Le prix littéraire 2007: "La belle vie" de Jay McInerney (28/08/2007)
Le prix littéraire Lucien Barrière du 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville dont le jury est composé de Frédéric Beigbeder ( écrivain, éditeur et journaliste), Gilles-Martin Chauffier (écrivain et rédacteur en chef de Paris-Match), André Halimi (écrivain, journaliste et cinéaste), Eric Neuhoff (journaliste et écrivain) et Gonzague Saint Bris (journaliste et écrivain) sera décerné pendant le festival à l'écrivain américain:
Jay McInerney pour "La belle vie" paru aux Editions de l'Olivier
Remarque: Cette année, la remise de prix n'aura pas lieu dans les salons de l'hôtel Royal mais au CID, le jeudi 6 septembre, à 20H30 avant la projection du film "La chambre 1408".
Biographie de l'auteur:
Jay McInerney est né le 13 janvier 1955 à Hartford (Connecticut) et vit actuellement à new York. Fils d'un cadre de multinationale, il suit ses parents de Londres à Vancouver puis à Pittsfield (Massachussets), c'est là qu'il rencontre son éditeur. En 1977, grâce à une bourse de Princeton, il s'installe à Tokyo pour deux ans. A son retour aux Etats-Unis, il travaille au New-Yorker (au service de vérification) et lit des manuscrits pour Random House. À l’instigation de Raymond Carver, il quitte New York et sa vie nocturne pour l’université de Syracuse, où il écrit It’s Six A.M. Do You Know Where You Are ? D’abord publiée dans la Paris Review, cette nouvelle deviendra le premier chapitre de son premier roman, Bright Lights, Big City. Dès sa parution en 1984, ce livre obtient un énorme succès. Dans les années qui vont suivre, la presse se focalise sur un groupe de jeunes auteurs new yorkais, le « Brat Pack », dont Jay McInerney est censé être le chef de file. On y retrouve Bret Easton Ellis, Tama Janowitz, Mona Simpson, David Leavitt, Susan Minot, Lorrie Moore… « Lorsque nous avons commencé à écrire, Bret Easton Ellis et moi, l’expérience urbaine n’occupait qu’une place mineure dans la littérature américaine. Aujourd’hui la plupart des écrivains, notamment Franzen et Lethem, et même Don DeLillo dans Cosmopolis, écrivent sur New York. » D’abord portés aux nues, McInerney et Ellis sont férocement attaqués par une presse qui leur reproche leur mode de vie, considéré comme choquant par l’establishment de la côte Est. « Comme le dit mon ami Norman Mailer, les flashs ont cette capacité de te voler tout ce qu’il peut te rester d’intelligence. » McInerney leur répondra à la une du magazine Esquire en fustigeant le voyeurisme d’une caste de mandarins, incapables de comprendre que la formule « Sex, Drugs and Rock’n’Roll » n’est pas un sujet de conversation mais une manière de vivre. Certains y laisseront leur santé mentale. D’autres leur vie. L’échec de Toute ma vie, monologue d’une jeune new yorkaise proche de l’héroïne de Breakfast at Tiffany’s, l’oblige à se remettre en question. Il lui faudra cinq ans pour écrire Trente ans et des poussières, publié aux Éditions de l’Olivier en 1993. Roman de « génération », Trente ans et des poussières est à la fois une comédie crépitante à la Tom Wolfe et une tragédie fitzgeraldienne. Une fois de plus, la critique est enthousiaste et le livre fait son entrée dans la liste des best-sellers du New York Times. Le Dernier des Savage traverse les années 1970, entraînant le lecteur dans une Amérique où s’affrontent l’Ancien et le Nouveau, la justice et la liberté, le sens de l’honneur et la tentation de la trahison. Avec Glamour Attitude, Jay McInerney affirme ses talents de chroniqueur brillant et inspiré d’une époque, en l’occurrence les années 1990, dont il dénonce les tares et les bassesses avec une sorte de jubilation féroce. Il a publié en 2003 un recueil de nouvelles, La Fin de tout.
D’après des propos recueillis par François Armanet et Didier Jacob pour Le Nouvel Observateur et Jérôme Schmidt pour Nova.
