pas à laisser vos commentaires si vous avez séjourné dans un ou plusieurs de ces lieux, ou que vous connaissiez un ou plusieurs de ces restaurants, que vous ayez un avis divergent ou non.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de la Mairie de Deauville
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de la Boutique Louis Vuitton
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com
HÔTELS ET RESIDENCES HÔTELIERES
Loin devant figurent les hôtels du Groupe Barrière avec une préférence pour le Normandy et le Royal, 5 étoiles, situés en plein centre de Deauville (le Groupe possède un troisième hôtel, l'hôtel du Golf- 4 étoiles- situé à l'extérieur de Deauville, moins pratique pour les festivaliers mais très agréable pour les golfeurs).
Je vous recommande :
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Royal
-L'hôtel Royal (5 étoiles luxe désormais)
Je vous le recommande pour :
-sa situation (en plein centre de Deauville), non loin du casino avec de magnifiques vues sur la mer
-sa grande piscine extérieure très agréable (transats payants néanmoins)
- son restaurant étoilé "L'Etrier" (que je vous recommande vraiment, même si vous logez ailleurs, à mon avis le meilleur restaurant de Deauville)
- son cadre réellement "royal"
- son bar de l'Etrier très prisé des stars américaines pendant le festival (les acteurs américains sont en général logés à l'hôtel Royal alors que les membres du jury sont au Normandy)
- pour son service irréprochable, à mon avis meilleur que celui du Normandy où séjournent désormais de nombreux congressistes .
-pour ses salons somptueux où vous pourrez prendre une consommation l'après-midi
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Royal (chambre non rénovée)
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Royal (chambre non rénovée)
Ci-dessus, photo du site officiel Barrière, chambre rénovée plus recommandée
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Royal, vue de ma chambre
Mon conseil: si vous avez les moyens, choisissez cet hôtel mais demandez une chambre vue mer et assurez-vous qu'elle a bien été rénovée (certaines chambres ne l'ont pas été et sont assez archaïques, voir mes photos ci-dessus, prises l'années dernière)...même si je lui préfère son jumeau de La Baule.
Ci-dessus photos Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Normandy
-L'hôtel Normandy ( 5 étoiles), le plus mythique. A choisir pour:
- sa situation (en plein centre, le plus proche du CID, avec un souterrain qui mène directement au casino qui lui-même possède un souterrain qui mène directement au CID, accès au souterrain uniquement avec votre carte de l'hôtel)
-pour son spa
- parce que c'est un lieu mythique empreint d'une douce et belle mélancolie
- pour son bar très cosy et son pianiste le week end (qui travaille également au Ritz )
- pour son restaurant "La Belle Epoque" et ses soufflés exquis
- pour ses petits déjeuners impériaux (ah, les grauffres, les crêpes et les macarons au petit-déjeuner!)
-pour son brunch du dimanche (toujours ou presque complet, réservez longtemps à l'avance, a fortiori pendant le festival)
- pour ses "afternoon tea" (deux pâtisseries et une boisson, dehors sur la terrasse ou dans les salons)
- pour sa nouvelle terrasse côté mer
-pour ses chambres décorées de toile de Jouy
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Normandy (chambre avec toile de Jouy)
- pour son service...même si celui-ci est à mon avis supérieur au Royal et même si l'hôtel Normandy tend à privilégier de plus en plus les groupes (nécessaires à la survie financière de l'établissement) aux particuliers et même si le service s'en ressent parfois (expérience d'une chambre où, en refermant la porte, un nuage -sans exagérer, malheureusement- de poussière a volé dans la chambre...provenant du haut de l'armoire recouverte d'une très épaisse couche de poussière...et sans excuses de l'établissement suite à cet incident signalé).
Attention: en période de festival, les tarifs passent en saison évènementielle (plus élevés qu'en haute saison et sur demande).
Malgré ses (quelques) défauts, j'aime profondément cet endroit, l'âme de Deauville... et l'atmosphère d'un après-midi avec un afternoon tea au son du piano est pour moi incomparable (et d'ailleurs très prisée des festivaliers célèbres ou inconnus).
Remarque : Les hôtels du Groupe Barrière possèdent désormais, et depuis peu, leurs pages Facebook.
Si le groupe Barrière est prépondérant à Deauville comme nous le verrons aussi avec les restaurants ci-dessous, les adresses hôtelières ne manquent pas avec de nombreuses nouvelles adresses ces dernières années, avec notamment:
-La Closerie hôtel et résidence(4 étoiles) : très cher pour les services proposés, pour des chambres parfois tès petites, un endroit très impersonnel, et un personnel pas toujours très aimable pour un lieu de surcroît plus éloigné du centre et de la plage . Possède une piscine intérieure. Il reste actuellement des disponibilités pour le festival.
Exemple de prix à la Closerie: 2212 euros pour un séjour du 1er au 12 septembre en appartement (2-4 personnes) sans les petits-déjeuners avec un supplément pour le balcon et la vue jardin. Cher pour les prestations proposées (mieux vaut encore choisir la villa Gardénia, bien mieux située).
-La Villa Gardénia: à la fois hôtel (3 étoiles) et résidence (4 étoiles): beaux appartements, certains avec vue sur mer, mais les services laissent aussi parfois à désirer et les prix deviennent assez exorbitants pour les prestations proposées. Lors de mon dernier séjour, l'ascenseur ne fonctionnait pas (sympathique quand on est, comme moi, au 5ème étage), internet non plus dans la chambre alors qu'on me l'avait garanti lors de ma réservation (d'ailleurs l'établissement ne propose toujours pas le wifi dans les chambres mais uniquement dans le hall), et la propreté dans la chambre laissait à désirer avec des odeurs particulièrement nauséabondes en provenance de la salle de bain. Le plus proche du CID avec Le Royal et le Normandy. Possède une piscine intérieure (une souris y a été trouvée lors de mon dernier séjour...).
Deux nouveaux hôtels se sont également ouverts ces deux dernières années: "l'Almoria" (un 3 étoiles situé avenue de la République, là aussi assez cher pour un 3 étoiles un peu éloigné, mêmes propriétaires que le Trophée, décoration très sympathique). Mêmes propriétaires également qu'à l'Augeval (un peu plus éloigné, à côté de l'hippodrome, 1ère photo ci-dessous).
et "81 l'hôtel", (également un 3 étoiles) grande maison bourgeoise à la décoration soignée, située à proximité de l'hippodrome.
Dans un style similaire, vous pourrez également opter pour la villa Joséphine, très belle demeure (3étoiles) de style normand.
Côté institutions deauvillaises, 3 étoiles, vous trouverez également l"hôtel "Le Trophée", le premier où j'ai séjourné. Egalement un peu cher pour les services proposés et pour des chambres aux aménagements un peu rudimentaires (manque de rangements) . La balnéothérapie est un peu vieillissante dans certaines chambres, certaines salles de bain ont été joliment refaîtes. L'accueil est néanmoins cordial, clientèle d'habitués et l'endroit, en style normand, ne manque pas de charme.
L'hôtel possède une petite piscine extérieure et se situe en plein centre face au Normandy (emplacement idéal). L'hôtel possède aussi des studios et appartements situés juste en face, tout neufs (résidence La Loggia).
