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deauville - Page 36

  • "Sur la route de Madison" de Clint Eastwood

    La venue de Meryl Streep pour l'ouverture de ce 34ème Festival du Cinéma Américain, la projection de "L'échange" de Clint Eastwood en Première de ce même festival, la programmation de "Sur la route de Madison" à l'occasion des "Nuits Américaines": autant de prétextes pour moi pour vous livrer ma critique de ce film sublime...

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    medium_route_1_bis.2.jpgL’éphémère peut avoir des accents d’éternité, quatre jours, quelques heures peuvent changer, illuminer et sublimer une vie. Du moins, Francesca Johnson (Meryl Streep)  et Robert Kincaid (Clint Eastwood) le croient-il et le spectateur aussi, forcément, inévitablement, après ce voyage bouleversant sur cette route de Madison qui nous emmène bien plus loin que sur ce chemin poussiéreux de l’Iowa. Caroline et son frère Michael Johnson  reviennent dans la maison où ils ont grandi pour régler la succession de leur mère, Francesca. Mais quelle idée saugrenue a-t-elle donc eu de vouloir être incinérée et d’exiger de faire jeter ses cendres du pont de Roseman, au lieu d’être enterrée auprès de son défunt mari ? Pour qu’ils sachent enfin qui elle était réellement, pour qu’ils comprennent, elle leur a laissé une longue lettre qui les ramène de nombreuses années en arrière, un été de 1965… un matin d’été de 1965, de ces matins où la chaleur engourdit les pensées, et réveille parfois les regrets. Francesca est seule. Ses enfants et son mari sont partis pour un concours agricole, pour quatre jours, quatre jours qui s’écouleront probablement au rythme hypnotique et routinier de la  vie de la ferme sauf qu’un photographe au National Geographic, Robert Kincaid, emprunte la route poussiéreuse pour venir demander son chemin. Sauf que, parfois, quatre jours peuvent devenir éternels.

    Sur la route de Madison aurait alors pu être un mélodrame mièvre et sirupeux, à l’image du best-seller de Robert James Waller dont il est l’adaptation. Sur la route de Madison est tout sauf cela. Chaque plan, chaque mot, chaque geste suggèrent l’évidence de l’amour qui éclôt entre les deux personnages. Ils n’auraient pourtant jamais dû se rencontrer : elle a une quarantaine d’années et, des années auparavant, elle a quitté sa ville italienne de Bari et son métier de professeur pour se marier dans l’Iowa et y élever ses enfants. Elle n’a plus bougé depuis. A 50 ans, solitaire, il n’a jamais suivi que ses désirs, parcourant le monde au gré de ses photographies. Leurs chemins respectifs ne prendront pourtant réellement sens que sur cette route de Madison. Ce jour de 1965, ils n’ont plus d’âge, plus de passé, juste cette évidence qui s’impose à eux et à nous, transparaissant dans chaque seconde du film, par le talent du réalisateur Clint Eastwood. Francesca passe une main dans ses cheveux, jette un regard nostalgico-mélancolique vers la fenêtre alors que son mari et ses enfants mangent, sans lui parler, sans la regarder: on entrevoit déjà ses envies d’ailleurs, d’autre chose. Elle semble attendre Robert Kincaid avant même de savoir qu’il existe et qu’il viendra.

    Chaque geste, simplement et magnifiquement filmé, est empreint de poésie, de langueur mélancolique, des prémisses de leur passion inéluctable : la touchante maladresse avec laquelle Francesca indique son chemin à Robert; la jambe de Francesca frôlée furtivement par le bras de Robert;  la main de Francesca caressant, d'un geste faussement machinal, le col de la chemise de Robert assis, de dos, tandis qu’elle répond au téléphone; la main de Robert qui, sans se retourner, se pose sur la sienne; Francesca qui observe Robert à la dérobée à travers les planches du pont de Roseman, puis quand il se rafraîchit à la fontaine de la cour; et c’est le glissement progressif vers le vertige irrésistible. Les esprits étriqués des habitants renforcent cette impression d’instants volés, sublimés.

    Francesca, pourtant, choisira de rester avec son mari très « correct » à côté duquel son existence sommeillait, plutôt que de partir avec cet homme libre qui « préfère le mystère » qui l’a réveillée, révélée, pour ne pas ternir, souiller, ces 4 jours par le remord d’avoir laissé une famille en proie aux ragots. Aussi parce que « les vieux rêves sont de beaux rêves, même s’ils ne se sont pas réalisés ». 

