IN THE MOOD FOR DEAUVILLE 2024 - Page 118
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Les affiches du Festival du Cinéma Américain de Deauville
Alors que l'affiche de la 35ème édition vient d'être dévoilée (vous pouvez pour l'instant seulement la visualiser en cliquant ici), voici, ci-dessus, les affiches des 34 éditions précèdentes du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui reflètent l'évolution du festival... -
"Qu'un seul tienne et les autres suivront" de Léa Fehner: prix Michel d'Ornano du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2009
Le Prix Michel d'Ornano, qui récompense un premier film français, a été attribué cette année à "Qu'un seul tienne et les autres suivront" de Léa Fehner, dont la sortie sur les écrans français est prévue pour le 30 septembre .
Créé en 1991 par les compagnies membres de la Motion Picture Association (association regroupant les studios de production et de distribution de films américains), le Prix Michel d'Ornano (en mémoire du fondateur du Festival de Deauville) récompense un premier film français, dans le but d'aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. Remis lors de la cérémonie de clôture du Festival du Film américain de Deauville, mais annoncé en amont de la manifestation, le Prix Michel D'Ornano est soutenu par le Fonds Culturel Franco Américain. Cette association a pour but de favoriser les relations entre la France et les Etats-Unis ainsi que de promouvoir la création et encourager les jeunes talents.
Cette année, c'est la réalisatrice et auteur Léa Fehner qui, pour son premier long-métrage, "Qu'un seul tienne et les autres suivront", recevra son prix le dimanche 13 septembre.
La cinéaste recevra également 3 000 euros, les producteurs Jean-Michel Rey et Philippe Liégeois 3 000 euros et une aide à la promotion du film de 10 000 euros sera également remise au distributeur du film.
Léa Fehner succède ainsi à Jean-Stéphane Sauvaire et son "Johnny Mad Dog" l'an passé.
Synopsis: Zorah, vieille femme algérienne, veut rencontrer l'assassin de son fils. Laure, jeune fille de 15 ans, tombée amoureuse d'une petite frappe, cherche un adulte pour pouvoir aller le voir en prison. Stéphane, jeune livreur de sang, se voit proposer de s'échanger au parloir avec un truand pour permettre son évasion. Deux femmes, un homme, trois parcours qui se rejoignent dans un parloir de la prison de Fleury-Mérogis...
Avec: Pauline Etienne, Farida Rahouadj, Reda Kateb, Julien Lucas, Marc Barbé, Vincent Rottiers...
Vous pourrez bien entendu lire la critique de ce film et lire le compte rendu de la remise du prix Michel d'Ornano 2009 sur inthemoodforcinema.com et inthemoodfordeauville.com ...
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Compte rendu de la masterclass de Jean-Pierre Jeunet (président du jury du Festival du Cinéma Américain 2009)
N’ayant pas pu être présente à la masterclass de Jean-Pierre Jeunet à laquelle j’étais conviée, c’est en direct, sur internet (Allociné), que je l’ai suivie. En voici un résumé…
Jean-Pierre Jeunet a d’abord évoqué son prochain film » Micmacs à tire-larigot » qui sort en salles le 28 octobre prochain (une comédie satirique sur les marchands d'armes, poétique, fantaisiste, burlesque) mais aussi son style si particulier et son rôle de président au prochain Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Concernant « Micmacs à tire-tarigot », il précise tout d’abord que la défection de Jamel Debbouze ( pour raisons personnelles car ce dernier était dans une période où il ne souhaitait plus travailler) remplacé par Dany Boon, lui a fait perdre 4 mois, 4 mois qu’il a mis à profit pour faire « Train de nuit » (que vous pouvez visionner, ici) , le spot publicitaire pour Channel 5 qui s’assimile d’ailleurs davantage à un court-métrage. Pour lui la réalisation de ce spot a été « un bonheur incroyable », parce qu’il disposait de « beaucoup de moyens », parce qu’il l’a écrit et avait toujours «rêvé de faire un film dans un train de nuit ».
