C'est aujourd'hui que les choses sérieuses commencent avec l'avant-première de « The informant ! » de Steven Soderbergh à laquelle j'assisterai évidemment ainsi qu'à la conférence de presse. Je vous résumerai ultérieurement les deux films en compétition d'hier « Shrink » et « Humpday » mais sachez déjà qu'ils demeurent dans la lignée des films précédemment présentés en compétition cette année. J'attends donc encore le coup de cœur et la révélation de ce festival 2009 même si aujourd'hui je ne verrai qu'un film en compétition « The Messenger » délaissant le second pour la conférence de presse de Steven Soderbergh. Comme l'hommage aux « ZAZ » se passe de commentaires, je vous le livre en images ci-dessous. Dès que j'aurai davantage de facilités pour me connecter (à mon retour lundi), j'y ajouterai la vidéo. Cette journée de mercredi se terminant pour moi par la soirée de gala au Salon des Ambassadeurs du Casino de Deauville, j'aurai sans doute davantage à vous raconter même si le récit risque de tarder pour cause de problèmes de connexion mais je reviendrai évidemment sur ce festival plus longuement à mon retour d'autant que les prochains jours s'annoncent encore plus riches en évènements avec les venues de Robin Wright Penn, Harrison Ford et Andy Garcia, des hommages, des projections et des conférences de presse dont vous pourrez évidemment retrouver les photos et résumés sur inthemoodforcinema.com et inthemoodfordeauville.com. Je reviendrai également sur mes multiples impressions de ces précédents jours et sur des anecdotes et films que je n'ai pas encore eu le temps d'évoquer. Patience donc !
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L’hommage du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville à David Zucker, Jim Abrahams, Jerry Zucker
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Gagnez 6 pass pour le dernier week end au Festival du Cinéma Américain de Deauville
Grâce à Orange, Inthemoodfordeauville.com a de nouveau le plaisir et l’opportunité de vous faire gagner 6 pass pour ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville à savoir 2 pass pour vendredi, 2 pass pour samedi, 2 pass pour dimanche, chaque pass ayant une valeur de 30 euros.
Pour remporter l’un de ces pass, envoyez-moi une critique de l’un des films d’une des invités de marque de ce 35ème Festival : Meryl Streep.
Envoyez-moi vos critiques à inthemoodforcinema@gmail.com . Les meilleures permettront à leurs auteurs de remporter un pass !
J’en profite pour vous inciter à suivre le festival sur la page Orange. Vous pouvez aussi vous inscrire sur la page Facebook d’Orange pour suivre le festival.
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Etats d’âme ou début de la compétition officielle du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
L’émotion (me) faisant cruellement défaut lors de ces premiers jours de 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, je me suis un instant demandé si, je n’avais pas, à mon insu, subi le même sort que le personnage principal du premier film de cette compétition 2009 (Paul Giamatti dans le rôle de …Paul Giamatti) à savoir être soulagée de mon âme, parfois quelque peu dissipée. Telle est l’idée originale de « Cold souls » le premier long métrage de Sophie Barthes dans lequel ainsi, Paul Giamatti, en pleine crise existentielle, peine à trouver le ton juste lors des répétitions de sa prochaine pièce « Oncle Vania » de Tchekhov. Il entend alors parler de la « Banque des âmes », laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme… c’est-à-dire leur retirer leur âme et éventuellement la remplacer par une de celles présente dans leur catalogue ! Séduit par cette idée, il décide donc de procéder à l’ablation de son âme. S’en suivent des réactions en chaîne dont il n’imaginait pas l’ampleur. Avec cette pertinente métaphore d’une société de consommation dans laquelle on est prêt à tout pour trouver la voie du bonheur, y comprend vendre son âme au diable, ou du moins s’en séparer, Sophie Barthes avait un sujet en or pour une comédie philosophique à la fois absurde et sensée (Sophie Barthes dit ainsi s’être inspirée de Beckett et Ionesco). L’âme est ici un mélange d’émotions, de souvenirs oubliés et de rêves mais malheureusement on ne distingue pas réellement ce qui différencie le Paul Giamatti avec son âme de celui qui en est dépourvu, Sophie Barthes s’étant refusée à donner une définition de l’âme… Restent quelques moments savoureusement décalés et un regard corrosif sur la société américaine (la Russie n’est pas épargnée non plus avec ses mafieux prêts à tout pour s’enrichir y compris faire du trafic d’âmes avec des mules comme il en existe pour la drogue) et son obsession du bien-être. Ce sujet qui pourrait rappeler celui de « Being John Malkovich », autre grand prix de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville, pourrait-il séduire le jury ? A suivre dans une semaine…