Pour être en plein centre et pour un moindre coût, vous avez également l'hôtel "Hélios", les aménagements sont plutôt spartiates et démodés, et les petits déjeuners là aussi rudimentaires, mais le personnel est aimable et l'hôtel très bien situé. L'hôtel possède aussi une très petite piscine extérieure. Fonctionnement aléatoire du wifi dans les chambres.
Outre les hôtels du Groupe Lucien Barrière, vous pourrez choisir d'autres hôtels de chaîne comme un Mercure (le Yacht Club, décoration sympathique) et un Ibis aux portes de Trouville, mais encore à Deauville.
-Vous pourrez également opter pour la résidence Maeva Le Castel Normand en plein centre de Deauville (complète pour cette année, pour le festival). Les studios et appartements viennent d'être rénovés et l'emplacement est là aussi idéal, en plein centre.
Restent de petits établissements comme Le Polo, Le Patio, Le Continental...plus spartiates mais moins onéreux (quoique...100 euros la chambre au Continental pendant le festival, cela me semble un peu cher pour un 2 étoiles un peu éloigné du centre et sans prestations particulières).
Conclusion: si vous avez les moyens, préférez les hôtels du Groupe Barrière, certes très chers en période de festivals, mais avec un prix justifié par les prestations proposées (pour des prix plus avantageux, réservez tôt, les ventes flash ne fonctionnant évidemment pas pendant le festival) contrairement à la majorité des 3 étoiles de Deauville qui pratiquent des prix que ne justifient ni l'accueil, ni les prestations, tout juste (et pas toujours) l'emplacement. Si vpus préfèrez une résidence, choisissez le Castel Normand (bon rapport qualité prix). Si vous cherchez des prix plus attractifs et que vous avez un moyen de transport, éloignez-vous un peu de Deauville.
Vous trouverez également de nombreux adresses à Trouville, ici: vous n'aurez que la Touques à traverser pour vous rendre à Deauville et profiter du festival.
RESTAURANTS
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com du Casino Lucien Barrière
Là non, plus les restaurants ne manquent pas, la majorité d'entre eux appartenant également au Groupe Lucien Barrière.
Ci-dessus et ci-dessous photos Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Royal (restaurant l'Etrier)
Je vous recommande évidemment "L'Etrier" (restaurant étoilé du Royal), "La Belle Epoque" (restaurant du Normandy, pour ses soufflés notamment même si je lui préfère "l'Etrier", pour la gastronomie et pour le service) mais aussi "Le Ciro's" (restaurant de poissons situé sur les Planches, attention aux jours et heures d'ouverture).
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com du Bar du soleil
Le Groupe Barrière possède également "Le Brummel" , restaurant du Casino avec une très agréable cuisine et aussi agréable terrasse en été (cuisine de qualité, bon rapport qualité prix) ainsi que le "Bar de la mer" et le "Bar du soleil", situés sur les planches, très agréables l'été,... mais presque toujours bondés en période de festivals (vous pouvez également y prendre seulement le petit-déjeuner, seulement un verre ou un dessert, ces deux restaurant sont fermés le soir), lieu autant pour se relaxer que pour voir et être vu...avec vu imprenable sur la mer...et sur les déambulations des festivaliers sur les célèbres planches.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com du restaurant La Belle Epoque de l'hôtel Normandy
En dehors du Groupe Barrière, vous trouverez de nombreux restaurants Avenue de la République : l'incontournable brasserie Miocque, antre des habitués de Deauville autant pour sa cuisine (vraiment de très bonne qualité avec un bon rapport qualité prix) que son ambiance, une institution deauvillaise que je vous recommande.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de la brasserie Chez Miocque
Côté brasserie, jouxtant Miocque, vous avez "Le Drakkar", moins cher et un peu moins bon mais avec une ambiance sympathique. Autre insitution deauvillaise.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de la Brasserie de la Mairie
J'aime aussi beaucoup "La Brasserie de la Mairie" (face à la mairie justement), accueil chaleureux et très bon rapport qualité prix. Service rapide.
L'hôtel "Le Trophée" possède également son restaurant "La Flambée", une cuisine chère pour la qualité et le choix proposés et un service un peu démodé. Lieu méconnu où à une époque défilaient tous les invités américains du Festival (j'y ai ainsi croisé un certain Harrison Ford , et tant d'autres...), un peu tombé en désuétude depuis.
Côté pizzeria, je vous recommande "Barbara" (juste face au Normandy) là aussi souvent bondé en période festivalière, avec un large choix même si les prix sont élevés pour une pizzeria (à préférer néanmoins à "Il Parasol" où c'est réellement immangeable).
Pour les amateurs de crêpes ou les plus petits budgets, vous avez la crêperie du Plaza, rue Mirabeau.
Enfin, rendez-vous place Morny (équivalent deauvillais de la place Saint-Germain et de la place Victor Hugo à Paris... avec bien souvent les mêmes aux terrasses dans l'un et l'autre endroit, à Deauville et à Paris) pour le charmant salon de thé et pour le célèbre café de Paris.
Pour d'autres restaurants à Deauville et pour les adresses de tous ceux précités, cliquez ici. Et à Trouville vous avez les incontournables "Vapeurs"("cantine d'un certain Spielberg) et "Les 4 chats".
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de Deauville depuis une chambre de l'hôtel Normandy
BARS ET DISCOTHEQUES
Côté bars, je vous recommande "le Brok café", pour son atmosphère intimiste, sa musique salsa et bien sûr les bars du Royal et du Normandy ainsi que le très agréable nouveau bar du casino, nouvelle adresse à la mode, le Sofa bar, avec une vue plongeante sur Deauville depuis la terrasse (DJs le week end).
Pour les discothèques, ce sera bien sûr l'indénôtrable "Regine's" devenu "Brummel" (sous le casino, également lieu incontournable des invités du festival) ou les Planches (néanmoins à Blonville, à 4 kilomètres de Deauville).
Pour d'autres adresses de bars et discothèques, cliquez ici.
Avant le Festival du Cinéma Américain, l’évènement à Deauville ce sont les ventes de Yearlings ; la vente d’août est le premier volet d’un triptyque. La vente d’août se tient cette année 10 jours plus tard que les années précédentes. Cette vente d’août 2011 aura lieu dans un établissement neuf, après deux ans de grands travaux. La salle de ventes est ainsi entièrement reconfigurée et rénovée, et les acheteurs et vendeurs pourront aussi bénéficier d’un nouveau restaurant d’une capacité de 200 couverts, avec terrasse arborée à l’arrière du pavillon de ventes, et d’un rond de présentation redessiné afin que les Yearlings puissent mieux encore se mettre en valeur avant les enchères, mais aussi d’un lounge panoramique à l’esthétique moderne etc.
Une nouvelle qui devrait ravir un certain nombre de festivaliers (dont moi): le festival vient d'annoncer qu'Abel Ferrara serait présent à Deauville pour présenter, en avant-première, "4:44 last day on earth", un film avec Willem Dafoe, Shanyn Leigh, Natasha Lyonne, Paul Hipp. Un film également en sélection de la Mostra de Venise 2011.
Pitch : Dans un building, vit un couple. Elle est peintre ; il est acteur à succès. Un après-midi comme les autres ; pour eux, comme pour les autres. Pourtant, le lendemain, à 4h44 du matin, le monde va prendre fin et bien plus rapidement que ce qui aurait pu être imaginé. Il n'y aura aucun survivant et le couple accepte cette fatalité. Le monde n'existera plus.
