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cinéma - Page 14

  • Premier jour en direct du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010

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    Ce que j'aime par-dessus tout dans ce Festival du Film Asiatique, c'est ce voyage, ce dépaysement auxquels nous convient les films (en particulier de la compétition) et comme tout voyage digne de ce nom, le périple est toujours instructif et enrichissant, en particulier quand il s'agit  de découvrir un film du Tadjikistan, un premier film en compétition intitulé "True noon", signé Nosir Saidov,  et pour moi la première projection de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2010. Nosir Saidov y met en scène deux villages séparés par un petit ruisseau. Nilufar, une jeune fille du village situé en aval, va épouser un homme du village en amont. Mais un jour des soldats arrivent et séparent arbitrairement  les villages par des barbelés. La vie des habitants autrefois si paisible va sombrer peu à peu dans le chaos. Si le film se situe dans le contexte du conflit entre l'Ouzbekistan et le Tadjikistan qui perdure depuis la fin de l'Union Soviétique, l'intrigue pourrait se dérouler n'importe où, dans n'importe quel pays où le quotidien des habitants est décidé par des bureaucraties et des conflits qui les dépassent.  L'histoire de ce petit lopin de terre est donc finalement universelle et ces barbelés derrière lesquels Nosir Saidov filme les visages des deux futurs mariés une triste répètition de l'histoire contemporaine. Du fond comme de la forme émane une certaine candeur mais aussi beaucoup de pudeur, de force. Certes la musique souligne un peu trop fortement les mains qui glissent paradoxalement languissamment sur les barbelés mais Nosir Saidov fait passer son message de révolte contre l'absurdité de cette guerre, de la guerre, avec une force tranquille convaincante.

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    Deuxième film en compétition de la journée avec le japonais "Symbol" de Matsumoto Hitoshi (comique japonais très connu dans son pays). L'histoire d'un Japonais  qui se réveille un beau jour, dans une pièce immaculée de blanc, sans fenêtres, ni portes. Et si là aussi il est question d'enfermement et de frontière infranchissable, la comparaison s'arrêtera là avec le film précèdent. "Symbol" est un film inclassable qui d'abord intrigue agréablement avec ses couleurs flamboyantes et son univers décalé. Hitoshi nous tient en haleine avec nos questions insolubles jusqu'au final en forme de feu d'artifice qui ne répondra pas forcément à toutes nos questions (et en suscitera même davantage) mais nous en met plein la vue (certes pour pas grand chose...) Etrange, loufoque, expérimental, attachant, intriguant, agaçant, entre comédie déjantée et film d'apprentissage conceptuel... ce film-exéprience (dont nous sommes les victimes cobayes?) a au moins le mérite de ne ressembler à aucun autre! Bonne route entre les 4 murs de la quatrième dimension qui vous conduira jusqu'à Dieu (rien que ça) après vous avoir fait revenir aux origines de l'Homme et même au singe (en "symboles" parfois un peu vains et surtout vaniteux)... si vous avez la curiosité d'aller jusqu'au bout et de participer à la psychanalyse du réalisateur.

    La journée s'est achevée par un hommage au cinéaste chinois Lou Ye par le joyeux Pascal Bonitzer (président du jury 2010) suivi de la projection de "Nuit d'ivresse printanière". L'ayant déjà vu à Cannes, ma soirée s'achève par un repas chez l'impayable et incontournable Miocque qui, avec la discrétion qui le caractérise n'a pas manqué de se faire prendre en photo avec Elie Chouraqui (membre du jury).

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    Mais quelle est donc cette étrange créature qui fait un sitting devant le Normandy? To be continued!
    La suite demain avec 3 films en compétition... en espérant que Deauville sera un peu moins glaciale et désertique...
  • En direct du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010: Deauville irrémédiablement...

    festivaldeauville20102.jpgEt c'est reparti... Pour la 25ème fois, je vais séjourner à Deauville pour l'un de ces festivals. Deauville où chaque lieu ou presque évoque désormais pour moi un souvenir, suscite une réminiscence. Deauville associée à tellement de pages tournées, gravées, noircies; à de belles et constantes amitiés; à des moments inoubliables et même irréels; et à une douce et exaltante mélancolie.