Le deuxième film de cette compétition officielle, également un premier long métrage, signé Daniel Davila et intitulé « Harrison Montgomery » nous fait suivre Ricardo, un petit délinquant qui doit de l’argent à un chef de gang, et qui a trouvé refuge dans un immeuble résidentiel délabré. Il se lie d’amitié avec une jeune fille dont la mère est sous l’influence d’un homme violent. Ils découvrent qu’un de leurs proches voisins « Harrison Montgomery » cache un secret qui pourrait bien régler tous leurs problèmes. Là aussi Daniel Davila partait d’une belle idée : celle que l’art et la chance vont réunir tous les personnages de ce film fracassés par l’existence dans un dénouement poétique. Ce conte sur l’inspiration et l’espoir est servi par d’excellents acteurs au premier rang desquels Octavio Gomez Berrios. Un joli premier film au rythme soutenu et aux personnages attachants qui a cependant très peu de chances de se retrouver au palmarès.
Etrange atmosphère que celle de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville sous un ciel désormais radieux et imperturbable avec un public relativement clairsemé (même si les séances du soir demeurent complètes), et un festival qui semble mettre de plus en plus l’accent sur son aspect découvreur de talents, se justifiant peut-être ainsi du manque de films évènementiels contrairement à ce qu’il était à ses débuts : une vitrine pour les blockbusters américains à venir. En 1995, l’instauration de la compétition officielle avait donné le ton à ce festival en mêlant astucieusement films indépendants et grosses productions et satisfaisant ainsi les festivaliers aux goûts les plus divers.
Hier soir, le CID a connu sa première standing ovation avec « Like Dandelion Dust » de John Gunn (avec et en présence de Mira Sorvino) qui m’a par ailleurs rassurée sur la présence ou le retour de mon âme qui en a frissonné d’émotions. Je vous parlerai de ce très beau film ultérieurement de même que de « Me and Orson Welles » de Richard Linklater.
Un soleil levant et éblouissant me nargue actuellement, procurant à mon âme retrouvé un sentiment exquisément trompeur d’éternité et la délectable envie de dévorer cette journée, et me convainc de délaisser cette page pour profiter de cette belle journée avec, pour moi au programme aujourd’hui, deux autres films de la compétition officielle « Shrink » et « Humpday » et, ce soir, l’hommage à David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker suivi de la projection de « Top secret » sans oublier mes pauses au lounge Orange (où hier j’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots avec le sympathique acteur principal de « Harrison Montgomery »), au Normandy et sur les planches et des pérégrinations scénaristiques qui feront bientôt l’objet d’une nouvelle rubrique sur inthemoodforcinema.com. En attendant, mon âme et moi-même allons céder à l’appel impérieux du soleil…
Je vous invite aussi à suivre ce festival sur les blogs de mes deux collègues blogueuses avec lesquelles j’ai le plaisir de partager de nombreux moments de ce festival : Une dernière séance et Cinémaniac.
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Meryl Streep, Meryl Streep...et Meryl Streep
Avant-première de "Julie et Julia" de Nora Ephron
Après une première journée de festival maussade, la belle effervescence festivalière est revenue hier avec l’arrivée de Meryl Streep et le retour d’une météo aussi radieuse que cette dernière dans le film pour lequel est revenue à Deauville cette année (elle était déjà venue pour « Le Diable s’habille en Prada »), « Julie et Julia », cette fois accompagnée de Stanley Tucci (également son partenaire dans « Le Diable s’habille en Prada), Amy Adams , Chris Messina et la réalisatrice Nora Ephron. Ce film est d’ailleurs avant tout (seulement ?) un formidable numéro d’acteurs qui nous ferait presque oublier ses faiblesses scénaristiques et son sujet plutôt mince.