Avant-hier, ici, je vous présentais "La couleur des sentiments", le film qui fera l'ouverture de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Je vous invite aujourd'hui à découvrir l'affiche française, ci-dessous.
Dans le cadre du cinéma au clair de lune, ce soir, à 21H30, sur l'Esplanade des Invalides vous pourrez assister à la projection de "Un homme et une femme" de Claude Lelouch. De quoi vous plonger "In the mood for Deauville" en plein Paris, en attendant le 37ème Festival du Cinéma Américain. Un classique à voir et revoir! Entrée libre. Renseignements ici. Retrouvez ma critique de "Un homme et une femme", ci-dessous, et mon dossier consacré à Claude Lelouch, en cliquant là.
Critique de "Un homme et une femme" de Claude Lelouch
Je ne sais plus très bien si j'ai vu ce film avant d'aller à Deauville, avant que cette ville soit indissociablement liée à tant d'instants de mon existence, ou bien si je l'ai vu après, après que mon premier séjour à Deauville, il y a 17 ans, ait modifié le cours de mon « destin »... Toujours est-il qu'il est impossible désormais de dissocier Deauville du film de Claude Lelouch qui a tant fait pour sa réputation, « Un homme et une femme » ayant créé la légende du réalisateur comme celle de la ville de Deauville, et notamment sa réputation de ville romantique à tel point qu'il y a 4 ans, pendant le Festival du Cinéma Américain 2006, a été inaugurée une place Claude Lelouch, en sa présence et celle d'Anouk Aimée. J'étais présente ce jour-là et l'émotion et la foule étaient au rendez-vous.
Alors sans doute faîtes-vous partie de ceux qui adorent ou détestent Claude Lelouch, ses « instants de vérité », ses hasards et coïncidences. Rares sont ceux qu'il indiffère. Placez son nom dans une conversation et vous verrez. Quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, peut-être ce film « d'auteur » vous mettra-t-il d'accord...
Le 13 septembre 1965, Claude Lelouch est désespéré, son dernier film ayant été un échec. Il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».
Synopsis : Anne (Anouk Aimée), scripte, inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur Pierre (Pierre Barouh), rencontre à Deauville, en allant chercher sa fille à la pension, un coureur automobile, Jean (Jean-Louis Trintignant), dont la femme s'est suicidée par désespoir. Jean raccompagne Anne à Paris. Tous deux sont endeuillés, et tous deux ont un enfant. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore...
J'ai vu ce film un grand nombre de fois, tout à l'heure encore et comme à chaque fois, avec le même plaisir, la même émotion, le même sentiment de modernité pour un film qui date de 1966, étonnant pour un cinéaste dont beaucoup de critiques raillent aujourd'hui le classicisme. Cette modernité est bien sûr liée à la méthode Claude Lelouch d'ailleurs en partie la conséquence de contraintes techniques et budgétaires. Ainsi, Lelouch n'ayant pas assez d'argent pour tourner en couleurs tournera les extérieurs en couleurs et les intérieurs en noir et blanc. Le montage et les alternances de noir et blanc et de couleurs jouent alors habilement avec les méandres du temps et de la mémoire émotive, entre le présent et le bonheur passé qui ressurgit sans cesse.
Je ne sais pas si « le cinéma c'est mieux que la vie » mais en tout cas Claude Lelouch fait partie de ceux dont les films et surtout « Un homme et une femme » nous la font aimer. Rares sont les films qui donnent à ce point la sensation de voir une histoire d'amour naître et vibrer sous nos yeux, d'en ressentir -partager, presque- le moindre battement de cœur ou le moindre frémissement de ses protagonistes, comme si la caméra scrutait les visages et les âmes. Par une main qui frôle une épaule si subtilement filmée. Par le plan d'un regard qui s'évade et s'égare. Par un sourire qui s'esquisse. Par des mots hésitants ou murmurés. Par la musique éternelle de Francis Lai (enregistrée avant le film) qui nous chavire le cœur. Par une photographie aux accents picturaux qui sublime Deauville filmée avec une lumière nimbée de mélancolie, des paysages qui cristallisent les sentiments de Jean-Louis et d'Anne, fragile et paradoxalement impériale, magistralement (dirigée et) interprétée par Anouk Aimée. Rares sont les films qui procurent cette impression de spontanéité, de vérité presque. Les fameux « instants de vérité » de Lelouch.
Et puis il y a le charme incomparable du couple Anouk Aimée/ Jean-Louis Trintignant, le charme de leurs voix, notamment quand Jean-Louis Trintignant prononce « Montmartre 1540 ». Le charme et la maladresse des premiers instants cruciaux d'une histoire d'amour quand le moindre geste, la moindre parole peuvent tout briser. Et puis ces plans fixes, de Jean-Louis dans sa Ford Mustang (véritable personnage du film), notamment lorsqu'il prépare ce qu'il dira à Anne après qu'il ait reçu son télégramme. Et puis ces plans qui encerclent les visages et en capturent la moindre émotion. Ce plan de cet homme avec son chien qui marche dans la brume et qui fait penser à Giacometti (pour Jean-Louis). Tant d'autres encore...
Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.
Alors pour reprendre l'interrogation de Jean-Louis dans le film citant Giacometti « Qu'est-ce que vous choisiriez : l'art ou la vie » Lelouch, n'a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l'art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. Voilà c'est de l'art qui transpire la vie.
En attendant, je vous invite à découvrir l'intégralité de la programmation détaillée ci-dessous (même si un ou deux ajouts surprises pourraient venir agrémenter le programme, néanmoins déjà bien chargé, particulièrement éclectique notamment avec les nouveautés comme les trophées du Nouvel Hollywood ou la carte blanche.) Vous verrez que cette programmation fait la part belle au cinéma indépendant et à la jeune génération, Deauville se positionnant plus que jamais comme un festival découvreur de talents, à l'instar de Sundance, mais vous verrez aussi que les mythes du cinéma américain n'ont pas été oubliés avec notamment Francis Ford Coppola en invité d'honneur (à ne pas manquer, la rencontre avec celui-ci proposée aux festivaliers) ou Shirley MacLaine à qui il sera rendu hommage ou encore avec l'avant-première du dernier film réalisé par Robert Redford (celui-ci se faisant très rare, nous ignorons encore s'il sera présent). Pour la deuxième année consécutive, Deauville met également l'accent sur les séries avec "Deauville saison 2". Plus que jamais cette année, Deauville semble vouloir concilier cinéma exigeant et cinéma populaire, cinéma et télévision. Sans doute le film du palmarès réunira-t-il les adeptes des deux premiers genres: "The Artist" de Michel Hazanivicius, à voir absolument et que je retournerai d'ailleurs voir pour la troisième fois, avec grand plaisir.
-l’auteur, compositeur, interprète et membre du groupe AIR Nicolas Godin
-la comédienne Chiara Mastroianni
- le chorégraphe, directeur artistique du Ballet Preljocaj et réalisateur Angelin Preliocaj
-l’écrivain Jean Rolin
-Le comédien Bruno Todeschini
Samuel Benchetrit, quant à lui, sera entouré de :
-la comédienne Leila Hatami
-la comédienne Sabrina Ouazani
-la comédienne Elisa Sednaoui
-le comédien, auteur, compositeur et interprète Benjamin Siksou
Le Jury remettra, lors de la cérémonie du Palmarès le samedi 10 septembre 2011, le Grand Prix et le Prix du Jury.
