Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2010 aura lieu du 10 au 14 mars 2010.
IN THE MOOD FOR DEAUVILLE 2024 - Page 108
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Dates du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010
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De nouveaux "lieux in the mood" avec les hôtels haut de gamme MGallery
Je vous av ais déjà recommandé quelques adresses à Deauville et dans la région et notamment l'indétrônable hôtel Normandy. La création de la collection MGallery (qui dépend également du groupe Accor) composée d’hôtels haut de gamme est pour moi l’occasion de vous présenter un autre établissement de renom de la région: le Grand Hôtel de Cabourg.
Tandis que Sofitel monte en gamme pour se positionner sur le luxe et tandis que la marque Pullman se concentre sur le séjour d’affaires haut de gamme, cette nouvelle collection intitulée MGallery rassemble ainsi une collection de 30 hôtels atypiques proposant une expérience de séjour distinctive par leur histoire, leur localisation, leur design et leur vision.
Parmi une sélection prestigieuse d’hôtels (en France, en Italie, en Autriche, aux Pays-Bas, en Chine…) se trouve ainsi Le Grand Hôtel de Cabourg que je connais bien puisque s’y déroule une majeure partie des évènements du Festival du Film Romantique, un hôtel haut de gamme récemment rénové et qui appartient donc désormais à MGallery. Cet hôtel se distingue par des chambres de caractère et comme tous les hôtels de cette gamme par une singularité, une authenticité mais aussi une renommée internationale, bien sûr également par sa vue exceptionnelle et son caractère historique: bref le lieu idéal pour un séjour romantique dans la cité proustienne ou pour découvrir la région et notamment Cabourg mais aussi Deauville, Caen...
Cette nouvelle collection ambitionne de réunir 40 établissements d’ici fin 2010 (soit par conversion d’hôtels du groupe Accor soit par construction de nouveaux hôtels) tous dédiés au bien être, des lieux de vie chaleureux avec une vraie philosophie épicurienne avec au programme cocktails emblématiques, grands petits-déjeuners…
Plusieurs offres sont également proposées dans ces hôtels : l’offre "City experience" qui propose une escapade culturelle à la découverte des trésors cachés de la ville et des lieux liés à l’histoire de l’hôtel, un package qui comprend l’hébergement avec petit déjeuner, un City Pass ou une excursion selon la destination ainsi qu’un accès à l’ensemble des transports en commun de la ville. La deuxième offre s’intitule « Gourmet Experience » : voyage sensoriel et culinaire à travers la découverte de la cuisine du restaurant de l’hôtel. Ce forfait comprend l’hébergement avec petit déjeuner ainsi qu’un déjeuner ou un dîner dans le restaurant de l’hôtel.
Un Grand hôtel de Cabourg que je vous recommande pour son charme intemporel… et la création d'une nouvelle collection d'hôtels haut de gamme que je vous engage à découvrir, judicieuse tant il reste encore à faire dans le domaine de l'hôtellerie haut de gamme, avec des services de qualité et un cadre enchanteur, bref de vrais "lieux in the mood", un créneau dans lequel MGallery semble s'être judicieusement engouffré...pour notre plus grand plaisir.
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Mon bilan de la compétition officielle du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Cary Joji Fukunaga, réalisateur de "Sin nombre"', lauréat du prix du jury ex-aequo, entouré du jury palmarès présidé par Jean-Pierre JeunetComme je vous le disais dans mon premier bilan de ce 35ème Festival du Cinéma Américain, Deauville s'est cette année essentiellement positionné en vitrine du cinéma indépendant américain, mettant au second plan les hommages ( avec néanmoins quatre hommages cette année : à Robin Wright Penn, à Andy Garcia, à Harrison Ford et aux « ZAZ ») et les avant-premières évènementielles qui ont contribué à sa renommée. Depuis que la compétition a été instituée en 1995, je crois n'avoir manqué presque aucun film de cette section (deux cette année « The killing room » et « Precious ») devenue pour moi un rendez-vous incontournable. Comme l'est la compétition cannoise au niveau mondial, la compétition deauvillaise est à la fois un reflet des blessures, des espoirs et des audaces de la société américaine, à cette différence près que Deauville met l'accent sur les premiers films : quatre cette année rien qu'en compétition.
