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IN THE MOOD FOR DEAUVILLE 2024 - Page 125

  • To be continued...

    Après une journée un peu chargée, pas d'article aujourd'hui mais dès demain vous pourrez retrouver mon récit  en mots et images de l'hommage à Spike Lee, la critique du film" Miracle à Santa Anna", des articles sur la compétition etc.

    A suivre donc. En attendez n'hésitez pas à laisser vos commentaires...

  • Premier bilan (provisoire) de la compétition officielle : le choc de « Gardens of the night » de Damian Harris

    Alors que ce soir a lieu l’hommage à l’actrice Parker Posey avec la projection de « Broken English » déjà projeté au festival l’an passé ( !?) et que j’ai donc déjà vu, je profite de cette soirée, non seulement pour prendre un peu de recul par rapport au tourbillon d’images, d’émotions et d'instants insolites mêlés, entrelacés et démultipliés , inhérents à tout festival, et à celui-ci en particulier, mais aussi pour faire un premier bilan de la compétition.

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     Hier débutait la compétition officielle : 4 films de cette section ont déjà été projetés dont deux premiers films  « All god’s children  can dance » et « Smart people ». Des personnages fragiles, un douloureux passage à l’adolescence, voire des vies meurtries : ces films reflètent un visage sombre de l’Amérique. Inquiète.  Vulnérable. Fébrile. Egarée. En recherche d’une figure paternaliste. Ces 4 films présentent néanmoins de nombreuses divergences. Je m’arrêterai uniquement sur l’un d’entre eux, véritable premier choc de cette compétition : « Gardens of the night » de Damian Harris. (Le titre provient d’un poème de Robert Bridges : My delight and thy delight, like two angels white, in the gardens of the night ». )

     Quant aux autres :

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    - la place de « Smart people » dans la compétition est quelque peu incongrue tant ce film réunit tous les poncifs des séries américaines les plus naïves, aussi classique et formaté dans son sujet, son interprétation que sa réalisation. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

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    -« All God’s children can dance » adapté d’une nouvelle singe le cinéma asiatique par son côté contemplatif sans parvenir à sa hauteur, nous donnant l’impression de voir un court-métrage ou un long inabouti dans cette quête du Père et/ou du père, quête initiatique présomptueuse dans le quartier coréen de Los Angeles.

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     Snow Angels » qui dissèque les circonstances d’un drame dans une petite ville de Pennsylvanie et qui est là aussi un parcours initiatique  pour un adolescent qui vit son premier amour et doit supporter la séparation de ses parents, se révèle particulièrement humain dans son analyse d’actes inhumains, des personnages complexes, ordinaires poussés dans des situations d’une horreur extraordinaire. Le scénario habilement ficelé contribue à donner cette impression de situation étouffante et inextricable malgré laquelle  la neige finira par tomber, recouvrant l’horreur comme si de rien n’était.

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     Mais le vrai choc du début de cette compétition c’est « Gardens of the night » qui nous fait suivre Leslie (et voir le monde et son histoire à travers ses yeux innocents de jeune  « Cendrillon »), une jeune fille de 17 ans qui mène une existence difficile dans les rues de San Diego en compagnie de son ami d’enfance Donnie le seul à veiller sur elle. Tous les deux tentent de surmonter le traumatisme qu’ils ont vécu neuf ans auparavant.

    Le film est divisé en deux partie : dans la première Leslie est encore une enfant et nous découvrons son histoire (elle a été enlevée par et pour des pédophiles) à travers son regard. Dans la deuxième, elle a 17 ans et tente de survivre au passé et au présent.

    Le sujet aurait pu donner lieu à un film scabreux mais le premier témoignage du talent de son réalisateur est son absence totale de voyeurisme, de complaisance, lié d’une part à l’utilisation judicieuse du hors-champ, d’autre part au mode narratif et visuel qui s’apparent au conte de fée, à la fable. L’aspect angélique, innocent de la petite fille contraste avec l’horreur de ce qu’elle vit. Le contraste entre son regard, presque onirique, et la réalité exacerbe encore l’âpreté de ce qu’elle vit même si c’est visuellement plus supportable.

    Le film s’achève sur une fin ouverte mais aussi sur une note d’espoir, le réalisateur ayant délibérément choisi une fin relativement optimiste de même que l’acteur Tom Arnold qui a raconté en conférence de presse avoir vécu la même chose enfant, troublante et terrible coïncidence, dans la même ville  de surcroît: San Diego et avoir aussi accepté ce film  en raison de sa note d’espoir finale, et avec l’objectif de démontrer que, même si la blessure demeure incurable, il est toujours possible d’aller de l’avant.