     Deauville où, malgré tout, je retourne, chaque fois, irrémédiablement, avec la réconfortante certitude que de nouveaux souvenirs s'ajouteront à tous ceux déjà engrangés. Deauville tellement liée à ma passion pour le cinéma, ses prémisses autant que son exacerbation; où les dédales de mon existence ont pris un autre chemin et finissent toujours par me ramener: aujourd'hui encore. Et c'est toujours la même fébrilité, le même enthousiasme à la veille de nouvelles découvertes et pérégrinations cinématographiques.

     Même si je suis allée moins régulièrement au Festival du Film Asiatique qu'au Festival du Cinéma Américain (dont je n'ai pas manqué une édition depuis 17 ans), j'y retourne néanmoins désormais chaque année depuis ma participation à son jury de cinéphiles de 2005 (qui n'existe d'ailleurs malheureusement plus). 

      J'essaierai de vous faire un compte rendu de cette première journée de festival (première pour moi seulement puisque l'ouverture a eu lieu hier soir avec l'hommage à Brillante Ma. Mendoza et la projection de "Lola") ce soir même si je ne vous garantis rien, ayant l'habitude que le tourbillon festivalier  m'emporte et bouscule mes bonnes résolutions. Quoiqu'il arrive vous pourrez lire mon compte rendu ici, même avec un petit décalage temporel!

     Alors rendez-vous (dans la mesure du possible) dans la journée "in the mood for Deauville"! Mes articles seront publiés à la fois sur "In the mood for cinema" et sur "In the mood for Deauville " (sur lequel vous pourrez de surcroît trouver tous les renseignements pratiques pour assister au festival).

  • Le programme détaillé du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010

    Cliquez ici pour télécharger la grille de programmation du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010

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  • Hommage à Lou Ye

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    A l'occasion de l'hommage rendu à la cinématographie de l'Empire du Milieu, le Festival mettra à l'honneur la filmographie du cinéaste chinois LOU YE, en sa présence. Né le 15 mars 1965 à Shanghai, Lou Ye sort diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Shanghai, section animation, en 1983. Deux ans plus tard, il intègre le département réalisation de l'Académie du Film de Pékin. Il y réalise plusieurs courts métrages et obtient son diplôme en 1989. En 1994, il signe son premier long métrage, « Weekend Lover », un portrait d'une jeunesse sans repères à Shanghai, lui causant ses premiers problèmes avec la censure chinoise. Interdit en Chine pendant deux ans, le film remporte le prix Fassbinder du meilleur réalisateur au festival de Mannheim-Heidelberg en 1996. En 2000, le public occidental découvre Lou Ye avec son deuxième long métrage, « Suzhou River », qu'il a écrit, co-produit et réalisé. Ce film noir qui raconte une histoire d'amour teintée d'onirisme est entièrement tourné en caméra subjective. Bien que très remarqué à l'étranger, le film est interdit en Chine et le cinéaste n'a plus le droit de tourner pendant deux ans car le film avait été présenté au festival de Rotterdam sans avoir reçu au préalable l'aval des autorités chinoises. Lou Ye s'attelle ensuite à l'ambitieux « Purple Butterfly », une fresque consacrée au conflit sino-japonais des années 30, avec Zhang Ziyi dans le rôle principal et qui emprunte à nouveau de nombreux éléments au film noir. Le film est présenté en compétition au festival de Cannes en 2003. Trois ans plus tard, l'auteur revient au festival de Cannes avec « Une jeunesse chinoise », dans lequel il aborde cette fois les événements de la Place Tian An Men, à travers la relation amoureuse de deux étudiants. Il brise ainsi un tabou, ce qui lui vaut une interdiction de tourner en Chine pendant cinq ans. Son dernier film, « Nuits d'ivresse printanière », tourné clandestinement à Nankin et arborant la nationalité hongkongaise et française afin d'éviter les foudres de la censure, remporte le prix du scénario au dernier festival de Cannes.

    Seront projetés les films suivants :

    SUZHOU RIVER (2000)

    De LOU Ye

    Avec Zhou Xun, Jia Hongshen, Hua Zhongkai

    Un riche homme d'affaires demande à un jeune coursier de conduire sa fille chez sa tante chaque fois qu'il le lui demande. Cette dernière pense que le jeune homme prépare son enlèvement...