Le Jury Révélation récompense, lors de cette même cérémonie du Palmarès, un film de la Compétition pour ses qualités novatrices, en lui remettant le prix de la Révélation Cartier.
Les jurés devront donc départager les films suivants.
Films en compétition du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:
Voilà enfin les noms tant attendus des films en compétition de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Une compétition de films indépendants américains instituée en 1995 et dont vous pourrez retrouver les précèdents palmarès en bas de cet article. Le palmarès sera annoncé le samedi 10 septembre 2011. Au programme: 14 longs-métrages dont 9 premiers films.
ANOTHER HAPPY DAY de Sam Levinson
avec Ellen Barkin, Ezra Miller, Kate Bosworth, Demi Moore, Thomas Haden Church, George Kennedy, Ellen Burstyn
Une comédie sur des ex en guerre, des tantes hystériques, des ados désaxés… et le mariage qui les réunit tous… pour le meilleur et pour le pire.
ALL SHE CAN d’Amy Wendel
avec Corina Calderon, Jeremy Ray Valdez, Joseph Julian Soria, Julia Vera, Julio César Cedillo, Julian Works, Leticia Magaña
Bienvenue à Benavides au Texas, une bourgade dans laquelle des filles menues peuvent soulever 280 livres de fonte, où des recruteurs de l’armée traînent dans les couloirs des lycées et où une communauté d’Américains d’origine mexicaine, patriote et présente sur place bien avant l’existence du Texas, lutte pour surmonter les difficultés économiques. Luz est une adolescente qui veut quitter cet endroit et l’haltérophilie est son ticket de sortie.
ANOTHER EARTH de Mike Cahill
avec Brit Marling , William Mapother
Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière qui attend un deuxième enfant. Le soir une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.
DETACHMENT de Tony Kaye
avec Adrien Brody, Marcia Gay Harden, James Caan, Christina Hendricks, Lucy Liu, Blythe Danner, Tim Blake Nelson, Bryan Cranston, William Petersen, Sami Gayle
Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement.
EN SECRET (CIRCUMSTANCE) de Maryam Keshavarz
avec Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy, Reza Sixo Safai , Soheil Parsa, Nasrin Pakkho , Sina Amedson, Keon Mohajeri
Atafeh et sa meilleure amie Shireen fréquentent les soirées branchées du Téhéran underground. Elles essaient de profiter au mieux de leur jeunesse quand Mehran, le frère et complice d’Atafeh, devient membre de la police des moeurs. Alors qu’il désapprouve sévèrement leur besoin de liberté, Mehran tombe amoureux de Shireen. Ses sentiments vont vite tourner à l’obsession et mettre à l’épreuve l’amitié des jeunes filles.
JESS + MOSS de Clay Jeter
avec Sarah Hagan, Austin Vickers
Contact : Ventes internationales
Jess (18 ans) et Moss (12 ans), sont deux petits-cousins qui passent l’été dans les champs de tabac brun de l’ouest rural du Kentucky. Sans membre proche de leur famille à qui se confier, ni d’amis de leur âge avec qui jouer, ils sont tout l’un pour l’autre. Ils se risquent à explorer de profonds secrets et à espérer un futur, confrontés à la peur de se retrouver seuls, d’être ainsi livrés à eux-mêmes et de connaître des jours sans lendemain.
ON THE ICE d’Andrew Okpeaha MacLean
avec Josiah Patkotak, Frank Qutuq Irelan, Teddy Kyle Smith, Adamina Kerr, Sierra Jade Sampson, John Miller, Aaka
Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté Iñupiaq, mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l’Alaska. Un matin tôt, ils décident de partir à la chasse aux phoques avec James, un de leurs amis. Une dispute éclate entre les trois garçons et se termine par la mort accidentelle de James. Liés par ce sombre secret, les deux adolescents inventent mensonges sur mensonges afin de ne pas éveiller les soupçons de leur communauté.
RETURN de Liza Johnson
avec Linda Cardellini, Michael Shannon, John Slattery, Talia Balsam, Paul Sparks, Louisa Krause
De retour de l'armée, Kelli aspire à retrouver une vie normale dans la petite ville industrielle qu'elle a toujours connue. Elle repense avec nostalgie aux petites joies du quotidien mais elle s'aperçoit progressivement qu'elle ne reconnaît plus son environnement familier. Ses amis lui témoignent leur affection mais semblent préoccupés par des détails insignifiants. Ses enfants réclament une attention constante qu'elle n'est plus en mesure de leur donner et, malgré ses efforts, son mari ne parvient pas à comprendre ce par quoi elle est passée. Alors que son monde s'effondre autour d'elle, elle se marginalise de plus en plus.
TAKE SHELTER de Jeff Nichols
avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart, Shea Whigham, Katy Mixon, Kathy Baker, Ray McKinnon, Lisagay Hamilton, Robert Longstreet
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...
TERRI d’Azazel Jacobs
avec Jacob Wysocki, John C. Reilly, Creed Bratton, Olivia Crocicchia, Bridger Zadina
Elevé par un oncle souffrant, tête de turc de ses camarades et ignoré par ses professeurs, Terri s’est résigné à être un outsider et vit reclus dans sa solitude. Sa rencontre inattendue avec le proviseur adjoint de son lycée, qui voit en lui l’adolescent qu’il était autrefois, va bouleverser son existence et lui faire découvrir que la vie peut être aussi faite de joie et de partage.
THE DYNAMITER de Matthew Gordon
avec William Ruffin, Joan Alex Nunnery, Joyce Baldwin, Patrick Rutherford, “Sug”, Ciara McMillan, Byron Hughes
L’été est arrivé à Glen Allan dans le Mississippi. Robbie, un adolescent de quatorze ans, n’est pas d’humeur à se réjouir des vacances. En proie à une crise d’angoisse, sa mère a une nouvelle fois quitté le domicile familial et il doit dorénavant s’occuper, avec sa vieille grand-mère, de son jeune demi-frère. Lorsque Lucas, le frère aîné de Robbie, revient à la maison, c’est presque une vraie vie de famille qui débute pour le garçon.
TRUST de David Schwimmer
avec Clive Owen, Catherine Keener, Liana Liberato, Viola Davis, Jason Clarke, Noah Emmerich, Chris Henry Coffey
Chez eux, en banlieue, Will et Lynn Cameron se sentent en sécurité. Dans leur maison, la nuit, ils dorment avec le sentiment que leurs trois beaux enfants sont parfaitement protégés. Lorsque Annie, leur fille de quatorze ans, se fait un nouvel ami sur Internet – Charlie, un garçon de seize ans rencontré sur un forum de discussion – ses parents ne s’inquiètent pas. Ils se disent qu’il est normal que des adolescents échangent grâce aux nouvelles technologies. Après plusieurs semaines d’échanges en ligne, Annie se sent de plus en plus attirée et fascinée par Charlie, même si elle réalise peu à peu qu’il n’est pas ce qu’il prétend être.
