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Programme complet du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
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49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville - Membres des deux jurys et films en compétition
Les membres du jury
Guillaume Canet sera entouré de :
Anne Berest (romancière, scénariste & comédienne)
Stéphane Bak (comédien)
Laure de Clermont-Tonnerre (réalisatrice & scénariste)
Alexandre Aja (réalisateur, scénariste & producteur)
Marina Hands de la Comédie-Française (comédienne)
Rebecca Marder (comédienne)
Yodelice (auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur & comédien)
Léa Mysius (réalisatrice & scénariste)Les membres du jury révélation
Mélanie Thierry sera entouré :
Félix Lefebvre (comédien)
Pablo Pauly (comédien)
Julia Faure (comédienne)
Ramata-Toulaye Sy (réalisatrice & scénariste)Les films en compétition
ARISTOTE ET DANTE DÉCOUVRENT LES SECRETS DE L'UNIVERS d’Aitch Alberto
BLOOD FOR DUST de Rod Blackhurst
COLD COPY de Roxine Helberg
FREMONT de Babak Jalali
I.S.S. de Gabriela Cowperthwaite
LA VIE SELON ANN de Joanna Arnow
LAROY de Shane Atkinson
MANODROME de John Trengove
PAST LIVES, NOS VIES D‘AVANT de Celine Song
RUNNER de Marian Mathias
SUMMER SOLSTICE de Noah Schamus
THE GRADUATES de Hannah Peterson
THE SWEET EAST de Sean Price Williams
WAYWARD de Jacquelyn Frohlich -
L'hommage du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville à Jerry Schatzberg : projection du documentaire de Pierre Filmon
L'annonce de cet hommage est une excellente nouvelle, d'une part parce que cela signifie que le Festival du Cinéma Américain de Deauville renoue avec ce qui a constitué son essence, d'autre part parce que cela permettra aux festivaliers de découvrir le formidable documentaire de Pierre Filmon consacré à Jerry Schatzberg projeté à l'occasion de l'hommage à ce dernier, en sa présence.
Pour ses dix ans, le cinéma Le Silencio des Prés (22 rue Guillaume Apollinaire, 75006, Paris), sous la houlette de Sam Bobino (notamment cofondateur du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, et fondateur des Paris Film Critics Awards) et de Geoffrey Gervais, propose une programmation exceptionnelle d’avant-premières (le plus souvent accompagnées de débats des protagonistes) parmi lesquelles, en novembre dernier, celle du documentaire de Pierre Filmon : Jerry Schatzberg, portrait paysage, suivie d’une passionnante rencontre entre Pierre Filmon et Michel Ciment. C'est à cette occasion que j'avais découvert ce film dont je vous parle à nouveau aujourd'hui et que vous pourrez découvrir dans le cadre du prochain Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Je vous avais déjà parlé de Pierre Filmon, l’an passé, à l’occasion de la sortie de Entre deux trains (Long Time No See), son deuxième long-métrage et son premier long-métrage de fiction pour lequel j’avais eu un énorme coup de cœur. Je vous le recommande à nouveau vivement. Il est désormais disponible en DVD chez Tamasa éditions. Il a d’ailleurs reçu de nombreux prix dans le monde. Il a ainsi parcouru 35 festivals internationaux et 17 pays. Pierre Rochefort a obtenu le prix du meilleur acteur en Espagne. Au Chili, le film a obtenu le prix du Best fiction film. En Inde, au Rajasthan IFF, Pierre Filmon a obtenu deux prix : honorary Award et best directeur. Au Kosovo, le film a obtenu le prix du meilleur film… Et si cela ne suffisait pas pour vous convaincre de le découvrir, vous trouverez ma critique ci-dessous.
Pierre Filmon a réalisé plusieurs courts-métrages et son premier long-métrage, Close encounters with Vilmos Zsigmond, était en Sélection officielle au Festival de Cannes 2016 dans le cadre de Cannes Classics. Ce documentaire est consacré à Vilmos Zsigmond, formidable directeur de la photographie qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs : Robert Altman, John Boorman, Steven Spielberg, Brian de Palma, Peter Fonda et… Jerry Schatzberg.
C’est justement à ce dernier que Pierre Filmon a donc consacré ce dernier documentaire : Jerry Schatzberg, portrait paysage, qui se focalise sur « l’univers photographique de Jerry Schatzberg, jeune homme de 95 ans, le dernier des Mohicans du Nouvel Hollywood, photographe et cinéaste qui a réalisé des films avec Al Pacino, Gene Hackman, Meryl Streep, Faye Dunaway et Morgan Freeman et a obtenu une Palme d’Or en 1973 pour L’épouvantail». Le film a été présenté en Première Mondiale à la 79ème Mostra, en septembre dernier.