Parmi les grands prix des années précédentes figurent ainsi : « ça tourne à Manhattan », de Tom Di Cillo, « Sunday » de Jonathan Nossiter, « Being John Malkovich » de Spike Jonze, « Girlfight » de Karyn Kusama, « Maria full of grace » de Joshua Marston, « The Visitor » de Tom Mc Carthy sans oublier des films comme « Memento » de Christopher Nolan (prix du jury).
Témoignage de la vitalité et de la diversité du cinéma indépendant américain, cette année, Deauville nous a montré une Amérique angoissée et engluée dans des problèmes existentiels : « Cold souls » de Sophie Barthes (un acteur américain en pleine crise existentielle) et le peu convaincant et peu plausible « Shrink » de Jonas Pate (ou les affres d'un psychiatre dépressif) dont les protagonistes gravitent d'ailleurs dans le milieu cinématographique et si l'un y perd son âme l'autre y trouvera son salut. L'adolescence, comme toujours, était un des thèmes phares de cette compétition notamment dans l'insipide « Youth in revolt » (absence totale de scénario, et suite de saynètes, prétextes à la mise en scène d'un personnage paraît-il culte et de son double imaginaire) ou dans « World's greatest dad » même si le vrai héros est ici le père de l'adolescent, dans cette comédie immorale réussie et mordante au dénouement malheureusement bâclé et gâché par une inutile pirouette finale (comme si une comédie ne pouvait se permettre d'être corrosive et immorale jusqu'au bout) et un symbolisme ridicule (le greatest dad en question se jette nu dans l'eau d'une piscine pour signifier sa renaissance). Dans « Sin nombre », même si l'adolescence n'est pas le thème central ce sont de nouveau des adolescents qui sont mis en scène de même que dans « Precious ». Et si la comédie était présente cette année, le rire était jaune et cynique que ce soit dans « Word's greatest dad » ou dans « Humpday » avec son ambiguïté savamment orchestrée derrière le masque du rire.
Mais ce qui ressortait avant tout de cette compétition 2009, c'était le besoin de souffle, d'évasion, de respiration dans un monde étouffant, une quête d'espoir et d'ailleurs, une envie de fuir la réalité : s'évader en se soulageant de son âme (« Cold souls »), s'évader par l'art, en l'occurrence le dessin (« Harrison Montgomery »), s'évader en mettant en scène ses désirs latents (« Humpday »), s'évader par des paradis artificiels puis par le cinéma (« Shrink »), s'évader au sens propre (« Sin nombre », ), s'évader et connaître un nouveau souffle en changeant de cœur (« The good heart »), s'évader de son devoir et de ses souvenirs (« The messenger »), s'évader en réinventant la réalité (« World's greatest dad, « Youth in revolt »).
L'espoir suscité par Obama ne se reflète pas encore totalement dans le cinéma qui perçoit néanmoins la lueur, la plupart de ces films s'achevant en laissant entrevoir une porte de sortie, à défaut d'une fin totalement heureuse.
Les deux films marquants de cette compétition restent « The messenger » et « Sin nombre », deux premiers films, respectivement grand prix et prix du jury ex-aequo même si je vous recommande également « Wolrd greatest dad » et le prix de la révélation 2009 « Humpday », à la fois pour son remarquable interprétation et sa savoureuse ambiguïté même si à l'un et l'autre je reprocherais un scénario inabouti.
En primant « Sin nombre » et « The Messenger », Deauville s'affirme plus que jamais comme un festival aux partis pris engagé montrant et dénonçant la face sombre de l'Amérique, notamment les difficultés que connaissent les immigrés, déjà au centre de « The Visitor », grand prix du Festival 2008. Ces deux films, « Sin nombre » et « The Messenger » ont aussi en commun de se terminer sur une salutaire note d'espoir.