WITHOUT de Mark Jackson
avec Joslyn Jensen, Ron Carrier, Darren Lenz, Bob Sentinella, Piper Weiss
Sur une île boisée très isolée, Joslyn devient aide à domicile auprès d’un vieil homme en état végétatif, cloué sur un fauteuil roulant. Elle n’a pas de réseau de téléphone, pas d’accès à Internet et a été exclue du lycée pendant un an. Traversant une douloureuse épreuve personnelle, elle oscille entre le réconfort qu’elle pourrait trouver en compagnie du vieil homme et la sensation de peur et de suspicion qu’il lui inspire. Jour après jour, son quotidien solitaire la pousse à s’interroger sur la sexualité, la culpabilité et l’abandon.
YELLING TO THE SKY de Victoria Mahoney
avec Zoë Kravitz, Jason Clarke, Antonique Smith, Yolonda Ross, Gabourey Sidibe, Tim Blake Nelson, Tariq Trotter, Shareeka Epps, Sonequa Martin
Alors que son noyau familial se disloque, l’existence déjà instable de Sweetness O’Hara, une adolescente métisse de dix-sept ans, devient encore plus difficile le jour où elle est prise pour cible par des élèves violents de son lycée. Elle doit dorénavant trouver le meilleur moyen de se défendre et prendre sa vie en main, chez elle, comme à l’école, dans un quartier où sa survie semble incertaine.
-Film d'ouverture : "La couleur des sentiments" de Tate Taylor
Nous le savions déjà depuis quelques semaines c'est "La couleur des sentiments" de Tate Taylor ("The Help"), adaptation du best seller éponyme de Kathryn Stockett, qui fera l'ouverture de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, le vendredi 2 septembre 2011.
C'est le deuxième long métrage de Tate Taylor après "Pretty Ugly People".
Un film avec Viola Davis, Emma Stone, Octavia Spencer, Jessica Chastain, Bryce Dallas Howard, Mary Steenburgen, Mike Vogel
Pitch : Années 60. Trois femmes du Mississippi vont forger une amitié à haut risque autour d’un projet de livre secret qui va faire exploser les règles de la société ségrégationniste dans laquelle elles évoluent. De cette alliance improbable va naître une solidarité hors du commun entre ces trois femmes, qui va leur donner le courage de dépasser les limites qui régissent leur existence et les amener à prendre conscience que les frontières sont faites pour être franchies. Pour cela, elles iront jusqu’à mettre toute la ville face au vent du changement.
-Film de soirée du palmarès : "The Artist" de Michel Hazanicius
Outre le film d'ouverture, le film de clôture sera indéniablement un des évènements de cette édition
Le film pour lequel Jean Dujardin a reçu le prix d'interprétation du dernier Festival de Cannes sera projeté le soir du palmarès de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Un de mes coups de coeur du Festival de Cannes 2011 (doont je vous livrerai ma critique ultérieurement) que je me réjouis de revoir à cette occasion. Un film muet en noir et blanc, si différent des films habituellement primés à Cannes, passé à la dernière minute de hors compétition à la compétition. Il était d’autant plus difficile de ne pas primer ce film qu’il s’agit d'un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice…et donc d’une certaine manière à Cannes. Film éblouissant, réjouissant, émouvant qui convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Déclaration d’amour au cinéma qui ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain dont la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Film burlesque, inventif, malin et touchant. Parce que l’émotion n’est pas ce qui prime pour une palme d’or (mais qu’est-ce qui prime pour une œuvre, vaste question…), le jury a choisi de récompenser l’acteur qui l’incarne, cet « artiste » auquel le film est un hommage. Une récompense méritée et qui consacre une carrière construite pas-à-pas et qui n’en est sans doute qu’à ses débuts (on évoque maintenant une sélection aux prochains Oscars. )
-Invité d'honneur: Francis Ford Coppola
Ci-dessus, photo de la 30ème édition du festival-inthemoodfordeauville.com
Deauville ne pouvait rêver mieux comme invité d'honneur pour sa 37ème édition que Francis Ford Coppola. Le festival lui avait déjà rendu hommage pour la 30ème mémorable édition du festival pour laquelle il était accompagné de Georges Lucas et Steven Spielberg.
Une "conversation avec Francis Ford Coppola" est également prévue, plus précisément une rencontre avec le public qui devrait être un des temps forts de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011.
-Hommage à Shirley MacLaine
Le Festival du Cinéma Américain de Deauville rendra cette année hommage à un autre mythe du cinéma américain: Shirley MacLaine. En collaboration avec la Cinémathèque Française, Shirley MacLaine recevra un double hommage du festival : un prix littéraire exceptionnel et un prix pour l'ensemble de sa carrière de comédienne et réalisatrice.
-Les Premières du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011
L'annonce des Premières (toutes n'ont pas encore été dévoilées) de cette édition 2011 confirme le retour d'un Festival de Deauville des meilleures années avec notamment "The Conspirator" de Robert Redford...Pouvons-nous espérer la présence de ce dernier sur les planches? En tout cas, celle du film est déjà une grande nouvelle... Je vous en dis bientôt plus sur ce film et sur les autres. En attendant, découvrez son synopsis ci-dessous. Egalement au programme, "Drive", le prix de la mise en scène du dernier Festival de Cannes...
BRINGING UP BOBBY de Famke Janssen
avec Milla Jovovich, Bill Pullman, Marcia Cross, Rory Cochrane, Spencer List, Ray Prewitt
Olive s’installe dans l’Oklahoma avec Bobby, son fils de dix ans, afin de fuir sa vie d’avant et construire un avenir meilleur. Tous deux s’épanouissent dans cette nouvelle région jusqu’à ce qu’Olive soit rattrapée par son passé criminel. Elle doit alors choisir entre continuer à vivre de petits larcins ou quitter la personne qu’elle aime le plus au monde et lui offrir ainsi l’opportunité d’une vie normale.
THE CONSPIRATOR de Robert Redford
avec James McAvoy, Robin Wright, Kevin Kline, Evan Rachel Wood, Tom Wilkinson, Alexis Bledel, Danny Huston
Suite à l’assassinat d’Abraham Lincoln, sept hommes et une femme sont arrêtés et accusés d’avoir comploté pour tuer le président, le vice-président et le secrétaire d’Etat américains. La seule femme inculpée, Mary Surratt, est propriétaire d’une pension où John Wilkes Booth, l’homme qui a assassiné le président, se réunissait avec d’autres hommes pour préparer les différents attentats. Dans le contexte sombre de l’après-guerre de Sécession, un jeune avocat de vingt-huit ans, Frederick Aiken, accepte à contrecoeur de défendre Mary Surratt devant un tribunal militaire.
DRIVE de Nicolas Winding Refn
avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac, Ron Perlman, Christina Hendricks
Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
ECHANGE STANDARD (The Change-Up) de David Dobkin
avec Ryan Reynolds, Jason Bateman, Leslie Mann, Olivia Wilde, Alan Arkin, Mircea Monroe
Lorsqu’ils étaient enfants, Mitch et Dave étaient des copains inséparables, mais au fil des années, leurs chemins ont peu à peu divergé. Dave est devenu un brillant avocat, dévoué à son travail, à sa femme et à leurs trois enfants, alors que Mitch est resté célibataire, tourne sporadiquement dans des films minables et fuit comme la peste la moindre responsabilité. Pour Mitch, la vie de Dave est idyllique. Pour Dave, la vie de Mitch, dénuée d'obligations et de stress, le tenterait volontiers. A l'issue d'une nuit de débauche, l'impossible va se produire : Dave se réveille dans la peau de Mitch, et vice-versa.