Il est aussi revenu sur son refus de réaliser Harry Potter , ce qui pour lui aurait été « un travail de technicien », précisant que « la liberté c’est ce qu’il y a de plus précieux », une liberté (plutôt louable dans un domaine où les "lois du marché" obligent constamment à faire des concessions), qu’il ne cessera d’évoquer tout au long de la rencontre.
Il a aussi parlé du cinéma qu’il aimait : Jacques Audiard (dont il est impatient de voir le dernier film « Un Prophète », que j’ai eu la chance de voir à Cannes et que je vous recommande d’ores et déjà vivement), mais aussi dans un style différent Agnès Jaoui ou encore Leconte ou Corneau. Il dit aussi « vénérer Scorsese » sans pour autant aimer tous ses films.
Pour lui « sortir d’un film » c’est « sortir de deux ans d’un tunnel ».
Son professionnalisme, son perfectionnisme et sa passion transparaissaient aussi beaucoup dans cette rencontre. Il a ainsi évoqué son besoin d’être présent à toutes les étapes du tournage, et notamment pendant tout le mixage, "pas par manque de confiance" mais parce que cela le passionne.
Pour lui, la grande référence est Jacques Prévert. Ainsi, quand les dialogues lui paraissent trop banales Guillaume Laurant (son très talentueux coscénariste, notamment auteur du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain ») et lui-même disent qu’il faut « reprévèriser ». Pour lui le plus beau compliment qu’on lui ait fait à propos d’Amélie Poulain vient de Daniel Toscan du Plantier qui lui avait dit que son cinéma s’apparentait à « du Carné, Prévert avec la technologie d’aujourd’hui ».
« Micmacs à tire-larigot » dont les teasers qui nous ont été présentés sont particulièrement alléchants, autant par leur esthétique si propre au cinéaste mais aussi pour cet univers si fantaisiste, si poétique et pour ses dialogues inimitables (et ici des expressions désuètes qui jouent savamment sur le décalage), ou encore pour son goût pour les images chaudes, les objets rétros, son souci du détail. Pour lui ce dernier film est « une comédie avec un fond sérieux et documenté. Chaque petite phrase vient de dialogues entendus comme " Nous ne travaillons pas pour le Ministère de l'attaque mais pour celui de la Défense"».
Il revient sur Dany Boon dont la première réaction a été de refuser, il le juge néanmoins parfait pour le rôle bien qu’il n’ait pas été écrit pour lui initialement (le handicap de Jamel avait ainsi été intégré dans le scénario) de même que c’est Emily Watson et non Audrey Tautou qui devait initialement interpréter Amélie Poulain.
Il a aussi évoqué l’écriture des personnages de « Micmacs à tire-larigot », se référant ainsi à Pixar, précisant que chaque personnage « a une particularité ».
Pour lui son univers n’est pas fantastique comme il a parfois été qualifié mais «poétique, décalé. » Il dit d’ailleurs ne jamais avoir aimé les films d’horreur car cela l’ennuie. Il déplore d’ailleurs les deux tendances actuelles du cinéma français : d’un côté le cinéma qui va « plaire aux Cahiers du Cinéma : un couple qui se dispute dans une cuisine […] de préférence sur le Boulevard Saint-Germain », de l’autre « des films de genre ».
A propos de sa présidence du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville, il dit que lorsqu’il est dans une période de recherche de sujet, il aime bien voir des films écrits par d’autres, surtout s’il s’agit de films américains et indépendants.
Concernant les sélections en festivals de « Micmacs… », il annonce celle de Toronto (pas encore confirmée) où « Amélie Poulain » avait été primée.
La fin de « Micmacs… » est selon lui un hommage flagrant à Sergio Leone. « Il était une fois dans l’Ouest » est d’ailleurs son premier grand choc cinématographique dont il est rentré « sans parler pendant 3 jours ». Pour lui le deuxième choc a été « Orange mécanique » qu’il a vu 14 fois quand il est sorti. Il a aussi évoqué deux autres références, en particulier dans le personnage de Dany Boon (et pas n’importe lesquelles…) : Chaplin et Bourvil.
