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deauville - Page 32

  • Prochain rendez-vous: le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2009 en direct!

    2008_0906am08joue10001.JPGComme chaque année, et pour la 17ème année consécutive, je serai au Festival du Cinéma Américain de Deauville, ( dont ce sera la 35ème édition) et vous pourrez le suivre en direct, de l'ouverture à la clôture, sur In the mood for Deauville mais aussi sur In the mood for cinema.

    Pour l'heure, nous savons seulement que cette 35ème édition aura lieu du 4 au 13 septembre 2009 . Vous pourrez bien entendu trouver toutes les informations concernant ce festival sur "In the mood for Deauville" , et les premières informations dès ces prochaines semaines. Sur ce blog , outre mes comptes rendus des éditions précèdentes du festival, figurent d'ores et déjà tous les liens utiles concernant ce festival ainsi que de nombreuses informations pratiques.

    En attendant, je vous donne rendez-vous sur In the mood for cinema pour suivre l'actualité cinématographique et sur In the mood for Cannes pour suivre le 62ème Festival de Cannes, en direct, du 13 au 25 mai prochain.

  • Compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville (suite): "The shaft", "Claustrophobia"

    Trois nouveaux films en compétition étaient projetés aujourd’hui mais comme le temps me manque, j’ai choisi d’évoquer les deux films les plus marquants de cette journée qui s’inscrivent d’ailleurs de nouveau dans la thématique leitmotiv évoquée ces deux précédents jours, un des deux films en question,  s’intitulant  même « Claustrophobia ». Depuis le début de la sélection, sont en effet projetés des films qui témoignent d’une Asie (d’un monde ?) suffocant, claustrophobe, épris d’une inaccessible liberté, et souffrant d’une douleur sourde. Si ces films témoignent d’une noirceur incontestable, ils témoignent aussi, une nouvelle fois de la richesse et la diversité du cinéma asiatique même s’il m’a semblé cette année moins inventif, et en tout cas moins poétique et lyrique, plus réaliste et brutal,  cherchant lui aussi, peut-être, son nouveau souffle.

     

    « Claustrophobia » de Ivy Ho (Hong Kong)

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    Synopsis : Pearl, la vingtaine, travaille au sein du département marketing d'une entreprise. Elle se sent de plus en plus attirée par son supérieur, Tom, marié et père de famille. Elle est à son service depuis quelques temps déjà. Tom est un patron agréable, aimable et tolérant autant que faire se peut mais personne ne sait vraiment qui se cache derrière ce visage avenant.

     

    Dès les premiers plans, dans l’habitacle étouffant de la voiture (où se déroulera une grande partie du film sans que ce ne soit jamais lénifiant ou répétitif), la tension est palpable. A l’arrière, une jeune femme, tristement rêveuse attire notre attention.  En sept scènes rétrospectives nous allons comprendre la raison de sa tristesse. Là où la construction (comme souvent) aurait pu concentrer toute l’attention de la réalisatrice et être le seul intérêt du film, c’est ici un véritable outil scénaristique qui renforce l’impression de claustrophobie, également temporelle puisque nous connaissons l’inéluctable issue. L’enfermement (que tout concourt à évoquer : la tentaculaire métropole hongkongaise, un aquarium etc) est autant celui d’un amour insoluble que celui de l’entreprise dans laquelle travaillent Pearl et Tom. Ce qui aurait pu être une banale histoire d’amour, par cette habile construction, devient une histoire palpitante dans laquelle la réalisatrice ausculte le moindre geste, le moindre regard, la moindre parole qui, pris à rebours, révèlent leur double et terrible sens. La réalisation se met évidemment subtilement au service de cette claustrophobie pour enfermer les visages dans le cadre. Ce qui aurait été simplement touchant, avec une banale chronologie devient alors poignant. Le tout est nimbé d’une lumière bleutée, d’une mélancolie qui révèle ainsi sa violence sans un bruit, sans un coup. Si ce n’est celui que nous porte ce film. Droit au cœur. « Claustrophobia » est le premier film en tant que réalisatrice de Ivy Ho, très reconnue en tant que scénariste et son talent d’écriture se ressent dans chacun de ses plans ou de ses mots auxquels notre attention qu’elle parvient à capturer et captiver ne cesse d’être suspendue du premier au dernier plan.