C'est à ce premier film sans distributeur, « The Messenger » d'Oren Moverman, déjà couronné de l'Ours d'argent au dernier festival de Berlin qu'est donc allé le Grand Prix du Festival 2009 ainsi que le prix de la critique internationale. Si j'avais préféré, l'an passé, « American son », également en compétition, traitant également des conséquences de la guerre en Irak il faut reconnaître la force du propos servi par deux acteurs remarquables, Ben Foster et Woody Harrelson qui interprètent ici deux militaires ayant la lourde charge d'annoncer le décès de soldats morts à la guerre à leurs proches. Peu à peu les êtres ravagés par la guerre, la culpabilité, se révèlent derrière les masques d'impassibilité de ces militaires à qui l'on impose froideur et sang froid devant cette tâche ingrate et face aux familles meurtries. La réalité que leurs fonctions les avait contraint à occulter va leur exploser en pleine face de même que cette effroyable sensation que la vie continue, impitoyable face à leurs malheurs, aveugle devant ce qui se passe là-bas et devant cette horreur impalpable qui, par leur biais, ressurgit sur le territoire américain. Un film émouvant sans être larmoyant ou outrancièrement mélodramatique sur les conséquences effroyables d'une guerre et ses douleurs et horreurs indicibles et parfois niées, une guerre qui n'a pas fini de panser ses plaies encore béantes.
Dans « Sin nombre » de Cary Joji Fukunaga suit Sayra, une jeune hondurienne qui, après des années de séparation, retrouve son père qui lui propose d'émigrer avec lui aux Etats-Unis où il a refait sa vie. Une nuit, ils embarquent avec son oncle et d'autres émigrants à bord d'un train de marchandises américain. C'est au cours de ce voyage que Sayra va rencontrer Casper, un jeune mexicain qui fuit sa ville et la Mara, le gang auquel il appartient mais qu'il vient de trahir... Produit par Gael Garcia Bernal et Amy Kaufman « Sin nombre » avait déjà été primé du prix du meilleur réalisateur et de la meilleure direction photo à Sundance. Malgré certaines faiblesses, et notamment un manque d'épaisseur des deux personnages principaux qui leur fait aussi perdre en crédibilité, il faut là aussi reconnaître la force du propos appuyé par une style documentaire, une caméra à l'épaule qui épouse l'impression de rage, de violence, de risque, d'urgence que connaissent les personnages principaux en lesquels combattent innocence et violence, rage de vivre et de tuer pour vivre. Fuir ou tuer semblent être les deux seules issues face à une réalité âpre. Si le sujet principal, d'après son réalisateur lors de sa conférence de presse deauvillaise, reste l'immigration c'est aussi un éclairage édifiant sur la sombre et impitoyable réalité des gangs (qui ici imposent des « taxes » aux passeurs), après « La vida loca », le documentaire de Christian Poveda qui y a laissé la vie. Cette âpreté est atténuée par la beauté de la photographie et des paysages que nous fait traverser découvrir cet intense road movie ferroviaire. S'il se termine sur un acte de rédemption et sur une note d'espoir il nous laisse avec l'image glaciale d'enfants condamnés à un terrifiant avenir, condamnés à cet insoluble cycle de violence pour sauver leurs vies, si fragiles et méprisées par ceux qui les exploitent sans le moindre scrupule. Lors de sa conférence de presse, Cary Joji Fukunaga est notamment revenu sur la difficulté de tournage des scènes dans le train pour lesquelles il n'ont de surcroît eu que 5 jours de tournage et sur son prochain projet... : une comédie musicale... loin de l'horreur des gangs.