    PURPLE BUTTERFLY (2003)

    De LOU Ye

    Avec Zhan Ziyi, Liu Ye, Feng Yuanzheng

    Mandchourie, 1928. Un jeune japonais s'éprend d'une jeune chinoise. Son retour au Japon afin de faire son service militaire met un terme à leur bonheur et les contraint à la séparation. SUMMER PALACE (Une jeunesse chinoise) (2006)

    SUMMER PALACE (Une jeunesse chinoise) (2006)

    De LOU Ye

    Avec Hao Lei, Guo Xiaodong, Hu Ling, Zhang Xianmin

    Chine, 1989. Deux jeunes amoureux vivent une relation d'amour et de haine, complexe et érotique, dans un pays soumis aux troubles et à l'instabilité politique.

    SPRING FEVER (Nuits d'ivresse printanière) (2009)

    De LOU Ye

    Avec Qin Hao, Chen Sicheng, Tan Zhuo

    La femme de Wang Ping le soupçonne d'infidélité. Elle engage quelqu'un pour l'espionner et découvre que son mari a une liaison avec un homme.

    Source: Le public Système Cinéma

    Autres articles à lire actuellement sur les autres blogs "in the mood":

    Critique de "The Ghost-Writer" de Roman Polanski

    En direct du Festival du Film Asiatique de Deauville 2010

    Vanessa Paradis dans le spot "Rouge Coco" de Chanel

    "Tree of life" de Terrence Malick en ouverture du Festival de Cannes 2010?

  • Hommage à Brillante Mendoza: l'intégrale

    Le Festival rendra également hommage, en sa présence, à l'un des cinéastes émergents les plus doués et les plus prolifiques du moment : le cinéaste philippin BRILLANTE Ma. MENDOZA.

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    Né le 30 juillet 1960 à San Fernando aux Philippines, Brillante Ma. Mendoza étudie la publicité à l'université de Santo Tomas à Manille, puis entame une carrière de décorateur pour le cinéma, la télévision, le théâtre et la publicité. Son travail est particulièrement remarqué sur les films philippins tels que « Flirting with Temptation » (1986), « Private Show » (1986), « Olongapo » (1987), « The Great American Dream » (1987) et bien d'autres. Brillante Ma. Mendoza devient ensuite l'une des figures marquantes de la publicité philippine et travaille comme décorateur sur de nombreux films publicitaires de grandes sociétés internationales telles que San Miguel Brewery, Asia Brewery, McDonald's, Procter & Gamble et Unilever. Il est naturellement amené à rencontrer des responsables politiques et certains grands noms de l'industrie philippine. En 2005, Brillante Ma. Mendoza fonde la société de production indépendante Centerstage Productions et réalise « Masahista », son premier long métrage. Le film traite de l'homosexualité, un sujet sensible aux Philippines, et remporte le Léopard d'Or de la Vidéo au festival de Locarno, le prix du public au festival de Turin et le prix Interfaith au festival de Brisbane en 2006. Ses films suivants seront tous primés dans les festivals internationaux. Son deuxième long métrage, « Kaleldo », un portrait d'une famille philippine après une éruption volcanique, obtient en 2007 le prix Netpac au festival de Jeonju en Corée du Sud et la comédienne Cherry Pie Picache remporte le prix de la meilleure actrice au festival de Durban. « Manoro », un film documentaire sur un enseignant d'une école primaire, remporte en 2006 le prix CinemAvenir au festival de Turin et les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au festival CinéManille. « John John », une plongée émouvante dans les bidonvilles de Manille, est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2007. L'actrice principale Cherry Pie Picache remporte également le prix de la meilleure actrice au festival de New Dehli. « Tirador », entièrement tourné caméra à l'épaule dans les rues de Manille, reçoit notamment le prix du jury au festival de Marrakech 2007, le prix Caliagi au festival de Berlin 2008 et le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au festival de Singapour 2008. « Serbis », une coproduction entre les Philippines et la France racontant la vie quotidienne des occupants d'un cinéma diffusant des films pornographiques, marque le grand retour du cinéma philippin en compétition au festival de Cannes en 2008 après plus de vingt ans d'absence. Brillante Ma. Mendoza obtient l'année dernière avec « Kinatay », la descente aux enfers d'un jeune étudiant en criminologie, le prix de la mise en  scène au festival de Cannes. « Lola », son dernier film à ce jour, est présenté l'année dernière en compétition au festival de Venise et remporte le prix du Meilleur Film au Festival de Dubaï. « Lola » sortira sur les écrans français le 5 mai 2010.