     Et puis, ils se revoient une dernière fois, un jour de pluie, à travers la vitre embuée de leurs voitures respectives. Francesca attend son mari dans la voiture. Robert est dans la sienne. Il suffirait d’une seconde… Elle hésite. Trop tard, son mari revient dans la voiture et avec lui : la routine, la réalité, la raison.  Puis, la voiture de Francesca et de son mari suit celle de Robert. Quelques secondes encore, le temps suspend son vol à nouveau, instant sublimement douloureux. Puis, la voiture s’éloigne. A jamais. Les souvenirs se cristalliseront au son du blues qu’ils écoutaient ensemble, qu’ils continueront à écouter chacun de leur côté, souvenir de ces instants immortels, d’ailleurs immortalisés des années plus tard par un album de photographies intitulé « Four days ». Avant que leurs cendres ne soient réunies à jamais du pont de Roseman.  Avant que les enfants de Francesca ne réalisent son immense sacrifice. Et  leur passivité. Et la médiocrité de leurs existences. Et leur envie d'exister, à leur tour. Son sacrifice en valait-il la peine ? Son amour aurait-il survécu au remord et au temps ?...

    Sans esbroufe, comme si les images s’étaient imposées à lui avec la même évidence que l’amour s’est imposé à ses protagonistes, Clint Eastwood filme simplement, majestueusement, la fugacité de cette évidence. Sans gros plan, sans insistance, avec simplicité, il nous fait croire aux« certitudes qui n’arrivent qu’une fois dans une vie » ou nous renforce dans notre croyance qu’elles peuvent exister, c'est selon. Peu importe quand. Un bel été de 1965 ou à un autre moment. Peu importe où. Dans un village perdu de l’Iowa ou ailleurs. Une sublime certitude. Une magnifique évidence. Celle d’une rencontre intemporelle et éphémère, fugace et éternelle. Un chef d’œuvre d’une poésie sensuelle et envoûtante. A voir absolument.

    Remarque: La pièce de James Waller dont est tiré le film a été reprise au théâtre Marigny, à Paris, en janvier 2007, et les deux rôles principaux ont été repris par Alain Delon et Mireille Darc. Cliquez ici pour lire ma critique de la pièce de théâtre.

    Ce article est également publié sur Agoravox.

    Sandra.M

  • Les Nuits Américaines du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008

    Le Public Systeme Cinema a eu la bonne idée, toujours en collaboration avec la Cinémathèque Française, de reconduire cette année Les Nuits Américaines initiées à l'occasion du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007, de quoi ravir les plus cinéphiles!

     Il s'agira à nouveau de programmer des classiques du septième art 10 jours sur 10, 24H sur 24! "Elle et lui", "Bienvenue à Gattaca", "Casablanca", "Le Mécano de la Général", "La soif du mal", ... je vous les recommande tous vivement!

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    Cette édition 2008 exaltera le genre à travers 5 nouvelles thématiques : la science fiction, le film noir, la comédie, le mélodrame et la comédie musicale. La programmation s'enrichira par ailleurs d'une nouvelle séance, tous les jours, à 11H:

    LES INTROUVABLES DE DEAUVILLE

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    En association avec Wild Side, distributeur de ces films,  seront projetés en 35 mm les films suivants :

    1947 MACBETH d’Orson Welles

    1948 FORCE OF EVIL de Abraham Polonsky

    1948 LE SECRET DERRIERE LA PORTE (Secret Beyond the Door…) de Fritz Lang

    1948 LETTRE D’UNE INCONNUE (Letter From An Unknown Woman) de Max Ophuls

    1949 CAUGHT de Max Ophuls

    1963 SHOCK CORRIDOR de Samuel Fuller

    Un pass spécial exclusivement dédié aux Nuits Américaines sera édité au prix de 10 euros pour 10 jours.