    Un travail considérable a aussi été fait sur la lumière, le film a par ailleurs été entièrement storyboardé.

    L’équipe du film a été très applaudie, même en conférence de presse.

    En préambule de sa présentation au CID, le réalisateur avait précisé qu’il souhaitait émouvoir et pas forcément plaire : objectif réussi.

    Et au-delà des qualités du film (de mise en scène, de traitement habile d’un sujet difficile), son sujet, l’enfance meurtrie, auquel la présidente de ce jury 2008, Carole Bouquet est particulièrement sensible, pourrait aussi contribuer à le faire figurer au palmarès.

    Un film sensible, émouvant, qui nous fait voir l’horreur à travers les yeux de l’innocence. Un gouffre lumineux, grâce au regard de celle qui s’en échappe, trouvant sa vraie famille. Une histoire d’horreurs et d’amour. Celle de Cendrillon au pays de l’abjection. Le premier vrai choc de cette compétition.

    A suivre sur "In the mood for Deauville": l'hommage à Spike Lee demain soir et la suite de la compétition...

    Sandra.M

     

  • “Recount” de Jay Roach : une palpitante immersion dans le système électoral américain

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    L'équipe du film "Recount" lors de la conférence de presse cet après-midi. (photo "In the mood for Deauville")
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    Pitch: Comme les deux candidats à l’élection présidentielle américaine de 2000 - George W. Bush et Al Gore - semblent arriver à égalité en Floride, la décision est prise de recompter les bulletins de vote. Alors que la Cour Suprême s’empare de l’affaire, le républicain James Baker et le démocrate Ron Klain vont tout faire pour gagner les faveurs du public.

     Plutôt que d’inventer une histoire autour de ces journées décisives, le scénariste a préféré faire un minutieux travail de recherche (basé sur la lecture de 4 livres écrits par des journalistes politiques américains) pour coller au plus près de la vérité et nous immerger dans les coulisses du recomptage controversé par le biais d’images d’actualité ou par celui du dialogue original  reproduit dans le cadre de reconstitutions fonctionnalisées, mais aussi par le biais de ces quelques jours vécus à travers le regard de ses protagonistes. Tous les faits sont donc vrais même si le but n’était pas de faire du mot pour mot mais de capter l’essence des faits, notamment concernant Katherine Harris (Laura Dern), la  secrétaire d’état de l’Etat de Floride, particulièrement pathétique, qui se prend pour la reine Esther, aussi bien dans le film que dans la réalité.

    36 jours. 36 jours qui mirent en lumière les incohérences du système, ses iniquités parfois, voire ses "magouilles".

    Si pour certains ce film s’est avéré ennuyeux (quelques spectateurs ont quitté la projection avant la fin), il révèle néanmoins un travail scénaristique et de recherche remarquable, et s’avère particulièrement instructif sur le système électoral américain alors que les Etats-Unis sont de nouveau en pleine période électorale. Il semblerait d’ailleurs qu’un nouveau problème pourrait survenir puisque les votes électroniques ont remplacé les cartes perforées, à l’origine du problème. Au-delà de son sujet politique, comme l’a souligné son scénariste en conférence de presse « Recount » est aussi l’histoire de « combattants » qui ne s’arrêtent jamais, un encouragement à ne jamais arrêter quoiqu’il arrive, une position qu’illustre d’ailleurs le personnage de Ron Klain pour qui faire gagner Al Gore est davantage une question de principe qu’une véritable accointance avec ce dernier. En conférence de presse, Kevin Spacey a révélé connaître Ron Klain depuis longtemps.

    C’est la chaîne HBO (à laquelle le Festival de Deauville avait d’ailleurs rendu hommage il y a quelques années) qui a produit ce film destiné à être diffusé sur la télévision exclusivement, et qui le sera internationalement avant les élections américaines.

    Bien que nous en connaissions le résultat nous avons réellement l’impression de suivre cette campagne comme un thriller, nous nous prenons à espérer qu’Al Gore gagne finalement même si nous connaissons l’issue…fatale. Reste que 150000 bulletins de vote n’ont jamais été pris en compte sans oublier que le film nous montre comment  certains électeurs sont interdits de voter (par exemple en tirant profit de leur homonymie avec un criminel).