FRIGHT NIGHT de Craig Gillespie
avec Anton Yelchin, Colin Farrell, Christopher Mintz-Plasse, David Tennant, Imogen Poots, Toni Collette
Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son ancien meilleur ami, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous ses airs d’homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. A part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier.
SEANCE ENFANTS
LE ROI LION (The Lion King) en 3D de Roger Allers & Rob Minkoff
Sur les hautes terres d’Afrique règne un lion tout-puissant, le roi Mufasa, que tous les hôtes de la jungle respectent et admirent. Son jeune fils Simba passe le plus clair de son temps à jouer avec sa petite copine Nala et à taquiner Zazu, son digne précepteur. Mais l’univers de Simba n’est pas aussi sûr qu’il le croit. Scar, le frère de Mufasa, aspire en effet depuis toujours au trône. Maladivement jaloux de son aîné, il décide de l’éliminer en même temps que son successeur.
Projection en 3D
-4 Premières ont été ajoutées hier à celles qui figuraient déjà au programme:
Je vous avais déjà annoncé, ici, les Premières au programme de cette 37ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Quatre films viennent s'ajouter à cette liste avec : un film avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julian Moore, Emma Stone...; le dernier film de Todd Solondz, sans grande surprise puisque le festival lui rendra hommage; "Restless" de Gus Van Sant présenté au dernier Festival de Cannes; et enfin le dernier film de Curtis Hanson avec William Hurt. Nous ignorons encore qui des protagonistes de ces films sera présent, je vous en informerai ultérieurement.
CRAZY, STUPID, LOVE. de Glenn Ficarra & John Requa
Avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone, Analeigh Tipton, Jonah Bobo, Joey King, Marisa Tomei
La petite quarantaine, Cal Weaver mène une vie de rêve : il file le parfait amour avec celle qu'il aime depuis le lycée, il a une bonne situation, une maison magnifique et des enfants formidables. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie "parfaite" vole en éclats. Dans le monde des célibataires d’aujourd’hui, Cal, qui n’a plus dragué depuis des lustres, se révèle un modèle d’antiséduction. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, il rencontre le fringuant trentenaire Jacob Palmer qui le prend sous son aile.
DARK HORSE de Todd Solondz
Avec Jordan Gelber, Selma Blair, Christopher Walken, Mia Farrow, Justin Bartha, Donna Murphy
Un trentenaire immature tombe amoureux d’une trentenaire immature. Mais quitter sa chambre de collégien va s’avérer difficile et provoquera une tragédie.
RESTLESS de Gus Van Sant
Avec Henry Hopper, Mia Wasikowska, Ryō Kase, Schuyler Fisk, Jane Adams, Lusia Strus, Chin Han
Bien qu’en phase terminale d’un cancer, la jeune et jolie Annabel Cotton est animée d’un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch Brae a cessé d’avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d’étonnants points communs. Pour Enoch, dont le meilleur ami se trouve être le fantôme d’un pilote de guerre kamikaze, et Annabel, qui voue une fascination à Charles Darwin et à la vie de toute créature, c’est le début d’une relation exceptionnelle.
TOO BIG TO FAIL : DEBACLE A WALL STREET (TO BIG TO FAIL) de Curtis Hanson
Avec William Hurt, Edward Asner, Billy Crudup, Paul Giamatti, Topher Grace, Matthew Modine, Cynthia Nixon, Bill Pullman, James Woods
En 2008, l'économie américaine est secouée par la crise des subprimes. Le monde vacille. Henry Paulson, nommé par George W. Bush au poste de secrétaire au Trésor, est chargé d'élaborer un plan pour sauver les banques de la faillite. Les sommes mises en jeu, quelques 700 milliards de dollars, représentent le plus gros investissement jamais programmé pour éviter un « big crash ». Henry Paulson devient ainsi l'une des personnalités les plus importantes de la planète.
-Trophées du Nouvel Hollywood pour Jessica Chastain et Ryan Gosling
Cette année, le Festival du Cinéma Américain de Deauville a mis en place plusieurs nouvelles sections parmi lesquelles "les trophées du nouvel Hollywood", qui va dans le sens de découvreur de talents du Festival du Cinéma Américain puisque l'objectif de cette nouvelle section est d'" honorer l’avenir en accueillant une comédienne et un comédien, fleurons du cinéma américain de demain. Le Nouvel Hollywood est un prix qui salue le talent, la passion et l’engagement de comédiens et comédiennes sur le sentier de la création. Saluer ces talents émergents, visages du cinéma de demain, confirme l’ambition du Festival."
Il s'agit pour la première année de ce nouveau prix de deux talents déjà bien connus: Jessica Chastain et Ryan Gosling. Vous avez récemment vu la première dans "The tree of life" de Terrence Malick, palme d'or du dernier Festival de Cannes et vous la verrez dans deux films présentés à Deauville "Take shelter" (en compétition) et "La couleur des sentiments" (qui fera l'ouverture). Quant au second, vous l'avez récemment vu dans "Blue Valentine". Il sera dans deux films projetés à Deauville: "Drive" et "Crazy, stupid, love". Il est également à l'affiche du nouveau film réalisé par George Clooney "Les marches du pouvoir" en ouverture et en compétition à Venise (et dont nous pouvons rêver d'une sélection surprise de dernière minute à Deauville??).
En tout cas, une belle initiative de la part du festival qui devrait redonner un coup de jeune au festival...et un regain de médiatisation.
-Carte blanche à Jean-Charles de Castelbajac
Après les trophées du Nouvel Hollywood qui récompenseront pour la première année Jessica Chastain et Ryan Gosling, autre nouveauté du festival cette année : confier une carte blanche à une personnalité du monde des arts et des lettres qui fera découvrir et partager, à travers une sélection de films de son choix, sa préférence de cinéma, son Amérique personnelle. C’est le couturier Jean-Charles de Castelbajac qui inaugurera cette nouvelle section.
« Le cinéma américain a très tôt été l'une des pierres angulaires de mon imaginaire. La conquête, le désir, le pouvoir, le mystère et la peur, "la démesure du trouble" est mon lien à lui. » a-t-il déclaré Les chefs d'oeuvres sont ceux de l'audace, de la différence, habités d'une dimension expérimentale et novatrice. Le cinéma américain est immortel comme les fantômes qu’il projette dans le futur » a-t-il déclaré.
Ses choix démontrent sa cinéphilie…je vous conseille évidemment tous ces films, classiques du cinéma américain, à voir et revoir…
CARTE BLANCHE A JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC
1944 ARSENIC ET VIEILLES DENTELLES (Arsenic and Old Lace) de Frank Capra
1946 LE GRAND SOMMEIL (The Big Sleep) de Howard Hawks
1955 LA NUIT DU CHASSEUR (The Night of the Hunter) de Charles Laughton
1956 LA PRISONNIERE DU DESERT (The Searchers) de John Ford
1969 MACADAM COWBOY (Midnight Cowboy) de John Schlesinger
1996 FARGO d’Ethan & Joel Coen
-La leçon de scénario de Roger Avary
Le réalisateur, scénariste et producteur Roger Avary viendra pour la première fois au Festival du Cinéma Américain de Deauville pour y donner une leçon de scénario.