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Mon bilan du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Alors que, déjà, avec leur voracité inextinguible, les médias sont passés à une autre actualité que celle du Festival de Deauville, dans un calme assourdissant et nécessaire (mais heureusement très temporaire) pour les appréhender avec recul et mesure, je me replonge dans mes souvenirs de ces 10 journées deauvillaises pour vous faire part de mon bilan de cette édition 2009 du Festival du Cinéma Américain.La veille de l'ouverture, je m'interrogeais ainsi pour savoir ce que serait pour moi le film de ce 35ème anniversaire, s'il serait « palpitant, déroutant, décevant, inquiétant, émouvant, inénarrable, envoûtant, anecdotique, inoubliable, sans l'ombre d'un nuage... » . Alors ?Devant le CID, merci à ma photographe de "La cité des arts"Nostalgique et joyeuse, décevante et agréable, mélancolique et ensoleillée...et initiatique... : voilà ce que fut pour moi cette édition 2009. Sans doute trouverez-vous tout cela contradictoire et antithétique à l'image de ce qu'est ce festival et de ce que sont et ont toujours été mes journées dans le cadre de celui-ci.
Arrivée des voitures officielles sur le tapis rouge- Séance du soir-Nostalgique parce que, forcément, au bout de 16 années de pérégrinations deauvillaises... et plus de 160 jours de présence rien que pour ce Festival du Cinéma Américain, il est très difficile de rivaliser avec tant de souvenirs, de rencontres, de films mémorables, idéalisés peut-être aussi par le prisme de l'imagination et de la mémoire ; parce que Deauville c'est pour moi plus qu'un festival, c'est le lieu de l'exacerbation de ma passion dévorante pour le cinéma ; c'est le lieu de la danse endiablée et déconcertante entre le cinéma et ma réalité ; c'est le lieu qui a vu éclore, renaître et se fracasser tant de mes illusions ; c'est le lieu où dix jours en paraissent cent et un seul à la fois ; c'est le lieu qui, à jamais, aura une place particulière dans mon existence, quitte à avoir des réactions épidermiques et à défendre ce festival comme si je l'avais enfanté même si, cette année, j'ai un instant renié ma progéniture en songeant à délaisser Deauville pour Venise l'an prochain, je pense que l'attachement filial ou en tout cas sentimental sera finalement toujours plus fort.
L'actrice Mira Sorvino et le réalisateur John Gunn présentent le poignant "Like Dandelion Dust"Joyeuse parce que, forcément, comme chaque festival, celui-ci a engendré son lot de rencontres cinématographiques et humaines, de découvertes filmiques, d'instants hors du temps, de moments insolites et inattendus, et cette sensation à la fois rassurante et violente que cela durerait éternellement, qu'il était possible de vivre indéfiniment au rythme des projections.
L'hommage aux "ZAZ" (Zucker-Abrahams-Zucker) par Dany BoonDécevante parce que ce n'est plus un secret pour personne : cette édition 2009 n'a pas été à la hauteur de ce qu'aurait pu être un 35ème anniversaire et de ce que furent ses 25ème et 30ème anniversaires sans parler de sa mémorable 33ème édition. A la décharge des organisateurs, les 20% de recettes de partenaires en moins et la crise économique y sont certainement pour beaucoup. Les invités de la Mostra n'ont ainsi pas prolongé leurs séjours pour venir à Deauville, notamment Matt Damon qui, il y a deux ans, avait honoré les deux festivals de sa présence (soi-disant absent pour cause de rentrée des classes cette année). Les nombreuses stars présentes dans les films sélectionnés n'ont ainsi le plus souvent pas fait le déplacement et même les équipes des films en compétition habituellement présentes. A l'exception des deux derniers jours, avec notamment la venue d'Harrison Ford, le festival n'a pas connu son effervescence coutumière pas plus que le village du festival déserté par les partenaires officiels (par exemple Narciso Rodriguez présent l'an passé, ayant pourtant signé pour un partenariat de trois ans, avait rompu son contrat avec le festival). Le festival a néanmoins attiré 50000 festivaliers (selon les organisateurs). Excuse des organisateurs face à l'absence d'avant-première évènementielle comme Deauville en a connu tant ou argument pour se singulariser : le festival se présente désormais avant tout comme vitrine du cinéma indépendant américain dans la lignée de son alter ego, Sundance. Espérons aussi que le festival renouvèlera les Nuits Américaines 24H/24H comme les deux premières années et non uniquement à partir de 22h comme cette année. Espérons aussi qu'il rétablira les séances en deuxième partie de soirée.