    SCIENCE FICTION

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    1951 LA CHOSE D’UN AUTRE MONDE (The Thing From Another World)

    de Christian Niby et Howard Hawks

    1956 L’INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURE

    (Invasion of the Body Snatchers) de Don Siegel

    1957 L’HOMME QUI RETRECIT (The Incredible Shrinking Man) de Jack Arnold

    1981 NEW YORK 1997 (Escape From New York) de John Carpenter

    1984 TERMINATOR (The Terminator) de James Cameron

    1997 BIENVENUE A GATTACA (Gattaca) d’Andrew Niccol

    FILMS NOIRS

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    1944 ASSURANCE SUR LA MORT (Double Indemnity) de Billy Wilder

    1949 POUR TOI J’AI TUE (Criss Cross) de Robert Siodmack

    1952 UN SI DOUX VISAGE de Otto Preminger

    1958 LA SOIF DU MAL (Touch of Evil) de Orson Welles

    1971 UN FRISSON DANS LA NUIT de Clint Eastwood

    1972 GUET-APENS (The Guetaway) de Sam Peckinpah

    COMEDIES

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    1927 LE MECCANO DE LA GENERAL (The General) de Buster Keaton-Voir ma critique plus haut-

    1943 ARSENIC ET VIEILLES DENTELLES (Arsenic and Old Lace) de Franck Capra

    1959 CERTAINS L’AIMENT CHAUD (Some Like It Hot) de Billy Wilder

    1970 MASH de Robert Altman

    1982 TOOTSIE de Sydney Pollack

    1998 MARY A TOUT PRIX (There’s Something About Mary) de Bobby et Peter Farelly

    MÉLODRAMES

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    1939 AUTANT EN EMPORTE LE VENT (Gone with the Wind) de Victor Fleming

    1940 LA VALSE DANS L’OMBRE (Waterloo Bridge) de Mervyn Leroy

    1943 CASABLANCA de Michael Curtiz

    1954 LE SECRET MAGNIFIQUE (Magnificent Obsession) de Douglas Sirk

    1957 ELLE ET LUI (An Affair To Remember) de Leo MacCarey

    1995 SUR LA ROUTE DE MADISON (The Bridges of Madison County) de Clint Eastwood- voir ma critique plus haut-

    COMÉDIES MUSICALES

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    1943 BANANA SPLIT (The Gang’s All Here) de Busby Berkeley

    1953 LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES (Gentlemen Prefer Blondes) de Howard Hawks

    1953 TOUS EN SCENE (The Band Wagon) de Vincente Minnelli

    1955 BEAU FIXE SUR NEW YORK (It’s Always Fair Weather) de Stanley Donen

    1960 LE MILLIARDAIRE (Let’s Make Love) de George Cukor

    1979 QUE LE SPECTACLE COMMENCE (All That Jazz) de Bob Fosse

  • Les Premières du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Vous trouverez ci-dessous les pitchs des 14 films (sans compter les films d'ouverture et de clôture auxquels je consacrerai prochainement un article) projetés en Première de ce 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville avec notamment "L'échange" de Clint Eastwood, en compétition lors du dernier Festival de Cannes. Retrouvez ci-dessus, prochainement mon article consacré à ce film .

    APPALOOSA de Ed Harris

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    Avec Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Ed Harris

    Pitch: Etats-Unis, 19ème siècle. Virgil Cole est désigné comme le nouveau marshall d'une ville dirigée par Randall Bragg, propriétaire de ranch, qui sème la terreur. Ce dernier vient de tuer l'ancien marshall et le député de la ville. Arrêté par Cole et jugé, il est condamné à mort par pendaison, mais réussit à s'échapper au dernier moment. S'enchaîne alors une coursepoursuite entre les deux hommes.

    DAN IN REAL LIFE (Coup de foudre à Rhode Island) de Peter Hedges

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    Avec Juliette Binoche, Steve Carell, Dane Cook, Emily Blunt, Dianne Wiest

    Pitch: Dan, un père veuf et célibataire, est persuadé qu'il ne retrouvera jamais l'amour. Jusqu'au jour où il rencontre Marie dans une librairie et en tombe follement amoureux. Mais cette dernière se trouve être la petite amie de son frère…

    GET SMART (Max la Menace) de Peter Segal

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    Avec Steve Carell, Anne Hathaway, Alan Arkin, Dwayne Johnson, Terence Stamp, James Caan

    Pïtch: Après l’attaque du QG de l'agence de renseignement Contrôle, l'identité de ses agents est compromise et le Chef n'a d'autre choix que de promouvoir son analyste le plus zélé : Max. Bien que Max rêve depuis toujours d’assister le légendaire Superagent 23, le Chef lui choisit pour partenaire l'Agent 99, aussi belle qu'aguerrie, dont la couverture n'a jamais été compromise.