A l’occasion de sa venue le Festival présentera : KILLING ZOE, LES LOIS DE L’ATTRACTION (The Rules of Attraction) et LA LEGENDE DE BEOWULF (Beowulf) de Robert Zemeckis
Roger Avary a reçu l’Oscar du Meilleur Scénario pour « Pulp fiction » de Tarantino (1994).
-Programme de Deauville saison 2 (consacré aux séries)
La Master class de Tom Fontana qui a écrit et produit des séries comm Hopital St Elsewhere, Homicide et The Philanthropist ou Oz qui le fera connaître du grand public. Il est également enseignant et a écrit et mis en scène de nombreuses pièces de théâtre. Im présentera à Deauville en avant-première internationale sa dernière création, Borgia, série européenne produite par Atlantique Productions et Canal+.
-Avant-première de « Borgia » - Saison 1 – Episodes 1492 et ONDA DI CALORE
L’accession au pouvoir du cardinal catalan Rodrigue Borgia et de son clan, qui s’efforcèrent d’instaurer une dynastie pour exercer leur domination sur le monde. Bien qu’étant un homme de foi, Rodrigue était aussi esclave des plaisirs charnels. Il devait non seulement déjouer les complots et les conspirations de ses collègues cardinaux et des représentants des grands pouvoirs, mais aussi mener une lutte pour contenir les rivalités qui menaçaient de déchirer sa famille.
-La master class de Shawn Ryan : Il fait notamment ses débuts comme scénariste pour les séries Angel, Nash Bridges et Life with Louie. Il est le créateur et producteur exécutif des séries The Shield pour la chaîne FX, et The Chicago Code pour Fox. Il est également le co-producteur exécutif des séries The Unit : Commando d’élite pour CBS et Terriers pour FX. Il travaille actuellement sur l’écriture d’un long métrage pour le réalisateur, scénariste et producteur James L. Brooks tout en développant de nombreux projets pour Sony Pictures Television.
-La rencontre franco-américaine : l’écriture à l’encre des séries noires
Pour cette deuxième édition, cette rencontre questionne l’écriture de séries policières, ou comment les scénaristes des deux côtés de l’Atlantique ont su réinventer ce genre légendaire. Peuvent y être également évoqués les nouveaux contours de ce genre à succès, entre création et adaptation, hommage et détournement. Comme les spécificités de chacune des deux cultures et l’interaction fertile entre les deux mediums. La rencontre réunira HERVE HADMAR, ANNE LANDOIS, SHAWN RYAN, et GRAHAM YOST. Elle sera animée par STEPHANE FOENKINOS.
-Des épisodes inédits de :
EPISODES
Saison 1 – Episodes Episode un et Episode deux
Avec Matt Leblanc, Tamsin Greig, Stephen Mangan, Mircea Monroe
En couple à la ville comme à la scène, Sean et Beverly sont les scénaristes d’une série à succès en Grande-Bretagne. Lorsqu’Hollywood leur propose une adaptation outre-Atlantique, ils sont tout de suite emballés par le projet. Mais ils vont vite déchanter en découvrant ce que la production américaine a prévu de faire de leur précieuse série…
JUSTIFIED
Saison 2 – Episodes Le Pays de l’or vert et Le Coût d’une vie
Avec Timothy Olyphant, Nick Searcy, Jacob Pitts, Erica Tazel, Walton Goggins
Justicier aux nerfs d’acier hanté par un lourd passé, le Marshal Raylan Givens est contraint de retourner dans son Kentucky natal où il compte bien faire appliquer la justice, mais à sa manière. Confronté à une sombre affaire impliquant l’un de ses vieux amis devenu hors-la-loi, il doit faire face à ses vieux démons et régler enfin ses comptes avec son ex-femme et son père.
THE CHICAGO CODE
Saison 1 – Episodes Pilote et Hog Butcher
Avec Jason Clarke, Jennifer Beals, Matt Lauria, Devin Kelley
Jarek Wysocki est un vétéran de la police de Chicago. Figure locale respectée et influente, il peut toujours compter sur le soutien intangible de Teresa Colvin, son ancienne co-équipière devenue la première femme commissaire de la ville et qui a désormais plus de dix mille hommes sous ses ordres. Tandis que Teresa navigue avec diplomatie dans un paysage politique complexe, Jarek mène une véritable croisade sur le terrain afin d’éradiquer la corruption et le crime, et venger la mort de son frère.
THE KILLING
Saison 1 – Episodes Rosie Larsen et La Cage
Avec Mireille Enos, Joel Kinnaman, Billy Campbell, Michelle Forbes
A quelques heures de son départ pour une nouvelle vie en Californie, l’inspecteur Linden se trouve confrontée au meurtre sordide de Rosie Larsen, une adolescente de dix-sept ans. Obsédée par cette affaire tragique, Linden n’a de cesse de repousser son départ. Elle doit alors faire équipe avec Holder, un policier aux allures de junkie, qui doit prendre sa relève. Qui a tué Rosie Larsen?
-"17 filles" de Muriel et Delphine Coulin: prix Michel d'Ornano 2011
La projection et la remise du prix Michel d'Ornano est chaque année un des temps forts du festival. L'an passé décerné à "Angèle et Tony" de Alix Delaporte, c'est à "17 filles", un premier film de Muriel Coulin et Delphine Coulin que sera attribué cette année le prix Michel d'Ornano le samedi 10 septembre lors de la cérémonie du palmarès par le président du jury Olivier Assayas et Jean-Guillaume d'Ornano. Ecrit et réalisé par Delphine et Muriel Coulin, ...produit par Denis Freyd (Archipel 35), avec Louise Grinberg, Juliette Darche, Roxanne Duran, Esther Garrel et Yara Pilartz, « 17 FILLES » sortira sur les écrans français le 7 décembre 2011 et sera distribué par Diaphana Distribution.
Dans une petite ville au bord de l’océan, un groupe d’adolescentes décident de tomber enceintes en même temps. Les adultes n’y comprennent rien, pas plus que les garçons. Pourquoi ces filles, toutes scolarisées dans le même lycée, ont-elles décidé de faire un enfant? Ce film est inspiré d’un fait divers survenu en 2008.
-Le programme des Docs de l'Oncle Sam
"Les Docs de l'oncle Sam" constituent désormais une section incontournable du festival avec souvent des docs de grande qualité. Je vous laisse découvrir le programme de cette édition 2011.
“Bobby Fischer against the world” de Liz Garbus
En 1958, Robert James “Bobby” Fischer, alors âgé de quatorze ans, stupéfia le monde des échecs en devenant le plus jeune Grand Maître de l’histoire, lançant ainsi une carrière qui allait faire de lui une légende. Pendant les quinze années qui suivirent, son incroyable ascension au sommet du jeu captiva le monde entier et permit aux échecs de connaître un essor international considérable. Puis, à l’apogée de sa réussite, Bobby Fischer prit tout le monde par surprise en décidant de disparaître des yeux du grand public.
BUCK de Cindy Meehl
Buck Brannaman est un vrai cowboy américain qui parcourt les Etats-Unis pour soigner des chevaux souffrant de troubles du comportement proches des nôtres, à nous les humains. Cet homme qui murmure vraiment à l’oreille des chevaux rejette la violence de sa propre éducation et apprend aux cavaliers à communiquer avec leur monture d’une manière à la fois directive et sensible, sans faire appel à la punition.