Conférence de presse de Robin Wright Penn pour "The Private lives of Pippa Lee"Conférence de presse d'Harrison FordAgréable parce que malgré tout, même si le cru 2009 ne résiste pas à la comparaison avec ses éditions précédentes, il nous a réservé de beaux moments parmi lesquels les présences de deux habitués du festival : la pétillante Meryl Streep (incroyable -mais cela devient un pléonasme- dans le film d'ouverture « Julie et Julia ») et Harrison Ford, submergé par l'émotion devant une salle médusée. Il y a eu l'émotion plus en retenue, d'autant plus touchante, d'Andy Garcia qui, à travers le film qui lui a consacré le festival pour son hommage, a vu là la preuve de la concrétisation de ses rêves ; un jury abordable et dynamique. Et puis Steven Soderbergh qui a présenté en avant-première le décevant « The Informant ! » ; Robin Wright Penn dont j'ai découvert l'impressionnante étendue du talent dans « Pippa Lee » ; Julia Migenes pour le concert d'ouverture illuminé de sa lyrique exubérance ; la clôture sur un air d'une nostalgique réminiscence, celui de Michael Jackson ; les facétieux ZAZ lors de leur hommage ; le poignant « Like Dandelion dust » de Jon Gunn avec Mira Sorvino ; la sympathique comédie « La proposition » de la déjantée Anne Fletcher. Des films souvent avec des thèmes forts (« Cold souls », « The Time traveler's wife », « Sin nombre », The messenger »...) et des interprétations marquantes ( « City Island », « Pippa Lee », « Julie et Julia », "Me and Orson Welles"...) mais souvent des scénarii bâclés et une sensation d'inachevé.
Jean-Loup Dabadie et Elsa Zylberstein rendent hommage à Andy GarciaL'acteur Cristian Mc Kay, incroyable en Orson Welles dans "Me and Orson Welles"Avec Humphrey, à Casablanca ou peut-être bien au lounge Orange... Merci à ma photographe "Cinémaniac".Mais agréable seulement parce que, pour la première fois, parmi les vingt projections auxquelles j'ai assistées (10 films en compétition et 10 avant-premières) je n'ai eu aucun coup de cœur pour un ou plusieurs des films présentés. Même si je reconnais la force du propos de certains d'entre eux ou de leurs interprètes, aucun film ne m'a réellement enthousiasmée alors qu'il y en avait toujours plusieurs les années précédentes.
L'éxubérante Julia Migenes lors de son concert pour l'ouverture du festivalMélancolique parce que Deauville est intrinsèquement mélancolique, d'une mélancolie poétique qui endolorit chaleureusement les pensées, et ne cessera jamais de m'envoûter.
Harrison Ford avec un deuxième s en prime. Euh...Avec Crocodile Dundee (en réalité une des sculptures de Richard Orlinski avec lesquelles seraient repartis certains invités...) dans la cour de l'hôtel NormandyEnsoleillée, pas seulement grâce à une météo radieuse, et malgré la noirceur de certains films en compétition qui, bien que de qualité inégale, de par leur diversité, ont témoigné de la vitalité du cinéma indépendant américain. Deauville pourrait même devenir un festival s'affirmant comme politique ou du moins engagé (avec la compétition mais aussi les Docs de l'Oncle Sam que je regrette d'avoir manqués cette année) et se donner une mission de découvreur de talents (mission déjà accomplie si on regarde la liste des films primés les années précédentes de « Being John Malkovich » à « The Visitor », en passant par « Little miss sunshine »). C'est ainsi un film sur les conséquences de la guerre en Irak sans distributeur qui a été primé, un film d'Oren Moverman avec Woody Harrelson. Le prix du jury ex aequo attribué à "Sin Nombre" de Cary Joji Fukunaga s'inscrivait aussi dans cette optique mettant en lumière les brûlures et les parts d'ombres de l'Amérique du Sud.