    HELLBOY II: THE GOLDEN ARMY (Hellboy II : Les légions d’or maudites) de Guillermo del Toro

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    avec Ron Perlman, Selma Blair, Doug Jones, Jeffrey Tambor, Luke Goss, John Hurt

    Pitch:Après qu’une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l’Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d’en dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour Hellboy, le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète, de combattre un dictateur sans pitié et ses légions.

    IDIOTS AND ANGELS (Des idiots et des anges) de Bill Plympton – Film d’animation

    Pitch: Angel est un homme égoïste et sans principes qui s’éveille un matin avec des ailes dans le dos. Il s’efforce de les dissimuler mais les autres clients du bar où il a ses habitudes vont finir par percer son secret…

    LAKEVIEW TERRACE de Neil La Bute

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    Avec Samuel L. Jackson, Patrick Wilson, Kerry Washington, Jay Hernandez

    Pitch: Le rêve d'un jeune couple venant d'emménager dans la maison idéale vire rapidement au cauchemar à cause d'un voisin raciste…

    LARS AND THE REAL GIRL (Une fiancée pas comme les autres) de Craig Gillespie

    Avec Ryan Gosling, Emily Mortimer, Paul Schneider, Kelli Garner, Patricia Clarkson

    Pitch: Timide et introverti, Lars vit seul dans le garage aménagé de son frère Gus et de sa bellesoeur Karin. Quand il leur annonce qu’il a enfin rencontré une jeune fille sur Internet et qu’elle va bientôt lui rendre visite, Gus et Karin sont soulagés et très impatients de faire sa connaissance. Leur surprise est grande lorsque Lars leur présente très officiellement Bianca, poupée en silicone grandeur nature qu’il considère comme une vraie femme…

    MARRIED LIFE de Ira Sachs

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    Avec Pierce Brosnan, Chris Cooper, Patricia Clarkson, Rachel McAdams

    Pitch: Harry aime tellement son épouse Pat qu’il est prêt à la tuer plutôt que de la faire souffrir en lui annonçant qu’il la quitte pour une autre. Harry vit actuellement le grand amour avec Kay, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais son meilleur ami Richard n’est pas insensible aux charmes de Kay…

    MIRACLE AT SANTA ANNA (Miracle à Santa Anna) de Spike Lee

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    Avec Derek Luke, John Turturro, Michael Ealy, Laz Alonso, Omar Benson Miller

    Pitch: Durant la Seconde Guerre mondiale, une escouade composée exclusivement de soldats Noirs américains est laissée dernière les lignes ennemies et trouve refuge dans un village isolé des montagnes toscanes.

    RECOUNT de Jay Roach

    Avec Kevin Spacey, Bob Balaban, Ed Begley Jr., Laura Dern, John Hurt, Denis Leary

    Pitch: Comme les deux candidats à l’élection présidentielle américaine de 2000 - George W. Bush et Al Gore - semblent arriver à égalité en Floride, la décision est prise de recompter les bulletins de vote. Alors que la Cour Suprême s’empare de l’affaire, le républicain James Baker et le démocrate Ron Klain vont tout faire pour gagner les faveurs du public.

    THE CHANGELING (L’échange) de Clint Eastwood

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    Avec Angelina Jolie, John Malkovich, Jeffrey Donovan, Michael Kelly, Jason Butler Harner, Devon Conti

    Pitch: Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d’elle, elle sait qu’il n’est pas son fils…

    THE GIRL NEXT DOOR de Gregory Wilson

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    Avec Blythe Auffarth, Daniel Manche, Blanche Baker, Graham Patrick Martin

    Pitch:1958. Dans une banlieue paisible, deux soeurs sont placées chez leur tante après le décès de leurs parents. Cette dernière, mentalement instable, va s’occuper d’eux à sa manière ...

    THE LIFE BEFORE HER EYES (La vie devant ses yeux) de Vadim Perelman

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    Avec Uma Thurman, Evan Rachel Wood, Eva Amurri, Gabrielle Brennan

    Pitch: Diana, professeur de beaux-arts à l’université, mariée et mère d’une fille de huit ans, a tout pour être heureuse. Mais l’ombre d’une tragédie vécue lorsqu’elle était étudiante l’obsède encore. A l’époque, elle et son amie Maureen étaient ensemble lorsqu’un de leurs camarades armé a déclenché une fusillade dans leur école et fait de nombreux morts…

    THE WACKNESS de Jonathan Levine

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    Avec Sir Ben Kingsley, Josh Peck, Famke Janssen, Olivia Thirlby, Mary-Kate Olsen

    Pitch: New York, été 1994. Giuliani vient d’être élu et la ville vibre au son du Hip Hop. Les cours sont terminés mais Luc, le dealer d’herbe officiel du lycée, se sent hors-cadre : pas de potes, toujours puceau, des parents endettés et l’entrée à l’université dans deux mois. D’ou son idée d’échanger de l’herbe contre des séances de psychothérapie avec le docteur Squires qu’il vient de rencontrer.