Entre deux trains transpirait déjà la passion du cinéma, avec de nombreuses influences, d’Agnès Varda à David Lean. Et c’est cette même passion de l’art du passionné Pierre Filmon que l’on retrouve dans ce documentaire qui s’intéresse au travaille de photographe de Jerry Schatzberg. Même si vous ne connaissiez pas son travail, vous aviez forcément vu une de ses plus célèbres photos, celle, sublimissime, de Faye Dunaway, auréolée de noir, qui avait été mise à l’honneur sur l’affiche du Festival de Cannes 2011, modèle de grâce, d’épure, de sobriété, de sophistication, de mystère, de classe, de glamour, et même pourvue d’une certaine langueur… Cette photo avait été prise par Jerry Schatzberg en 1970.
Le documentaire de Pierre Filmon qui est le plus beau des hommages au travail remarquable et fascinant de Jerry Schatzberg est un dialogue de ce dernier avec le critique Michel Ciment au gré d’une exposition lors de laquelle il croise des portraits (dont, d’ailleurs, le sien), l’occasion de revenir sur ces fabuleuses rencontres qui ont donné lieu à ces photos singulières et marquantes. Ce plan-séquence permet de découvrir la richesse, la profondeur, la diversité du travail de l’artiste né dans le Bronx en 1927 (un an avec Kubrick au même endroit !) découvert par Pierre Ricient qui s’est battu pour que son premier film sorte en France. Rien ne prédestinait à la photographie et au cinéma celui qui travailla d’abord comme fourreur, comme son père, (ce qu’il détesta) avant de commencer comme assistant photographe pour le New York Times jusqu’ à devenir ce photographe immensément talentueux qui parvient toujours à capter quelque chose de la vérité des êtres (que ce soit de la toute jeune Catherine Deneuve, Aretha Franklin ou un enfant inconnu ou même des photos de nus) même dans des photos plus sophistiquées.
Michel Ciment a rappelé quel découvreur de talents il a aussi été, ayant notamment à son actif les découvertes d’Al Pacino ou Guillaume Canet qu’il avait fait tourner dès 2001 dans The day the ponies come back. « Ce qui le caractérisé, c'est de faire du mouvement, du presque cinéma dans un décor naturel réaliste» a expliqué hier Michel Ciment. Ce fut «le contraire pour Bob Dylan» avec des photos en studio dans lesquelles Schatzberg a « capté sa sensibilité, son intelligence et son charisme » a souligné Michel Ciment. Par ailleurs, pour ce dernier, « pas un seul metteur en scène américain n’a fait à la suite trois films aussi extraordinaires ».
Ce travail en petite équipe, 4 personnes avec Olivier Chambon qui avait déjà été le filmeur de la séquence sur Jerry Schatzberg dans le film de Pierre Filmon sur Vilmos Zsigmond, procure tout son caractère intimiste, sincère et naturel à ce documentaire.Michel Ciment a conclu en disant que « le rapport émotionnel avec le sujet est très important » et que Jerry Schatzberg est un « esthète, grand metteur en scène formel mais qui s'intéresse aussi aux émotions, aux rapports humains comme c'est le cas de tous les grands metteurs en scène. Le public vient au cinéma pour ressentir des émotions. C'est ce travail formel qui lui permet d’accéder aux émotions. » C’est sans aucun doute aussi le cas du cinéma de Pierre Filmon qui cherche toujours à saisir l’émotion, par la fiction ou le documentaire.
Il se pourrait qu’il y ait une suite. Espérons-le tant ce documentaire nous donne envie d’en savoir plus sur Jerry Schatzberg mais aussi de retrouver le regard aiguisé, passionné et enthousiaste de Pierre Filmon sur celui-ci et sur le cinéma en général.