    Enfin peut-être nos hommes politiques de tous bords devraient-ils s’inspirer du flegme et du patriotisme (dans le sens noble et non péjoratif du terme) d’Al Gore qui, malgré sa défaite entérinée par la Cour suprême, demande à ce que les Américains soient derrière leur  président, faisant passer l’intérêt du pays avant celui du parti. Même s’il ne s’agit là que d’une intention, d’un symbole, d’une formule hypocrite, elle n’en demeure pas moins louable. A bons entendeurs…

     

  • « Recount » de Jay Roach : épisode 1, en attendant ma critique du film...

    En attendant mon premier bilan de la compétition et ma critique de « Recount » (sur le recompte des voix en Floride lors de l'élection présidentielle américaine, un film- enfin plutôt une docu-fiction- particulièrement instructif sur le fonctionnement électoral et politique américain alors que les Américains s'apprêtent de nouveau à élire leur président)  de Jay Roach avec Kevin Spacey ainsi que le résumé de la conférence de presse, pour patienter : une photo de sa présentation hier soir au CID.

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  • « Lakeview Terrace » (Harcelés) de Neil La Bute : fenêtre sur piscine…

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    Ci-dessus, Samuel L.Jackson à la conférence de presse de "Lakeview Terrace" (photo "In the mood for Deauville")
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    Le réalisateur Neil LaBute (photo "In the mood for Deauville")
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    L'équipe du film , photo "In the mood for Deauville"
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    L'équipe du film au CID , photo "In the mood for Deauville"
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    L'équipe du film au CID, photo "In the mood for Deauville"
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    Samuel L.Jackson à la conférence de presse, photo "In the mood for Deauville"

    Hier soir avait lieu au CID la projection en Première d’un des films les plus attendus de ce 34ème Festival du Cinéma Américain  de Deauville ( « Lakeview Terrace » de Neil La Bute) notamment en raison de son acteur principal présent à Deauville dont il est un habitué puisque le festival lui avait rendu hommage il y a quelques années : Samuel L.Jackson.

     Pitch : Pout Chris (Patrick Wilson) et Lisa (Kerry Washington), emménager dans leur maison de « Lakeview Terrace » est un rêve devenu réalité. Pourtant, rapidement, les deux jeunes gens deviennent la cible de leur voisin, Abel Turner, ( Samuel L.Jackson) un policier qui désapprouve leur relation interraciale. Cet homme strict et austère, père célibataire et policier se montre de plus en plus oppressant envers le jeune couple allant jusqu’à les harceler chez eux.

     Il y a 10 ans, Neil LaBute avait obtenu le prix spécial du jury à Deauville pour « En compagnie des hommes », une vision acerbe de l’univers sombre et sexiste des cadres américains. Avec « Lakeview Terrace », le cadre est différent mais le regard du cinéaste aspire à être tout aussi mordant. Le cadre est donc ici Los Angeles, le quartier de « Lakeview Terrace », qui est un véritable acteur du récit puisque, au fur et à mesure que s’accroît la tension entre les voisins, les flammes se rapprochent inéluctablement de Lakeview Terrace. A travers des reportages télévisés ou des échos a priori anodins, la menace de l’incendie gronde, tout comme les remarques ou les actes a priori anodins d’Abel font eux aussi gronder une autre menace, tout aussi insidieuse, et qui ne cesse, elle aussi, de grandir, tout aussi incontrôlable, pour finalement ravager la vie de Chris et Lisa comme l’incendie va ravager la ville. 

     Le sentiment de situation inextricable et la tension sont accrus par le fait que le voisin soit policier et que celui censé représenter l’ordre et la loi soit source d’inquiétude. Les tensions avec celui-ci révèlent aussi celles qui existent dans le couple, (lié au père de Lisa qui n’accepte pas leur couple mixte et à l’envie d’enfant de Lisa).

     Le film présente deux intérêts principaux : la tension, constante, et l’interprétation, inquiétante, de Samuel L.Jackson qui magnétise la caméra, mange l’écran. Certes son personnage exige cette présence charismatique et menaçante mais le personnage de Chris est trop naïf et velléitaire par rapport à ce dernier, et leurs caractères trop stéréotypés dès le début, pour que cela soit vraiment crédible.  D’après ses propos en conférence de presse, le réalisateur a voulu éviter tout manichéisme, ce qui n’est, d’après moi, qu’en partie réussi, le personnage interprété par Samuel L.Jackson étant tout de même assez caricatural, de même que la relation entre Chris et Lisa.