    A l'occasion de cet hommage, le Festival projettera l'intégralité de son oeuvre :

    MASAHISTA (The Masseur) (2005)

    De Brillante Ma. MENDOZA

    Avec Coco Martin, Jaclyn Jose, Alan Paule, Katherine Luna

    Iliac travaille comme masseur dans un salon où les soins dispensés se terminent en acte sexuel avec les clients. Alors qu'il se prépare à faire le deuil de son père, il rencontre un écrivain.

    KALELDO (Summer Heat) (2006)

    De Brillante Ma. MENDOZA

    Avec Johnny Delgado, Cherry Pie Picache, Juliana Palermo, Angel Aquino, Alan Paule

    Dix ans après l'éruption du Mont Pinatubo, un homme veuf et amer tente d'élever seul ses trois filles avec une main de fer : Grace, Lourdes et Jesusa.

    MANORO (The Teacher) (2006)

    De Brillante Ma. MENDOZA

    Documentaire

    A la veille d'une élection présidentielle, Jonalyn, une fillette de treize ans, tente de convaincre son entourage d'aller voter.

    FOSTER CHILD (John John) (2007)

    De Brillante Ma. MENDOZA

    Avec Cherry Pie Picache, Eugene Domingo, Jiro Manio, Dan Manio

    Thelma élève des enfants abandonnés avant leur adoption. Lorsqu'elle apprend que John John, le dernier enfant qu'elle garde, va être adopté, chaque moment avec lui devient de plus en plus précieux.

    TIRADOR (Slingshot) (2007)

    De Brillante Ma. MENDOZA

    Avec Jiro Manio, Kristofer King, Coco Martin, Nathan Lopez, Jaclyn Jose

    Lors de la Semaine sainte qui marque aussi le début de la campagne pour les élections nationales, un groupe de « tiradors » - de l'argot local pour désigner des voleurs à la petite semaine - essaye de survivre tant bien que mal.

    Source: dossier de presse du Festival

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    Récapitulatif et critiques de meilleurs films du Festival de Cannes 2009

    "La Rafle" (critique du film et vidéos de la réalisatrice Rose Bosch) : au-delà du cinéma

    Vidéos inédites de Marion Cotillard aux César 2010 et en Lady Dior

  • Regards sur le travail de Lu Chuan

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    Depuis quelques années, le Festival a décidé de porter son regard sur le travail de cinéastes émergents. Après le réalisateur sud-coréen LEE Yoon-ki en 2009, le Festival se penchera cette année sur le travail du réalisateur chinois Lu Chuan.

    Né le 8 février 1971 dans la province de Xinjiang en Chine, Lu Chuan étudie à l'Académie du Film de Pékin et débute une carrière de scénariste pour des séries télévisées. En 2001, il écrit et réalise son premier long métrage, « The Missing Gun », dans lequel il dirige Jiang Wen. Le film est présenté au festival de Venise l'année suivante. Son deuxième film, « Kekexili, la patrouille sauvage », remporte le Grand Prix du Jury du festival de Tokyo. En 2005, Lu Chuan commence à travailler sur son troisième long métrage, « City of Life and Death », qu'il tourne en 2008 et qui remporte en septembre dernier le Grand Prix du festival de San Sebastian en Espagne.

    Seront projetés les 3 films du cinéaste :

    THE MISSING GUN (2002)

    De Lu CHUAN

    Avec Jiang Wen, Fan Nina Huang, Liang Shi

    Un policier découvre que son revolver a disparu. Les armes à feu étant rares en Chine rurale, il doit retrouver son arme aussi vite que possible...

    KEKEXILI (Kekexili, la patrouille sauvage) (2004)

    De Lu CHUAN

    Avec Duo Bujie, Zhang Lei, Qi Liang, Zhao Xueying

    Un journaliste accompagne une patrouille de volontaires tibétains qui suivent à la trace un groupe de braconniers. La piste les mène sur un plateau isolé aux contreforts de l'Himalaya où vit une espèce rare d'antilope menacée par ces chasseurs...

    CITY OF LIFE AND DEATH (2009)

    De Lu CHUAN

    Avec Liu Ye, Fan Wei, Hideo Nakaizumi, Gao Yuanyuan

    Chine, décembre 1937. Les troupes japonaises arrivent aux portes de Nankin, la capitale du pays. Lu, un général charismatique de l'armée chinoise, est déterminé à repousser l'ennemi.

    Source: dossier de presse du festival