  • Palmarès du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville : "With a girl of black soil", grand vainqueur

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    Jan Kounen, président du jury Action Asia et Patrice Chéreau, président du jury 2008 viennent d'annoncer le palmarès du 10 ème Festival du Film Asiatique de Deauville que je vous livre en attendant d'y revenir à mon retour de Deauville.

    Après avoir souligné, par la voix du président du festival, Lionel Chouchan, qu'à Deauville on a voté (pour le palmarès) avant que les bureaux de vote ne soient fermés, en ce jour de second tour des Municipales, Jan Kounen est monté sur scène d'abord en espérant que le cinéma et , sans doute pas seulement,  "soit en mesure de nous amener jusqu'au Tibet dans les années à venir", alors que le Tibet est au centre de l'actualité et alors que des Tibétains manifestaient (euh...3, pour être exacte) devant le CID. Jan Kounen a souligné que le prix Action Asia a été remis à l'unanimité du jury.

    PRIX ACTION ASIA 2008

    HEROS DE GUERRE DE FENG XIAOGANG (film chinois)


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     PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE AIR FRANCE

    WITH A GIRL OF BLACK SOIL DE JEON SOO-IL (film coréen)

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    En recevant son prix de la critique internationale, accompagné de sa jeune et talentueuse interprète de 10 ans Yu Yun-Mi, le réalisateur Jeon Soo-il a déclaré être "honoré que le film ait été vu par Patrice Chéreau" à qui il "porte beaucoup d'estime". Il a aussi précisé qu'il tenait "à partager ce prix avec la petite fille avec laquelle il a fait 12 heures de trajet de Séoul pour venir présenter le film."

    Est ensuite arrivé le tour de Patrice Chéreau à qui revenait la mission de déclarer le prix du jury, après avoir remercié les membres de son jury et avoir rappelé leur plaisir commun  d'avoir effectué cette "plongée magnifique dans la cinématographique d'un continent" grâce à laquelle ils ont "repris confiance dans le cinéma", soulignant enfin qu'il avait une "pensée très forte pour le Tibet". C'est finalement un prix du jury ex-aequo qu'a annoncé Patrice Chéreau.

    PRIX DU JURY EX AEQUO



    FLOWER IN THE POCKET DE LIEW SENG TAT (film malaisien),

    sur lequel je reviendrai, un film attendrissant vu cet après-midi.

    WONDERFUL TOWN D'ADITYA ASSARAT (film thaï)

    GRAND PRIX

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    WITH A GIRL OF BLACK SOIL DE JOO-IL (film coréen)

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    Je reviendrai demain sur le palmarès, plus en détails, et sur les thèmes communs des films primés. Signalons que le film de clôture initialement prévu "Love now" n'a pu être projeté et qu'il a été remplacé par le lauréat de la section Action Asia "Héros de guerre".

    Sandra.M

  • Premier bilan de la compétition officielle du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville

    Faute de temps pour détailler chaque film, un petit bilan des films de la compétition vus jusqu’à présent sachant que deux films seront encore projetés aujourd’hui.