Rencontre impromptue avec le photographe Dominique Saint sur les planches qui m'a proposée cette séance photos improvisée, je l'en remercie.Et enfin, ce festival s'est révélé initiatique parce que mon état d'esprit avait changé entre l'ouverture et la clôture, que j'ai compris que le présent aussi insensé puisse-t-il sembler n'annihile pas la douceur des souvenirs, mais qu'au contraire il se fortifie et s'éclaire grâce à eux.
Le jury palmarès présidé par Jean-Pierre Jeunet avec le lauréat ex-aequo du prix du jury: Cary Joji Fukunaga pour "Sin nombre"Merci à Orange, notamment pour m'avoir permis de faire gagner des pass à 18 d'entre vous, et pour l'accueil toujours chaleureux au lounge Orange, au Public Système Cinéma pour l'accueil, de plus en plus cordial, notamment à Clément.R, et à mes acolytes festivaliers d'un jour ou de plusieurs et aux trois cinéblogueuses pour leur charmante compagnie.
Le pass pour le lounge OrangeLe lounge Orange dans les jardins de l'hôtel RoyalDans le hall de l'hôtel NormandyA suivre : un article sur les films en compétition de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville avec notamment la critique de « The messenger » et « Sin nombre ». Quant aux critiques des avant-premières elles seront mises en ligne à l'approche des sorties en salles des films en questions et notamment les critiques des trois films que je vous recommande « Like Dandelion Dust », « Pippa Lee », « City Island ».
Toutes les photos de cet article sont la propriété exclusive de Sandra Mézière pour inthemoodforcinema.com et inthemoodfordeauville.com . Pour toute utilisation, me contacter à inthemoodforcinema@gmail.com .
16:11 Ecrit par Sandra.M dans FESTIVAL DU CINEMA
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Les conférences de presse d'Harrison Ford, Andy Garcia et Robin Wright Penn
Après la venue de Meryl Streep le premier week end du festival (voir article en cliquant ici), les hommages à Andy Garcia, Robin Wright Penn, et Harrison Ford constituèrent les temps forts de cette 35ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. (Toutes les photos ci-dessous sont la propriété exclusive d'inthemoodforcinema.com. Je reviendrai ultérieurement sur les films « City Island » et « The private lives of Pippa Lee » dans lequel Robin Wright Penn est absolument sidérante).
Conférence de presse d'Andy Garcia pour son hommage et pour « City Island » de Raymond de Felitta -11 septembre-
Commençons par la plus passionnante des trois conférences de presse, celle d'Andy Garcia, qui en plus d'une conférence de presse a inauguré une nouvelle initiative du festival : une rencontre avec les festivaliers. La salle choisie pour cette rencontre ne pouvant contenir plus de 100 personnes a donné un ton intimiste et un caractère privilégié à cet évènement dont nous espérons que le festival aura la bonne idée de le renouveler avec d'autres les prochaines années. C'est là aussi, au CID, après cette rencontre, qu'Andy Garcia, facétieux, très temporairement débarrassé de sa horde de bodyguards, m'a fait sursauter par un « Hello » retentissant dans un endroit alors désert que la bienséance me conseille de ne pas nommer... Instant fugace, drôle et magique.
Mais revenons à la conférence de presse d'Andy Garcia pour le film « City Island » de Raymond de Felitta. Pour ce dernier, « les choses que nous partageons ce sont notamment la honte et le secret ». Pour lui, « il y a un passage obligatoire par le fait de reconnaître son passé, d'accepter son passé ». Il tenait ainsi « à ce que cette histoire soit dramatique et à ce que, en même temps, elle fasse rire ». Raymond de Felitta est aussi revenu sur ses points communs avec Andy Garcia notamment leur passion pour la musique.