     « The Shaft » de Zhang Chi (Chine)

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    Synopsis : Trois histoires racontent la vie d'une famille de mineurs dans les montagnes de la chine occidentale. La fille veut démarrer une nouvelle vie mais doit choisir entre l'amour ou la réalisation de ses rêves. Son frère veut devenir chanteur plutôt que mineur. Enfin, le père, tout juste retraité, essaie de retrouver sa femme disparue.

     Il y a des films qui, par la grâce de leur mise en scène, vous happent dès leurs premiers plans, empreints comme ici d’un silence aussi profond et lourd de sens que monotone, et d’une tragique beauté. Les paysages, de désolation, de déconstruction, saisissants de tristesse, reflètent savamment  celle des personnages, et leur avenir déjà en ruines. Zhang Chi ne juge jamais ses personnages mais les accompagne dans leur morne quotidien, mais aussi dans leurs relations empreintes de pudeur, avec beaucoup de finesse et de tact. Si cette histoire est profondément ancrée dans un cadre spatiotemporel bien précis, elle rejoint l’universel en nous parlant de rêves qui achoppent ou qui renaissent,  de rêves d’un ailleurs et d’un avenir inaccessibles, et d’un espoir qui surgit de celui dont on l’attendait le moins, et nous porte et nous emporte sur cette magnifique route qui serpente, certes, mais qui monte malgré tout, chemine vers un avenir peut-être meilleur. Un film qui nous bouleverse en silence. Probablement un des lauréats de cette 11ème édition qui porte les germes d’un grand réalisateur et fait beaucoup songer à Jia Zhang Ke dont il évoque d’ailleurs un des thèmes fétiches :celui des disparités et des contradictions d’un pays en pleine mutation.

    A  suivre demain soir sur « In the mood for Deauville » : l’intégralité du palmarès en vidéos et images, un palmarès que je commenterai évidemment ayant vu tous les films de la compétition (je verrai « All around us » demain). Suite à un petit problème de mise en ligne des vidéos, pas de vidéos aujourd’hui mais vous pourrez prochainement retrouver ici toutes les vidéos de présentation des films ainsi que celles de l’hommage à Lee Chang-dong. Je vous reparlerai également ultérieurement de ces films qui le méritent, réellement. Demain matin sera projeté le dernier film de cette compétition officielle. Ceux que je vous recommande pour le moment : « Claustrophobia », « L’enfant de Kaboul », « Firaaq », « Naked of defenses », « Trivial matters »  et évidemment « The shaft . »

     Sandra.M

  • Suite de la compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville 2009

    Un film coréen, un film franco-afghan  et un film Taïwanais étaient aujourd’hui au programme de la compétition de ce 11ème Festival du Film Asiatique de Deauville. Pas encore de coup de cœur dans cette sélection bien sombre (mais néanmoins de qualité) mais des voyages toujours instructifs, parfois poignants ou insolites,  à défaut d’être inoubliables. Bref compte rendu de cette journée de compétition.

     « Breathless » de Yang Ik-June (Corée)

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    Synopsis : Sang-hoon, dont la mère et la sœur meurent devant ses yeux lorsqu'il était encore enfant, a grandi avec la rage au ventre et une haine farouche envers son père, jugé responsable du drame. un jour, Sang-hoon fait la connaissance de Yeon-hee, une jeune adolescente. Au fur et à mesure de leurs rencontres, ils vont se retrouver eux-mêmes…

     Malgré d’évidentes qualités de jeu et direction d’acteurs ( c’est le premier film en tant que réalisateur de l’acteur Yang Ik-June qui interprète aussi le rôle principal) et un sujet fort, malgré le lien singulier de ces deux écorchés vifs qui se raccrochent l’un à l’autre, finalement touchants, malgré le talent de son réalisateur pour traduire la douleur indicible à travers cette violence irrépressible,  « Breathless » perd malheureusement en force et crédibilité à accumuler les coïncidences et drames (la violence des personnages s’explique, parfois maladroitement d’ailleurs, par celle qu’ils  subissent eux-mêmes ou ont subi, tous sont des enfants ou femmes battus). Un film dont chaque lueur d’espoir est rapidement éteinte par un nouveau drame et dont la violence inextinguible jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la dernière seconde fait aussi suffoquer le spectateur, et le lasse finalement plus qu’il ne le marque.  Un film qui porte à son paroxysme la difficulté de communiquer (thème commun aux films en compétition dont je vous parlais hier et  que l’on retrouve donc ici), et même de respirer.