     Quant au sujet, le racisme, que Neil LaBute a prétendu vouloir traiter de manière  plus ou moins tacite, à force d’être tacite, il en devient secondaire, les raisons de tensions étant finalement multiples : le sentiment de propriété, les différences sociales… Neil LaBute joue en effet habilement sur le sentiment d’insécurité, sur le sentiment presque violent de propriété mais construit un film et un dénouement trop prévisible et politiquement correct pour emporter une totale adhésion. Il  traite finalement davantage de la difficulté de communiquer dans des maisons cadenassés et ultra sécurisées que du racisme (qui en est néanmoins aussi une résultante).

     « Harcelés » reste un bon divertissement qui n’apprendra rien aux amateurs de suspense tant il reprend les poncifs du genre sans rien y apporter (le suspense, contrairement à ce que pourrait laisser entendre le titre de cette note, n’a ici rien d’hitchcockien…) et à vouloir que son thème principal soit tacite, il nous donne finalement l’impression de l’avoir seulement effleuré.

     Reste la prestation remarquable de Samuel L.Jackson dont, après avoir perçu et croisé son regard imperturbable et glacial, glaçant même, lors de la conférence de presse, je me demande si ses personnages sont toujours des rôles de composition…mais il s’agit là d’une toute autre question.

    Ci-dessous (à suivre), ma vidéo de la présentation du film au CID (en attendant celles de la conférence de presse):

     A suivre  sur « In the mood for Deauville » : le début de la compétition qui commence aujourd’hui et de nombreux articles, vidéos, photos inédits …

     Et si vous aussi avez vu ce film, n’hésitez pas à laisser vos commentaires à la suite de cette note, ils sont toujours les bienvenus. Sortie en salles en France: le 1er octobre.

     Sandra.M

  • "Married life" de Ira Sachs : drame cynique et irrésistible

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    Ira Sachs, le réalisateur de "Married life", hier soir au CID, lors de la Première du film

    married life.jpgPitch : Harry aime tellement son épouse Pat qu’il est prêt à la tuer plutôt que de la faire souffrir en lui annonçant qu’il la quitte pour une autre. Harry vit actuellement le grand amour avec Kay, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais son meilleur ami Richard n’est pas insensible aux charmes de Kay…

     Déjà venu à Deauville pour « Forty shades of blue » (sélection officielle 2005), le réalisateur Ira Sachs a expliqué qu’il avait étudié en France et que ce qu’il aimait dans ce festival de Deauville était qu’il célébrait le cinéma américain sans forcément célébrer l’Amérique…

    Après « Mamma mia ! » hier, nous retrouvons Pierce Brosnan dans un rôle très différent (aussi naïf dans le premier qu’il est manipulateur dans le second), avec une interprétation sensiblement (in)différente qui ne manque néanmoins pas de charme, à l’image de ce film qui en déborde, grâce à sa réalisation discrète et efficace, grâce à ses références cinématographiques intelligemment détournées, mais surtout grâce à ce ton si particulier qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui du film évoqué dans la note ci-dessous "Meurtres à l'Empire State Building" même si l’intrigue se déroule ici dans les années 50.

    C’est un film faussement désinvolte et léger, ou plutôt inquiétant avec beaucoup de légèreté, usant d’un cynisme habilement maquillé  en vaudeville, un cynisme jouissif pour le spectateur. Ce film est un régal plus sombre et moins innocent qu’il n’en a l’air (aussi faussement innocent que son titre, ironique à l’image de celui de « La vie moderne » de Depardon avec lequel il n'a par ailleurs rien à voir).

     Là aussi c’est un film atypique : comédie de mœurs, thriller psychologique, comédie, drame: il marie habilement les genres pour finalement en créer un nouveau qui lui est propre et qui reflète tout le talent et tout l’univers de son réalisateur.

    A déconseiller aux couples mariés s’ils veulent dormir tranquilles…  et à conseiller sans réserves à tous les autres.

     Pour l’instant, 3 films vus et 3 films que je vous recommande. Peut-être cette édition 2008 est-elle celle d’un « petit festival » comme on l’entend et on le lit partout mais en tout cas certainement pas un petit festival au regard des films vus jusqu'à présent…et ce n’est qu’un début.

     A suivre sur « In the mood for Deauville » la conférence de presse de Neil La Bute et Samuel L.Jackson pour « Lakeview Terrace ».