Synopsis : Julia Child est la femme qui a changé la façon de cuisiner de l’Amérique (enfin du moins étaient-ce ce à quoi elle aspirait :- )) mais en 1948 elle n’est encore qu’une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s’installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C’est alors qu’elle se prend de passion pour la cuisine française… Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l’impression d’être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans et pendant que ses amis connaissent bonheur et succès elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou (pour elle) : elle se donne exactement 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child, deux femmes qui, bien que séparées dans le temps, traversent toutes deux une pass difficile, jusqu’à ce qu’elles découvrent qu’avec de justes proportions de passion, de courage- et les bons ingrédients !- tout devient possible…
Les destins de ces deux femmes « nourries « par leurs passion, à plusieurs décennies d’écarts, vont donc être reliés par leur passion commune, la vie de Julia étant vue à travers le regard bienveillant que Julie portait sur elle. Meryl Streep. Meryl Streep. Et Meryl Streep. Voilà la seule mais suffisante raison de voir ce film qui, malgré sa tentative de l’ancrer dans le 21ème siècle avec l’idée du blog (qui n’est finalement pas ce qu’il y a de plus cinématograhique, et que nous ne voyons d’ailleurs jamais. Remarque : Julie existe elle aussi vraiment et devenu si populaire comme Julia Child elle aussi a pu publier son propre livre) a un côté vraiment désuet. Etonnant aussi qu’un film sur la cuisine soit visuellement si peu appétissant… Mais voilà, il y a Meryl Streep. Meryl Streep qui décidément peut tout interpréter avec le même incommensurable talent, des femmes romantiques comme dans le magnifique « Out of Africa », aux épouses dévorées par un sublime, tardif, fugace et intemporel amour comme dans « Sur la route de Madison » (Cliquez ici pour lire ma critique de « Sur la route de Madison ») à cette Julia à l’apparence improbable, grande (dans tous les sens du terme, elle faisait 1,88m) personnalité populaire américaine, avec sa joie de vivre communicative, sa démarche dégingandée, sa voix haut perchée . Après deux oscars et 15 nominations, Meryl Streep continue encore à nous étonner et pourrait bien de nouveau être en lice pour la prestigieuse statuette… tant elle insuffle à ce film, par son talent et son énergie, une bonne humeur communicative et nous montre à quel point il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves…
Conférence de presse:
En attendant de me replonger dans les miens et de profiter de cette nouvelle journée deauvillaise qui s’annonce elle aussi radieuse, voici quelques extraits de la conférence de presse, malheureusement sans grand intérêt (je vous passe le passage ou chacun donnait sa recette contre le décalage horaire…). Meryl Streep dit ainsi que ce qui l’a avant tout amusée c’est d’interpréter quelqu’un avec une telle joie de vivre et que pour elle c’est toujours une responsabilité d’interpréter un personnage qui a vécu surtout quand il s’agit d’une femme comme Julia qui fait partie du patrimoine national et qui est un personnage très aimé et emblématique. Pour cette dernière, tous les personnages ont une vie intérieure et intéressante car tout le monde a une vie privée et une vie secrète. Nora Ephron a raconté que le livre de Julia était son livre de chevet et qu’il était le guide de survie de n’importe quel citoyen en ville aux Etats-Unis.
Sortie en salles : le 16 septembre 2009
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Hors du temps...
Rachel Mc Adams et Eric Bana (photo: inthemoodfordeauville.com )Hors du temps. C'est là la vertigineuse et délicieuse sensation qu'éprouvent en général les festivaliers après 10 journées d'immersion cinématographique. C'est aussi le titre français du film d'ouverture de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville « The Time Traverler's Wife » de Robert Schwentke avec Rachel Mc Adams et Eric Bana.