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    La journée d’hier a débuté par un vrai choc visuel avec « Exodus » du Chinois Pang Ho-Chang. Si un seul mot devait résumer ce film, ce serait originalité, d’abord par son sujet : un policier découvre que certaines femmes, réunies en organisation secrète, complotent pour exterminer les hommes. En préambule, le réalisateur a expliqué que cette idée lui était venue en constatant que les femmes passaient beaucoup plus de temps que les hommes dans les toilettes, il a ainsi imaginé qu’elle passait ce temps à comploter contre les hommes. En réalité, la principale originalité provient surtout de la mise en scène. En guise de pré-générique, nous voyons ainsi un homme qui se fait tabasser par des hommes grenouille à côté d’un portrait qui ressemble à celui de la reine d’Angleterre. La scène est filmée en travelling arrière avec une musique, forte et expressive. L’aspect baroque et stylisé de cette scène m’a fait penser à Kubrick. Certains trouveront la comparaison hasardeuse, voire présomptueuse, mais j’ai réellement été fascinée par la mise en scène de ce jeune réalisateur dont « Exodus » est le sixième film. Ne vous fiez ni à l’aspect apparemment loufoque du pré-générique (qui trouvera d’ailleurs ensuite son explication, tout à fait rationnelle !), ni à celui du sujet, Pang Ho-Chang les maîtrise parfaitement, les traitant à la fois avec sérieux (si bien que nous croyons réellement à cette organisation secrète), et une pointe d’humour qui ne décrédibilisent en rien le sujet mais nous immergent au contraire encore plus dans cet univers finalement si familier. Chaque plan est d’une beauté renversante (souvent des plans fixes suivis de travellings arrière) et ils ne pourront vous laisser indifférents. Le réalisateur a aussi précisé que son film avait été censuré en Chine, avec pour raison officielle que les autorités redoutaient que les étrangers voyant ce film pensent que de telles organisations secrètes existent vraiment dans son pays( !). Evidemment, on peut aussi y voir un appel à la résistance : à résister au régime de l’intérieur plutôt que de le fuir, ces propos à double sens figurant d’ailleurs presque mot pour mot dans le film. Au regard de l’actualité très récente qui témoigne, de façon flagrante, de la dureté et de l’opacité du régime chinois, il ne serait pas étonnant que le jury décide de récompenser ce film qui, en plus d’être visuellement sublime et hypnotisant est en phase avec une dramatique actualité… Deauville, à l’exemple de Cannes, se positionnera-t-elle en écho, voire en résistante politique ? A suivre ce soir avec le palmarès.

    Passons sur l’autre film chinois de cette journée « Fujian blue » du Chinois Robin Weng, un premier film qui montre également un aspect assez proche de la Chine de celui décrit par le film précédent : la volonté d’émigrer des Chinois, et de fuir (à nouveau). La comparaison s’arrête là tant la réalisation est bâclée, le scénario confus donnant à l’ensemble une impression particulièrement ennuyeuse et interminable. Le réalisateur, avec néanmoins beaucoup d’humour s’est demandé ce qu’il devrait faire pour pouvoir habiter à Deauville en soulignant qu’il avait déjà été « pris » par le capitalisme, logeant dans un 5 étoiles…

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    Passons également sur le film thaï « Ploy » de Pen-ek Ratanaruang dont la réalisation est certes là aussi très soignée, nous plongeant dans l’atmosphère grisâtre d’un hôtel de Bangkok pour disséquer les difficultés de communication dans un couple vues à travers le regard d’une jeune femme « Ploy » qui mélange rêve et réalité. Malgré ses aspirations à l’universalité, Pen-ek Ratanaruang ne parvient pas vraiment à nous faire sortir du cadre étriqué de cet hôtel.

    Au contraire, ce sont de grands espaces que filme le Chinois Cai Shanjun dans « The red awn » dans lequel un père, de retour après 5 ans d’absence, doit faire face au mutisme de son fils. Le cadrage (essentiellement des plans larges dans lesquels les personnages semblent égarés) est là aussi exemplaire. Malgré la lenteur, le peu d’actions, la tension est palpable entre ces deux êtres qui ne savent plus communiquer que par le silence et la violence.

    Un film qui pourrait également figurer au palmarès de même que le film « With a girl of black soil » du Coréen Jeon Soo-Il qui présente d’ailleurs plusieurs points communs avec le précèdent. Il s’agit ici d’un père avec ses deux enfants (dont l’un des deux est handicapé mental et dont s’occupe sa petite sœur) dans une ville minière en voie de destruction. Le père perd son travail et va peu à peu commencer la descente aux enfers. Des chants du début entre le père et sa fille ne restent bientôt plus qu’un silence pesant et le râle que son ivresse lui permet seulement d’émettre. Là aussi le décor agit comme un écho au fond : celui de cette terre noire et blanche. Le noir du charbon. La blancheur de la neige qui recouvre à peine la noirceur. Métaphore de cet univers entre noir et blanc, pureté et noirceur que symbolise la jeune actrice principale (fascinante). Là aussi les plans fixes foisonnent et nous désignent une réalité inexorable et étouffante. Jeon Soo-Il nous fait glisser (au propre comme au figuré) de la blancheur vers la noirceur insoluble, dépeignant une réalité sociale sans espoir. Vous n’êtes pas prêts d’oublier cette petite fille au pull rouge (le rouge qui rappelle d’ailleurs celui de la moissonneuse dans le film précédemment évoqué), petite lueur de vie perdue dans cet univers trop grand, trop sombre, trop adulte pour elle. La fin est si belle et si cruelle, à l’image du reste du film,  qu’il est impossible que ce film ne figure pas au palmarès.