     « Island etude » de En Chen (Taïwan)

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    Synopsis : Avant de terminer ses études universitaires, un jeune homme malentendant décide de longer les côtes taïwanaises à vélo, sa guitare en bandoulière, afin de faire le tour de l'île en sept jours…

    Voilà un film qui détone dans une sélection bien sombre. On attend à tout moment le drame qui va survenir. Le traumatisme qui va surgir. La noirceur qui va s’abattre sur ces paysages enchanteurs. Mais non, rien. « Island etude » est une balade rafraîchissante illuminée par la présence de son acteur principal et une photographie lumineuse (En Chen dont c’est le premier film en tant que réalisateur était chef opérateur notamment de Hou Hsiao-Hsien) que l’on rêverait presque de voir s’assombrir un instant, ne serait-ce que pour le plaisir de voir ressurgir la lumière. Une route jalonnée de rencontres, parfois artificielles.  Après le film précèdent, « Island etude » nous permet de retrouver notre souffle même si ce film en manque indéniablement. Une belle promenade qui manque d’horizon(s).

     « L’enfant de Kaboul » de Barmak Akram (France et Afghanistan)

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    Synopsis :  Kaboul. Afghanistan. Khaled, un chauffeur de taxi, découvre dans son véhicule un bébé abandonné par une femme voilée. Comment la retrouver ? Comment se débarrasser de cet encombrant colis ? Et s'il gardait le petit garçon, lui qui n'a que des filles ?

    Ce voyage là est sans aucun doute beaucoup plus marquant que celui auquel nous invitait le film précèdent. Sans doute aussi le plus marquant de ce festival. Parce qu’il se déroule à Kaboul,  ici véritable personnage, que nous méconnaissons évidemment et que Barmak Akram a l’intelligence de nous faire découvrir avec une précision documentaire tout en racontant une histoire, et en y distillant des moments plus drôles, nous permettant de reprendre notre souffle (oui, il est encore question de souffle) dans cette course effrénée dans une ville pas encore apaisée. Kaboul : ville plongée dans l’obscur(antisme)ité qui n’aspire qu’à la lumière. Ville grouillante, bruyante, chaotique, blessée mais  qui réapprend à vivre après le départ des Talibans malgré les menaces qui planent. La mise en scène, d’abord, nerveuse du début, s’assagit au fur et à mesure que Khaled se responsabilise, et ne nous lâche en tout cas jamais. Ville sous tension qui goûte à sa fragile et relative liberté. Ville tragique et détruite dans un écrin sublime. Au fond c’est de deux enfants dont il est question ici, et son titre est presque un pléonasme. Un enfant qui vient de naitre. Une ville qui renait, balbutie, est effrayée aussi. Et un nouveau cinéma qui nait sur des champs de ruine alors  que certains le voient déjà mort (cf propos du réalisateur, voir vidéo ci-dessus, à venir, demain...). Tandis que nous suivons Khaled qui cherche à placer l’enfant, nous découvrons Kaboul mieux qu’à travers n’importe quel documentaire, nous découvrons aussi la condition, difficile, des femmes et celle des orphelins. Sans jamais que cela soit didactique, ennuyeux. Un enfant de Kaboul qui nous donne envie de mieux le connaître, le voir grandir et s’émanciper, à la rencontre duquel je vous encourage vivement d’aller.

    Contrairement aux autres films de cette compétition, ce film franco-afghan (écrit par Barmak Akram avec la collaboration de Jean-Claude Carrière), produit par Fidélité, sortira en France le 29 Avril. Je vous en reparlerai plus longuement au moment de sa sortie.

    Site officiel du film: http://www.enfantdekaboul-lefilm.com/

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    Une petite promenade salutaire sous le soleil couchant de Deauville pour se remettre de ces émotions cinématographiques...:

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  • Compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville : "Naked of defenses", "Trivial matters", "chant des mers du sud"

    deauvilleasia.jpgAprès "Firaq" de Nandita Das dont je vous parlais hier, la compétition officielle se poursuivait aujourd'hui avec 3 autres films: un film japonais ("Naked of defenses" de Ichii Masashide), un film en provenance de Hong Kong ("Trivial matters" de Pang Ho-Cheung), un film du Kirghizstan, nationalité pour la première fois présente à Deauville ("Chant des mers du Sud" de Marat Sarulu.)

    Aussi modeste soit ce festival (autant que son "cousin" américain de septembre peut être exubérant, parfois), en particulier cette année, c'est toujours un immense plaisir d'y assister pour le voyage aux confins de l'Asie auquel il convie, notamment parce que les films qu'il nous propose sont aussi divers et riches que les pays que compte le continent asiatique. Poétiques, violents, languissants, émouvants, contemplatifs... tant d'autres adjectifs encore pourraient s'appliquer à ce cinéma qui ne cesse de me surprendre, me charmer, me choquer (dans le bon sens du terme).