Pour lui « Amélie Poulain » est son film le plus personnel même si les marchands d’armes, sujet de « Micmacs » est vraiment un sujet qui l’intéresse.
Il a aussi évoqué l’influence de la peinture dans son cinéma, chaque film s’imprégnant de l’univers d’un peintre même si , pour lui, « le plus important c’est toujours l’histoire », et même si l’envie d’un film peut aussi venir d’un décor.
Pour lui, le moment le plus douloureux de la création c’est de trouver le sujet qui va le motiver pendant 3 ans.
Il déplore aussi un manque de goût esthétique aujourd’hui chez les critiques en France évoquant un « combat perdu d’avance ».
Enfin, il a terminé en louant la simplicité de Dany Boon… et en nous laissant l’agréable impression d’avoir entendu un vrai passionné, libre, déterminé, perfectionniste, vibrant vraiment pour le cinéma (et non ses recettes) et avec la vive impatience de voir « Micmacs à tire-larigot » dont l’originalité visuelle, mais aussi celle des dialogues ne fait aucun doute et confirme sa place à part dans le cinéma français et même mondial, celle aussi de ceux dont la signature est identifiable en un seul plan comme Tim Burton ou Pedro Almodovar, ceux qui ont un univers bien à eux et savent nous y embarquer. Bref, des cinéastes, des vrais.
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Suivez en direct la master-class de Jean-Pierre Jeunet, président du jury 2009
Comme, pour une raison indépendante de ma volonté, je ne pourrai finalement et malheureusement pas assister à la master-class du président du jury du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville à savoir Jean-Pierre Jeunet, une master-class à laquelle j’étais invitée, au siège de la Warner, ce soir, dans le cadre du club 300 d’Allociné, je vous invite à la suivre, comme moi, en direct sur Allociné où elle sera retransmise en intégralité, ce soir donc, à partir de 20H15, là-bas.
Vous pouvez également poser vos questions à Jean-Pierre Jeunet en cliquant ici.
Il évoquera son cinéma et présentera son prochain film « Micmas à tire-larigot » qui sortira en salles le 28 octobre 2009.
Jean-Pierre Jeunet était également le parrain du Salon du Cinéma 2009 dont Inthemoodforcinema.com était partenaire. Il y a également donné une master class.
Et puisque d’Allociné et de son club 300 il est question, j’en profite pour vous signaler qu’il y a une semaine nous avons fêté le premier anniversaire dudit club 300 au sujet duquel vous pourrez en savoir davantage en regardant la vidéo ci-dessous (cliquez sur "lire la suite" pour voir la vidéo) et en cliquant ici, ce lien vous renvoyant vers mes articles y ayant déjà été consacrés. Cet anniversaire a donné lieu à la projection de « Là-haut » également projeté en ouverture du 62ème Festival de Cannes. Cliquez ici pour lire mes commentaires au sujet de « Là-haut ».
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Critique « 500 jours ensemble » (500 days of Summer) de Marc Webb : compétition officielle 2009
Chaque année ou presque une comédie romantique figure au programme de la compétition officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Ces dernières années, elles sont le plus souvent reparties bredouilles (comme le très réussi « American son » l'an passé, à ma grande déception), ce qui sera sûrement le cas de « 500 jours ensemble » malgré ses nombreuses qualités... à moins que le jury présidé par Jean-Pierre Jeunet ne crée la surprise... Réponse le 13 septembre !
Tom (Joseph Gordon-Levitt) ne croit qu'en l'amour fou, qu'au coup de foudre unique, qu'à la destinée amoureuse. Quand il rencontre Summer (Zooey Deschanel), la nouvelle secrétaire de son patron, il est persuadé que c'est elle le grand amour de sa vie. Et bien que celle-ci l'avertisse qu'elle ne veut pas d'une relation sérieuse, il en reste persuadé envers et contre tous (et donc même envers cette dernière). Peut-être Tom fait-il partie de ces gens dont parlaient La Rochefoucauld qui « n'auraient jamais été amoureux s'ils n'avaient pas entendu parler d'amour ». En tout cas il ne vit que pour cela, quand Summer, elle, qui probablement a davantage entendu parler de désamour (celui de ses parents) le vit avec légèreté.