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    Difficile aussi pourtant de rester insensible à « Wonderful  town » du Thaï Aditya Assarat, de nouveau un premier film dont l’(in)action se situe dans une petite ville du Sud de la Thaïlande touchée par le Tsunami. Un architecte logé en ville pour travailler à la reconstruction tombe amoureux de la jeune femme qui tient l’hôtel dans lequel il loge. Quand j’écris « inaction », ce n’est pas dans un sens péjoratif car, au contraire, ce sont  cette inaction, cette douleur lancinante qui constituent toute la richesse de ce film. Le Tsunami est finalement très peu évoqué (le mot est cité une seule fois, je crois), et en apparence cette ville terne, grise, moribonde pourrait être n’importe quelle ville en voie de désertification. Bien sûr, il y a les ruines, l’eau qui revient dans de longs plans comme une menace constante, il y a les regards obliques, le désœuvrement des habitants. Il y a cette sensation de piège que ressent la jeune femme, entre la mer et la montagne, apparemment infranchissables. (A la fin elle se retrouve d’ailleurs symboliquement derrière un grillage). Toute la force réside dans le hors-champ, les non dits, les silences là où il aurait été si facile d’être explicitement maladroit. La vie même du jeune architecte reproduit d’ailleurs le drame du Tsunami. C’est l’eau qui va l’engloutir, qui va engloutir la vie, insupportable, qu’il symbolise alors que lui aussi, visiblement, vivait l’horreur, en silence. Le titre est alors d’une sinistre, tragique, cynique ironie. Celle du désespoir.  Celle de la douleur insondable et indicible. Qui a tout détruit : même l’humanité de ses habitants. Détruits.

    Vous l’aurez compris : la sélection de ce 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville , d’une grande qualité, est le reflet d’une réalité sombre, que ce soit de manière réaliste ou métaphorique, une réalité que l’on souhaite fuir (en émigrant, en disparaissant, en rêvant, en l’étouffant dans les deux sens du terme) ou transformer,  d’ailleurs en vain. Un monde qui n’a de « wonderful » et « beautiful » que le nom, un monde dont la noirceur étouffe la moindre lueur de vie,  un monde qui ne sait plus communiquer sa douleur, un monde qui souffre en silence.

    Mes favoris (en soulignant de nouveau que je n’ai pour l’instant vu que 9 films sur 11) : « Keeping watch » (pour sa poésie, son romantisme sombre ),  « Exodus » (pour sa réalisation d’une maîtrise époustouflante), « With a girl of black soil » (pour son interprétation, la réalité sociale qu’il dépeint, sa force tragique), « The red awn » (pour sa beauté formelle), « Wonderful town » (pour son hors-champ, ses non dits, la pudeur subtile de la réalisation, la force du sujet). Espérons que le grand prix et le prix du jury se verront attribuer à deux d’entre eux…

    Retrouvez le palmarès du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville, dès ce soir, sur « In the mood for  Deauville ».

    Sandra.M
  • Deauville à l'heure asiatique...

    Alors que l'ouverture aura lieu ce soir à 20H, Deauville s'est déjà mise à l'heure asiatique:

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    Ci-dessus Deauville, hier, déjà à l'heure Asiatique...

     Rendez-vous demain pour le récit de la soirée d'ouverture et la critique du film d'ouverture "Beyong the years" du sud-coréen  Im Kwon-taek.

    Avec OH Jung-hae, JO Jae-hyun

    Pitch: Un maître du chant traditionnel coréen enseigne son art à sa fille Song-hwa et le tambour à son beau-fils Dong-ho. Le père est un professeur sévère, toujours en quête de perfection pour ses jeunes élèves. Ne supportant plus ses exigences, Dong-ho s’enfuit et abandonne à la fois la musique et sa demi-soeur qu’il aime en secret…