Andy Garcia (en référence à une scène hilarante du film) a avoué qu'il aimerait beaucoup tourner avec Martin Scorsese. Il souhaitait ainsi que ce soit lui qui vienne jouer dans le film (dans « City Island » le personnage d'Andy Garcia passe une audition pour un film avec Martin Scorsese) et que son personnage passe réellement l'audition avec lui.
Andy Garcia est revenu avec émotion et sincérité sur ses débuts. Il a ainsi raconté comment, enfant, il avait connu l'exil et qu'il n'a pu trouver un soulagement que dans l'art et le cinéma. Selon lui sa première expérience au cinéma a été une formidable échappatoire. « Pour parvenir à ce rêve, cela a été un rude processus, des années sans travail, beaucoup de moments de douleur dans ce processus ». « Arriver à en vivre et obtenir ce qu'on attend de ce métier a été très difficile. Je crois que c'est à force d'acharnement que ce rêve s'est réalisé. Et je continue à rêver. Je suis très honoré par cet hommage, très touché. »
Lors de sa rencontre avec le public, Andy Garcia est revenu sur les raisons de l'émotion qui l'a submergé (lui aussi...) lors de l'hommage que lui a rendu le festival et notamment suite au film qui retraçait sa carrière par des extraits de longs-métrages dans lesquels il a joué : « L'expérience de faire un film est une partie de votre vie et lorsque j'ai fait le film je ne le vois plus. Par exemple pour la première image du montage, un image des « Incorruptibles », j'avais l'image de ma fille à l'époque sur les genoux de Sean Connery et maintenant nous sommes ensemble et elle est actrice » ( Dominik Garcia-Lorido joue ainsi le rôle de sa fille dans « City Island »). Andy Garcia a comparé Brando à Zeus et Coppola à Aristote car « c'est vraiment un bon prof, quelqu'un d'important pour moi. »
Conférence de presse d'Harrison Ford (invité d'honneur du festival)- 12 septembre-
D'Harrison Ford, je gardais le souvenir déçu de sa précédente venue au festival : il était monté sur la scène du CID, s'était contenté d'un salut de la main alors que des spectateurs avaient attendu parfois pendant plusieurs heures pour accéder à la projection. J'étais donc impatiente de le découvrir autrement lors de sa conférence de presse, la seule de cette 35ème édition pour laquelle des journalistes ont été refoulés (avec paraît-il celle de Luc Besson à laquelle je n'ai pas assisté). Et puis je l'avoue, il symbolise davantage pour moi des personnages emblématiques de films mythiques que de grandes interprétations contrairement par exemple à Al Pacino (qui lui aussi avait été submergé par l'émotion, sans doute celui qui m'a le plus impressionnée en 16 années de Festival du Cinéma Américain). Après la rituelle demi-heure de retard (à l'exception de Meryl Streep, d'une ponctualité notable) Harrison Ford est donc arrivé visiblement fatigué (eh oui, la conférence avait exceptionnellement lieu à 10H du matin) et à contrecœur n'esquissant que l'ombre d'un sourire à l'issue de la conférence. J'avoue que certaines de ses réponses (toujours très courtes) m'ont laissée perplexe par leur manque de diplomatie pour ne pas dire de subtilité sans compter qu'il martelait le terme de « business », ce à quoi semble se réduire le cinéma selon lui, ou du moins est-ce l'impression que m'a laissée cette conférence de presse (elle aussi très courte). On pourra au moins reconnaître à sa décharge qu'il n'a pas essayé d'émettre des théories philosophiques ou existentielles sur des sujets qu'il ne maîtrise pas... Je vous en laisse juges...
Il est d'abord revenu sur les deux derniers films qu'il a tournés : un sur lequel il a travaillé à développer pendant cinq ans, « l'histoire d'un père qui a deux enfants avec des problèmes génétiques" et « Morning Glory » avec Diane Keaton, une comédie intelligente et chaleureuse qu'il dit avoir eu beaucoup de plaisir à faire.