Bibliographie aux Editions de l’Olivier
Trente ans et des poussières, roman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso, Éditions de l’Olivier, 1993 ; Points, n°149
Bright Lights, Big City, roman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Durastanti, Petite Bibliothèque de l’Olivier, 1997
Le Dernier des Savage, roman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre
Carasso, Éditions de l’Olivier, 1997 ; Points, n°610
Glamour Attitude, roman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso,
Éditions de l’Olivier, 1999 ; Points, n°752
La Fin de tout, nouvelles, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso,
Éditions de l’Olivier, 2003 ; Points, n°1262
La belle vie, roman, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Agnès Desarthe, Éditions de l’Olivier, 2007
Bibliographie aux autres Editions
Ransom, Payot, 1988 ; LGF, 1992
Toute ma vie, Payot, 1989 ; Rivages, 1997
« LA BELLE VIE », LE ROMAN :
Ils avaient trente ans et des poussières. Le monde leur appartenait. Ils étaient, disait-on, le plus beau couple de New York. C’était en 1987. Quatorze ans plus tard, Corrine et Russell Calloway ont deux enfants et vivent dans un loft luxueux, à TriBeCa. Ce soir-là, ils ont invité des amis à dîner (Salman Rushdie vient de se décommander). Nous sommes le 10 septembre 2001. Dans quelques heures, le monde va basculer dans l’horreur. Cette horreur, Jay McInerney se garde bien de nous la montrer. Ce livre n’est pas le roman du 11 septembre. Il nous parle de ce qui se passe après, quand l’onde de choc de l’attentat du World Trade Center vient percuter des millions de vies. Une étrange atmosphère se répand, mélange de chaos et de responsabilité collective, d’angoisse et d’euphorie. L’impossible est devenu possible. Désormais, tout peut arriver. Corrine fait du bénévolat sur le site de Ground Zero. Elle y rencontre Luke. C’est le début d’une passion qui, elle aussi, va tout balayer sur son passage. Dans cette ville qui ne ressemble plus à rien, sinon, peut-être, au Londres de La Fin d’une liaison, ils cachent leurs amours clandestines, au point d’oublier ce qui les entoure : le fric, le toc et le chic du milieu auquel ils appartiennent, l’érosion des sentiments, le poids des habitudes. Jusqu’au moment où…
Source: Dossier de presse du festival
12:13 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, festival du cinéma américain de Deauville, prix littéraire, la belle vie, Jay McInerney, André Halimi | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | | Imprimer |
Commentaires
hello,
de retour après un été plus que chargé cinematographiquement car rattrapage de la saison 2006/2007 via DVD....
pour les seances rouges : les badges permanents peuvent prendre des places de 16h a 20h00 sur le stand de l'office du tourisme....NB les seances rouges concernent les grande soirée : brad pitt, clooney ,douglas et le film de Haggis....bref nouveaux systeme pour eviter les bagarre comme l annéee derniere.....
sinon,pourquoi ne pas faire une IRL ( in real life )avec les lecteur du blog durant le festival dans un bar de deauville????
Écrit par : victor | 29/08/2007
je ne savais pas pour les séances sur invit' ! c'est dégoûtant pour ceux qui paient leur badge mais si tu dis que les badges permanents peuvent retirer des invitations, c'est déjà mieux... cela dit, il y en aura sûrement pas pour tout le monde !
Écrit par : Ludi | 29/08/2007
Ah bon, il y a eu des bagarres l'an passé!!? Mais je me souviens de certaines séances notamment un hommage où la salle était quasiment vide!!
Ce nouveau système est finalement peut-être plus avantageux puisque, au moins, une fois vos invitations en mains, vous saurez certains de ne pas faire la queue pour rien...
Écrit par : Sandra.M | 29/08/2007
@ ludi
le systeme est moins hypocrite qu'avant car avant tu faisais la queue en etant pas certain de rentrer pour les grosses séances du soir...en effet,nous autres proletaires du festival ( badge a 145 euros) ne rentraient que parmi les derniers dans la salle ( apres les VIP,les invités en tout genre,les scribouillards puis les badges speciaux type professionnels)......pointe toi aux horaire et arme toi de patience.......
@SM
oui l'année derniere et meme regulierement quelques megeres et quelques mecontent se sont frotté au service d'ordre car ils avaient poireauté pendant des heures pour nada...Il faut dire que le nouveau systeme seance rouge suscite deja la contreverse a voir les premieres geulante que j ai pu voir a l'office du tourisme........
cependant quoi qu on fasse il y aura toujours des mecontents. y compris parmi les deauvillais qui parlent " d abus de bien sociaux" vu le gros nombre de personne invité en tout genre ( hors stars)....
Écrit par : victor | 29/08/2007
Victor,
tu travailles à l'Office du tourisme ?
c'est vrai que c'est à la fois moins hypocrite que le système précédent mais quand même discriminatoire. Avant, si on arrivait plusieurs heures à l'avance, on avait une chance de rentrer mais maintenant si tu n'as pas la précieuse invitation, cest fichu !
Sandra,
la séance hommage qui était vide l'année dernière, c'était pour Pollack non ? normal, c'était l'après-midi et le doc était peu engageant.
Écrit par : ludi | 30/08/2007
@ victor: en effet il y aura toujours des mécontents:-) mais Deauville reste un des festivals les plus accessibles que je connaisse.
@ludi: pour Pollack (qui est tout de même un des plus grand cinéastes américains d'où mon étonnement) et pour quelques autres.
@la personne ("stephdeparis") qui m'a envoyé deux emails et selon laquelle son commentaire aurait été censuré, je précise que je n'efface que les messages à caractère raciste, diffamatoire et publicitaire, que je n'ai nullement "censuré" les siens, qu'il s'agit simplement d'un problème d'hébergeur probablement. Je l'invite donc à laisser de nouveau son commentaire en lui précisant que j'avais répondu à son premier email, qu'il aurait été bon de me laisser le bénéfice du doute d'avoir répondu au premier avant de m'en envoyer un second de cette nature. Ce blog reste un lieu de débat et bien entendu il n'y a aucune raison pour que j'efface les avis divergents du mien. A bon entendeur...
Écrit par : Sandra.M | 30/08/2007