La projection a été précédée d'un concert de Julia Migenes, 5 chansons de son nouvel album « Hollywood Divas ». Cette soirée d'ouverture a été à l'image du film de Robert Schwentke : tous les éléments étaient là pour faire de cette soirée un moment magique (une voix lyrique, celle de Julia Migenes ; un 35ème anniversaire) mais malgré l'énergie incroyable que la diva a déployée l'émotion n'a fait qu'affleurer lors du dernier titre qu'elle a interprété « Goodbye Valentino », une création originale plutôt réussie. Après ce voyage dans l'Histoire du cinéma, c'est donc à un autre voyage dans le temps que nous ont invité Rachel Mc Adams et Eric Bana. (Voir photos de l'ouverture dans l'article ci-dessous).
Synopsis : Claire aime Henry depuis toujours. Elle est convaincue qu'ils sont destinés l'un à l'autre même si elle ne sait jamais quand ils seront séparés... Henry est en effet un voyageur du temps. Il souffre d'une anomalie génétique très rare qui l'oblige à vivre selon un déroulement de temps différent : il va et vient à travers les années sans le moindre contrôle sur ce phénomène. Même si les voyages d'Henry les séparent sans prévenir, même s'ils ignorent lorsqu'ils se retrouveront, Claire tente désespérément de faire sa vie avec celui qu'elle aime par-dessus tout...
On se demande comment un sujet en or comme celui-ci (« Hors du temps » a d'abord été le premier roman de l'artiste et écrivain Audrey Niffenegger, paru en France sous le titre « Le temps n'est rien » et devenu au fil du temps un best-seller), empreint de magie, peut donner un film qui en est autant dépourvu et qui se réduise à une accumulation de scènes sans tension dramatique, ni véritable enjeu. Les décors, la photographie, le jeu de l'acteur principal et le regard porté sur eux par le réalisateur (ou plutôt l'absence de regard) sont malheureusement assez plats et donne simplement une histoire mise en image sans qu'aucun univers n'en émerge . C'est vraiment dommage que ce film manque ainsi de souffle tant on imagine ce qu'aurait pu donner cette belle histoire dans laquelle l'amour qui unit les deux personnages principaux défie le temps. Le scénario bâclé (signé Bruce Joel Rubin, pourtant habitué au mélange de romance et surnaturel puisqu'il avait également signé le scénario de « Ghost ») esquisse les personnages secondaires sans leur donner d'épaisseur (le Dr David Kendrick, Gomez...).
Pour voir une belle histoire d'amour intemporelle transcendée par le regard aiguisé de son réalisateur et de ses interprètes, je vous recommande plutôt « L'étrange histoire de Benjamin Button » dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici.
Conférence de presse :
La conférence de presse donnée par les deux acteurs a été à l'image de l'impression laissée par ce film : fade... Je vous en retranscris néanmoins ici quelques réponses. Pour Eric Bana, ce qui l'intéressait c'était avant tout l'authenticité de l'histoire d'amour. S'il pouvait remonter dans le temps, il dit qu'il aimerait revenir dans les années 1950, 1955, ne voulant pas aller dans le futur car il espère qu'il y sera de toute façon et ainsi en remontant aux années 1950, il pourrait satisfaire se passion pour les voitures et être sur les circuits automobiles de cette époque. Quant à Rachel Mc Adams, elle dit avoir été touchée par « l'idée de voir des êtres chers quand ils étaient plus jeunes, quand on' n'était pas là pour les voir. » Si elle avait eu la capacité de remonter dans le temps, elle aurait donc aimé voir ses parents, ses grands-parents quand ils sont tombés amoureux. Quant à leurs projets respectifs, Eric Bana a déclaré vouloir consacrer plus de temps à son équipe de foot qui passe en finale et ne pas avoir de projet cinématographique pour le moment. Rachel Mc Adams, quant à elle, va prendre quelques mois de vacances avant la promotion du film avant noël et notamment faire un tour en Normandie, une région qu'elle ne connaît pas... et elle rêverait de pouvoir profiter des projections du festival, déplorant de ne voir ce genre d'évènements qu'à travers leurs coulisses.
Sortie en salles :le 25 novembre 2009
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L'ouverture du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en images
En attendant ma critique, demain, du film d'ouverture et mes impressions sur cette soirée, retrouvez, ci-dessous, les photos de l'ouverture du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.