Revenant sur sa filmographie, il dit ne pas avoir d'affinité particulière avec la science-fiction mais rechercher une bonne histoire, et à rencontrer un réalisateur qui a une vision. Il s'implique d'ailleurs la plupart du temps dans la production.
A propos d'une question sur les films qu'il aime voir, Harrison Ford a répondu ne pas voir de films très souvent et il a jugé cette question « embarrassante ». « Je ne vois pas de films au cinéma. J'ai un enfant de 8 ans. Je suis embarrassé par cette question car je devrais en savoir davantage sur l'industrie du film. »
Il est aussi revenu sur son engagement pour la protection de la forêt et l'importance que cela revêt pour lui.
Suite à une question sur l'évolution du cinéma : « Quand je regarde ma carrière, je me dis que j'ai été très chanceux, que j'ai eu de belles opportunités. Pour ce qui est d'analyser le « business » du cinéma, je ne suis pas la bonne personne. Je n'ai pas de réponse courte ou de réponse appropriée à cette question. Je ne réfléchis pas en termes philosophiques ou abstraits sur le cinéma ».
« Quand je refuse un film c'est que je n'adhère pas émotionnellement au sujet ou que je pense que ce ne sera pas un bon film. »
« Je m'amuse bien au travail mais je n'ai pas de moment, de film préféré. Ce que je préfère, c'est l'instant. Je m'amuse beaucoup lors de toutes les phases du film. J'aime aussi beaucoup ce qui se fait en amont du film. »
Pour répondre à une question sur ses liens avec le festival, Harrison Ford a répondu que « c'était un bon moyen de présenter un film. » « J'ai toujours passé un bon moment ici. C'est un environnement agréable mais il n'y a pas de relation particulière avec quiconque ici mais c'est un moyen. Il semblerait que les festivals soient un bon moyen de présenter les films. Il me semble que c'est un évènement qui reste toujours très important et un moyen de présenter le cinéma américain en Europe. »
Conférence de du 10 septembre de Robin Wright Penn (et Rebecca Miller) pour « The private lives of Pippa Lee »).
Cette conférence a également été très courte ( et très en retard...).
Rebecca Miller (qui a aussi écrit le livre dont est tiré son film) a précisé qu'il s'agissait d'une histoire qui lui est personnelle sans pour autant être autobiographique. Même si elle n'a pas reconstitué des scènes de sa propre vie, elle est allée « forer » en elle-même. Au départ elle dit que le livre a été écrit pour être un roman et rien de plus mais en le terminant elle a réalisé qu'elle avait encore « faim de cette histoire », que ce n'était pas fini.
Pour Robin Wright Penn, la multiplicité de périodes de la vie du personnage est un des traits qui rend le roman très fort, aussi caractérisé par l'aspect lyrique et poétique que l'on devait retrouver dans le film.
Sa manière de travailler varie en fonction des rôles. Là elle a passé une année entière à discuter avec Rebecca Miller pour s'imprégner du personnage.
Suite à une question reprenant les propos de Meryl Streep lors de sa conférence de presse citant Gabriel Garcia Marquez, au sujet de la triple dimension, à la fois sociale, privée, secrète de tout personnage, Rebecca Miller répond que c'est précisément son approche même si elle ne connaissait pas la citation auparavant.
Robin Wright Penn, quant à elle, répond en citant Benjamin Franklin : « Enseignez-moi et j'apprendrai, dîtes moi et je me rappellerai, invitez -moi, accueillez-moi et je serai ». Il faut qu'il y ait une seconde personne qui vous accueille pour que la troisième personne puisse naître a-t-elle enfin précisé.
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L'émotion d'Harrison Ford lors de son hommage...
Avant de vous résumer la conférence de presse et cet hommage et de vous livrer enfin mes impressions sur ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, voici les vidéos sur lesquelles vous pourrez constater qu'Harrison Ford a été submergé par l'émotion lors de l'hommage que lui a rendu le Festival de Deauville...