CORMAN’S WORLD: EXPLOITS OF A HOLLYWOOD REBEL d’Alex Stapleton
avec James Cameron, Francis Ford Coppola, Robert De Niro, Jack Nicholson, Martin Scorsese, Quentin Tarantino
Ce documentaire retrace l’ascension triomphale du réalisateur, scénariste et producteur le plus prolifique de Hollywood, le vrai « parrain » du cinéma indépendant, Roger Corman. Connu pour travailler très rapidement - certains de ses films furent réalisés en deux jours - et pour se complaire dans le monde des monstres de série B, des effets spéciaux médiocres, du jeu d’acteur bas de gamme et de la nudité à outrance, Roger Corman est aussi un rebelle respecté du cinéma.
PAGE ONE : A YEAR INSIDE THE NEW YORK TIMES d’Andrew Rossi
En 1896, le New York Times adopte le slogan « Toutes les informations se doivent d’être imprimées ». Aujourd’hui, Twitter et WikiLeaks bouleversent la diffusion des informations. La multiplication des blogs et la diminution conséquente des achats d’espaces publicitaires menacent la pérennité de la presse papier. Les journalistes du vénérable New York Times s’interrogent sur la collaboration à mener avec Julian Assange et la chute des modèles traditionnels des réseaux télévisés. Que va devenir le journalisme à l’ancienne ? Comment se passe la transition du papier vers le numérique ? Le traitement de l’information change-t-il avec le support ? Quel avenir pour la presse ? Autant de questions que pose ce documentaire.
LE PROJET NIM (Project Nim) de James Marsh
Novembre 1973. Nim, un bébé chimpanzé, naît en captivité dans un centre de recherche sur les primates situé dans l'Oklahoma. Quelques jours plus tard, il est confié à une psychologue qui a trois enfants. Le « Projet Nim » est lancé : il s'agit de prouver qu'un chimpanzé est capable d'apprendre à communiquer par le langage s'il est élevé dans un environnement humain. Grâce à un professeur de psychologie de l'université de Columbia, le primate est censé être initié à la langue des signes, puis acquérir des rudiments de vocabulaire et de grammaire lui permettant d’exprimer ses réflexions et ses émotions. En cas de succès, il serait donc permis d'espérer franchir la barrière de l'espèce et repenser la condition humaine.
REVENGE OF THE ELECTRIC CAR de Chris Paine
Arpentant les coulisses d’ordinaire fermées de Nissan, General Motors et Tesla Motors, ce documentaire raconte l’histoire du regain mondial d’intérêt pour les voitures électriques en en suivant les principaux constructeurs automobiles. Ces derniers s’empressent de produire de nouveaux modèles électriques afin d’être les premiers, les meilleurs et de conquérir ainsi, à terme, un large public.
SING YOUR SONG de Susanne Rostock
avec Harry Belafonte, Sidney Poitier, Huddie W. Ledbetter-Ledbelly, Paul Robeson, Marge Champion, Fran Scott Attaway, Nat King Cole, Julian Bond, J. Edgar Hoover, Ed Sullivan, Dinah
Un portrait de Harry Belafonte, chanteur, acteur et activiste, depuis son ascension spectaculaire dans la chanson, son expérience liée à ses nombreux déplacements dans un pays ségrégationniste jusqu’à son arrivée provoquante à Hollywood. La carrière de Harry Belafonte personnifie à elle-seule le mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis et a eu un impact majeur sur beaucoup d’autres mouvements prônant la justice sociale.
THE BLACK POWER MIXTAPE 1967-1975 de Göran Hugo Olsson
avec Harry Belafonte, Danny Glover, Erykah Badu, Stokely Carmichael, Kathleen Cleaver, Angela
Ce documentaire retrace l'évolution du mouvement Black Power de 1967 à 1975 au sein de la communauté noire. Le film associe musique et reportage - des rushs en 16mm sont restés au fond d'un placard de la télévision suédoise pendant trente ans - ainsi que des interviews de différents artistes, activistes ou musiciens qui sont des piliers de la culture afro-américaine.
-Le prix littéraire Lucien Barrière 2011 sera décerné à "Minuit dans une vie parfaite" de Michael Collins
Deauville c’est évidemment, et avant tout, le cinéma, et désormais les séries mais c’est aussi la littérature avec, chaque année, autre évènement incontournable du festival : la remise du prix littéraire Lucien Barrière.
Le Jury du 35ème Prix Littéraire Lucien Barrière du Festival du Cinéma Américain de Deauville est ainsi composé de Frédéric Beigbeder (écrivain, éditeur et journaliste), Gilles Martin-Chauffier (écrivain et rédacteur en chef de Paris Match), André Halimi (journaliste, écrivain et cinéaste), Jean-Claude Lamy (journaliste et écrivain), Eric Neuhoff (journaliste et écrivain) et Gonzague Saint Bris (journaliste et écrivain).
Le prix littéraire Lucien Barrière sera décerné le jeudi 8 septembre lors d’un déjeuner en présence de l’auteur Michael Collins pour son livre « Minuit dans une vie parfaite » , paru aux éditions Christian Bourgois.
Résumé officiel de « Minuit dans une vie parfaite » de Michael Collins :
À Chicago, en 1999, Karl, écrivain à la quarantaine languissante, traverse une crise existentielle. Après avoir connu le succès avec ses premiers romans, il peine à finaliser ce qu’il appelle son «opus», dont il veut faire la pierre angulaire de son oeuvre. Sa compagne Lori, qui subvient réellement aux besoins du ménage, s’interroge aussi sur son avenir. Elle souhaite consolider leur couple et avoir un enfant, mais souffre de stérilité. Tandis qu’ils se lancent dans l’expérience de la procréation artificielle, Karl voit ses plus grandes peurs ressurgir - l’idée de devenir comme son père, un commercial itinérant qui a été retrouvé mort après avoir apparemment commis un meurtre. Karl avait alors tout juste treize ans. Surgissent de plus des problèmes financiers car le traitement médical a un coût élevé. Or, à l’insu de Lori, Karl avait contracté des hypothèques sur leur maison afin de financer les soins à domicile de sa mère. Quant à sa source de revenus la plus conséquente, son travail de nègre en freelance pour l’auteur de thriller Penny Fennimore, elle s’amenuise. Il n’obtient aucune réponse de son éditeur qu’il ne cesse de relancer .Tandis que Lori progresse dans son traitement, Karl se sent de moins en moins investi dans leur relation et s’éloigne de son domicile confortable pour s’installer vers les rues reculées et mal famées de Chicago. Lorsque Fennimore réapparaît avec une nouvelle proposition, Karl se met en quête d’inspiration. Mais jusqu’où ira-t-il dans la recherche de la parfaite histoire criminelle ?
-La table ronde professionnelle du Festival du Cinéma Américain de Deauville
Pour la première fois, le Festival du Cinéma Américain de Deauville présentera la table ronde du Producers Guild of America et de l'association des producteurs de cinéma: “Produire en 2011 : les nouvelles règles du jeu” En collaboration avec la commission du film d'Ile-de-France.
La coproduction internationale, les nouveaux modèles de distribution, la démultiplication des supports et des médias sont les nouveaux enjeux auxquels se confrontent les producteurs d’aujourd’hui. Un dialogue franco-américain pour comprendre les nouvelles données de cette industrie globale.
Lundi 5 septembre 2011, à 15H, à l’Auditorium Lexington du C.I.D de Deauville.