    Très différents aussi étaient ces quatre premiers films en compétition même si on peut déjà en dégager une thématique commune: la difficulté de communiquer, que ce soit dans la sphère privée ou publique, entre russes et kazakhs ("Chant des mers du Sud"), entre hindous et musulmans( "Firaaq"), entre un mari et sa femme ("Naked of defenses")ou entre des amies, des amants, des époux ("Trivial matters"). Ce qui caractérise sans doute notre société, européenne ou asiatique, la déshumanise aussi parfois. Ces films mettent aussi le plus souvent en scène des personnages qui ont aussi soif de liberté.

    "Trivial matters" de Pang Ho-Cheung (Hong Kong)

    Synopsis: Sept histoires courtes sur le libre arbitre qui sont en fait le reflet de la comédie humaine agencée par dieu pour s'amuser. certaines histoires se terminent sur des malentendus, d'autres commencent par des malentendus…

    Si Pang-Ho Cheung avait voulu montrer à quel point sa réalisation pouvait s'adapter à tous les types de films et faire une démonstration de style, il n'aurait pas choisi meilleurs sujets. Film d'action, comédie romantique, comédie, film réaliste... En 7 histoires, il expérimente différents genres avec un brio incontestable, une écriture précise, des personnages ciselés malgré le peu de temps imparti à chacun. Ce film est adapté de nouvelles que Pang Ho-Cheung a lui-même écrites et c'est sans doute la raison pour laquelle chaque histoire nous embarque immédiatement malgré les ruptures de ton et de rythme. Il est dommage de ne pas avoir essayé de les lier davantage encore malgré d'habiles transitions, des personnages présents dans plusieurs histoires et une thématique commune. Malgré tout on ne peut s'empêcher de voir 7 courts-métrages, certes très réussis, et qui témoignent d'une grande maîtrise, d'un ton décalé, parfois irrévérencieux, voire absurde. Autant d'histoires, de styles que d'émotions et le réalisateur semble passer des unes aux autres avec une facilité déconcertante (dans l'écriture comme dans la mise en scène qui épouse chaque style) qui ne peut que forcer notre admiration. Chaque histoire pourrait donner lieu à un long métrage. Si les faits, pris séparément, sont triviaux (le double sens de ce mot n'est ici pas du tout anecdotique), leur mise en parallèle leur donne de l'importance, de même qu'à ce film hybride et singulier.

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    "Naked of defenses" de Ichii Masahide (Japon)
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    Présentation du film "Naked of defenses" par son réalisateur... et ses deux acteurs. (vidéo ci-dessous)
    Synopsis: Chinatsu, enceinte de plusieurs mois, est engagée dans une usine située dans un village à la campagne. elle y fait la connaissance de ritsuko, une employée de longue date, qui l'aide à s'adapter à son nouvel environnement. au contact de chinatsu, ritsuko se souvient d'un événement douloureux de sa vie passée (enceinte, elle a perdu son bébé dans un accident) et réalise peu à peu qu'elle mène une vie malheureuse.
    Outre son goût prononcé pour les métaphores animalières, ce film a en commun avec celui précédemment évoqué le thème de l'absence de communication, ou plutôt ici la difficulté de communiquer, "d'évacuer" une culpabilité et une douleur indicibles au point qu'elle en devienne névrotique et dangereuse pour autrui. Prisonnière comme une araignée dans un verre qui finira par étouffer. Devenue insensible comme ces machines déshumanisées dont elle s'occupe chaque jour. L'alternance de plans larges et de plans serrés, voire d'inserts, mettent là encore en exergue  ce besoin d'émancipation, de liberté  avec beaucoup de talent, et ce qui aurait pu n'être que figuratif ( ce qui était déjà en soi remarquable et méritait que ce film soit vu) servira finalement l'émotion, celle d'une renaissance, d'un sourire au milieu des larmes(un sourire qui mériterait un prix d'interprétation...), après une scène pour le moins inattendue qui mêle cinéma et réalité, mais que le scénario et l'histoire (celle d'une re-naissance donc) justifient amplement. Bouleversant. Un simple bémol: certaines scènes inutilement explicatives, et commentées (par exemple justement la comparaison de l'usine avec son insensibilité qu'elle commente en voix off) là où les images suffisaient amplement.
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    Le réalisateur Marat Sarulu présente "Chant des mers du Sud" ( vidéo ci-dessous):
  • Ouverture du 11ème Festival du Film Asiatique de Deauville