Bien sûr « 500 jours ensemble » (et cela bien que la voix off nous mette en garde nous annonçant que nous n'assisterons pas à une histoire d'amour) n'a rien de transgressif, et ne révolutionnera certainement pas le genre mais en cette période caniculaire cette comédie romantique rafraîchissante (pas mièvre pour autant) en devient salutaire.
Ce film pourrait bien emporter l'adhésion des festivaliers pour sa drôlerie, sa fraîcheur, son mélange d'idéalisme et de réalisme, et pour ses deux personnages principaux et ceux qui les incarnent.
La voix off sarcastique est plutôt réjouissante. Pour une fois l'idéaliste est représenté par le personnage masculin et l'histoire est racontée à travers son point de vue, et donc vue par le prisme de son aveuglement auquel chacun d'entre nous pourra s'identifier.
Dans ce qui est son premier long métrage Marc Webb, jusqu'à présent réalisateur de pubs et de clips n'économise pas son énergie ni les recours à divers genres et figures stylistiques sans que jamais cela ait l'air d'un gadget, la forme apportant toujours un plus au fond : split screen, incursion dans la comédie musicale... Il réalise ainsi l'anatomie d'une histoire d'amour en en déconstruisant astucieusement la chronologie à travers les mécanismes de la mémoire de Tom. Les allers et retours continuels dans le temps apportent aussi du rythme et mettent en lumière son aveuglement.
Et puis cette histoire ne serait pas aussi irrésistible sans le charme de Joseph Gordon-Levitt qui incarne l'idéaliste Tom ( qui a débuté au cinéma dans « Et au milieu coule une rivière », et que vous avez pu voir dans « Mysterious skin », « Brick », « La Jurée » et que vous verrez prochainement dans « Inception » de Christopher Nolan avec Leonardo Di Caprio et Marion Cotillard) ni sans celui de Zooey Deschanel qui incarne l'insaisissable Summer (vue récemment dans « L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford », « Yes man », « Phénomènes »...). Leur couple a tellement de charme que, à l'image de Tom, nous nous refusons à voir les signes annonciateurs de l'échec. La cruauté involontaire du personnage de Summer ne fait que renforcer l'empathie du spectateur pour celui, d'une touchante maladresse et d'un compréhensible aveuglement, de Tom.
Ajoutez à cela une BO particulièrement réussie et vous obtenez un cocktail des plus rafraîchissants !
Ce film ressemble à son personnage principal, et à ces personnes qui ne sont pas d'une beauté sidérante et incontestable mais dont les imperfections, les maladresses ont un charme fou et vous séduisent d'autant plus . Je vous le garantis : vous succomberez au charme de « 500 jours ensemble » et de Tom...
Nul doute que cette comédie romantique drôle et rafraîchissante qui a récolté une standing ovation au dernier Festival de Sundance réjouira les festivaliers deauvillais. Inthemoodfordeauville.com vous le recommande. A voir à Deauville entre le 7 et le 13 septembre et en salles, le 30 septembre 2009.
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Les salles du Festival du Cinéma Américain
En attendant ma critique de "500 jours ensemble" de Marc Webb, premier film connu de cette compétition officielle 2009 du Festival du Cinéma Américain de Deauville voici (ci-dessus) un plan qui pourra être utile aux futures festivaliers et (ci-dessous) les adresses des salles deauvillaises. Sachez que vous pouvez aisément aller d'un endroit à l'autre en 5 minutes...Centre International de Deauville (C.I.D)
« Les planches » - 1, avenue Lucien Barrière - BP 71100 - 14801 Deauville cedex
Tél : 02 31 14 14 14 | Fax : 02 31 14 01 01- email@congres-deauville.com
Cinéma Le Morny Club
23, avenue du Général de Gaulle - 14800 Deauville
Tél : 08 92 68 72 27 | Fax :02 31 88 78 43
Cinéma du Casino Barrière de Deauville
2, rue Edmond Blanc - 14802 Deauville cedex
Tél : 08 92 68 31 23 ou 02 31 88 07 09