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    Ci-dessus, l'entrée du CID à l'heure asiatique
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    Ci-dessus, le maire de Deauville, Philippe Augier, déclare le 11ème Festival du Film Asiatique ouvert
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    L'actrice- réalisatrice Nandita Das présente "Firaaq" au CID (ci-dessus et ci-dessous)
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    Ci-dessous, vidéo, Nandita Das présente "Firaaq" au CID
    "Firaaq" de Nandita Das (Inde- Compétition- Film d'ouverture)

    Pitch: A la suite d'émeutes survenues entre les communautés hindoues et musulmanes, une femme au foyer hindoue trouve le salut de son âme en engageant un jeune orphelin musulman. Pendant ce temps, alors qu'un musicien musulman de renom refuse de comprendre le monde qui l'entoure, une femme qui s'était cachée avec son mari pendant les violences revient chez elle et découvre une maison ravagée…

     

    "Firaaq" en Urdu signifie à la fois quête et séparation. L'intrigue se déroule sur 24H, un mois après le massacre qui eut lieu en Inde, à Gujarat, en 2002 et raconte  donc le trajet de différents personnages: ceux qui regardent en silence, ceux qui subissent et ceux qui font subir. L'une cherche à surmonter sa culpabilité.  La loyauté de deux amies est mise à rude épreuve par la peur et la suspicion. Un groupe de jeunes hommes cherche à se venger. Un couple moderne hindou et musulman  mène un difficile combat entre l'obligation de dissimuler leur véritable identité, l'instinct de survie et le désir de s'affirmer. Un vieux musicien s'accroche à son idéalisme jusqu'à ce que l'évidence du conflit civil ébranle sa confiance. Un jeune garçon dont une partie de la famille a été tuée sous ses yeux, recherche son père.

     

    A travers ces personnages, avec beaucoup de subtilité, des plans d’une beauté simple et marquante, une violence montrée sans emphase, qui nous heurte et touche  davantage q’une violence constante et appuyée, parfois entrecoupée d’humour, Nandita Das  montre comment la violence influe sur les existences, comment certains trouvent la force de surmonter leurs peurs et de partir vers une vie meilleure.

     

    Pour cette ouverture, les organisateurs n’ont pas choisi un film à grand spectacle mais la première réalisation de l’actrice Nandita Das, qui figure également en compétition. Le grand spectacle ne fait pas toujours des films majeurs. Et un film modeste peut parfois vous porter beaucoup plus loin en vous parlant de tolérance, de conflits tristement universels et intemporels, mais aussi et surtout de l’espoir qui peut surgir.  A tout instant. Malgré tout. Les regards des trois protagonistes qui clôturent le film en disent plus long que de longs discours ou  des films aux budgets pharaoniques sur la quête de liberté, la nécessité de s’affirmer et une séparation douloureuse que porte le regard d’un enfant qui nous accompagne longtemps après le générique de fin.

     

    Un début de festival à l’image d’un monde en quête de tolérance et de liberté, une image que Nandita Das a subtilement su porter et dont nous verrons ces prochains jours si c’est aussi celle que souhaitent refléter les autres films en compétition dont je ne  manquerai pas de vous parler sur « In the mood for Deauville ».

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  • "Firaaq" de Nandita Das en ouverture du festival (demain soir, 20H)

    A partir de demain, vous pourrez suivre le 11ème Festival du Film Asiatique, en direct de Deauville, sur ce blog et sur "In the mood for cinema".

    Le festival débute demain soir, à 20H, au CID, avec, pour film d'ouverture un film qui figure également en compétition officielle. Ce film c'est "Firaaq" de Nandita Das. (Inde-2008-101 minutes)

    Vous pourrez en retrouver la critique sur "In the mood for Deauville" ainsi que le récit de la cérémonie d'ouverture.

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    Synopsis: A la suite d'émeutes survenues entre les communautés hindoues et musulmanes, une femme au foyer hindoue trouve le salut de son âme en engageant un jeune orphelin musulman. Pendant ce temps, alors qu'un musicien musulman de renom refuse de comprendre le monde qui l'entoure, une femme qui s'était cachée avec son mari pendant les violences revient chez elle et découvre une maison ravagée…

    Lien permanent Catégories : CEREMONIES D'OUVERTURE 0 commentaire Imprimer Pin it!