Critique de ENTRE DEUX TRAINS de Pierre Filmon
Un mardi soir aux airs de « chanson d'automne » lors duquel pour paraphraser celle de Verlaine, des « sanglots longs des violons blessent mon cœur d’une langueur monotone », direction l'indéfectible abri de la réalité (le mien, en tout cas) : le cinéma ! En l'occurrence, Le Cinéma Le Grand Action. Cela tombe bien : le film que je souhaitais y voir, le premier long métrage de fiction de Pierre Filmon (réalisateur de quatre courts métrages et d’un long métrage documentaire en sélection officielle au 69ème Festival de Cannes Close Encounters with Vilmos Zsigmond), est une douce parenthèse qui nous rappelle justement que le réel aussi peut contenir ses évasions poétiques, une parenthèse ouverte et close par les rails de la voie ferrée qui défilent et nous emmènent avec eux, témoins indiscrets de la rencontre entre Marion (Laëtitia Eïdo) et Grégoire (Pierre Rochefort) qui se croisent par hasard sur le quai de la Gare d'Austerlitz. Entre deux trains…
Neuf ans plus tôt, ils ont vécu une brève histoire d’amour. Il arrive à Paris, de retour d’Orléans où, violoniste, il était en concert. Elle doit en repartir 80 minutes plus tard. Il feint de ne pas la reconnaître ou ne la reconnaît vraiment pas, incrédule face à la matérialisation du rêve (revoir Marion) en réalité.
Il y a presque trois films en un. Celui qui se déroule sous nos yeux. Le passé que nous apprenons par bribes par leurs échanges. Et ce que nous devinons de leurs réalité, vérité, avenir : notre propre film.
Entièrement filmé en plans séquences en cinq jours, ce film est loin d'être seulement une prouesse technique. C'est une ode aux possibles de l'existence. À la magie de ses hasards. De ces interstices presque irréels volés au prosaïsme du quotidien qui soudain éclairent le présent comme ce rayon de soleil qui balaie et illumine le visage de Marion. Une ode aux rêves (qui ont aidé Grégoire à vivre) et à l'imaginaire (celui du spectateur qui se fait son propre cinéma).
Et puis, un film qui nous dit que « aimer, c'est voir l'enfant en l'autre », qui cite Prévert et Les Enfants du paradis (« Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment d’un aussi grand amour »), qui fait notamment résonner Schubert et Beethoven (la musique originale est de David Hadjadj), qui nous rappelle Agnès Varda (Cléo de 5 à 7) et David Lean (Brève rencontre), pour tout cela, déjà, vaut la peine qu'on aille à sa rencontre. De ces films qui, comme ce à quoi aspirait Claude Sautet (oui, je cite encore Claude Sautet…), vous font « aimer la vie », encore plus, vous dire que même des jours monotones peuvent surgir des éclats inattendus de bonheur ou des airs de violon mais qui, ceux-là, ne blessent pas mais au contraire apaisent et entraînent dans un tourbillon de joie. Entre deux trains m’a fait penser à ces films de mon panthéon cinématographique où la rencontre de quelques heures illumine une vie que ce soit à Paris et Casablanca (dans le film éponyme de Michael Curtiz, « nous aurons toujours Paris ») ou Tokyo dans Lost in translation de Sofia Coppola.
Le court laps de temps imparti à Marion et Grégoire intensifie les émotions, les exacerbe et sublime. Alors, partez avec Marion et Grégoire pour cette déambulation mélancolique et réjouissante, du Jardin des Plantes (ses squelettes du Muséum d’Histoire naturelle qui nous rappellent qu'il faut déguster chaque seconde et que ce moment qu'ils partagent est de la vie pure et précieuse) au café Maure de la Grande Mosquée de Paris.
Laëtitia Eïdo et Pierre Rochefort transmettent au film leur justesse, grâce et élégance intemporelles. Et réciproquement ! La déambulation poétique de ces deux cœurs égarés n’est ainsi jamais cynique, jamais mièvre non plus. Simplement juste. Ronald Guttman interprète avec talent un beau-père imbuvable à souhait dont chaque réplique est savoureusement insupportable. Estéban fait une apparition remarquée.
Une variation sur les hasards et coïncidences et les possibles de l’existence, empreinte de la beauté cinglante de la nostalgie. Un petit bijou fragile et délicat, aérien et profond dont vous sortirez avec l’envie de savourer chaque précieuse seconde, et de croire, plus que jamais, comme l’écrivait Victor Hugo qu’« il y a le possible, cette fenêtre du rêve, ouverte sur le réel ».
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Kyle Eastwood au 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Après avoir été l'invité d'honneur du 9ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont vous pouvez lire mon compte-rendu ici) à l'occasion duquel il a donné un concert, Kyle Eastwood sera donc au 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. A l'occasion de la sortie le jour même de son nouvel album dédié aux musiques des plus grands films de son père, il sera invité à participer à la cérémonie d'ouverture du festival le 1er septembre. Dans le cadre de ce Festival, et en association avec ARTE et la Ville de Deauville, une projection en avant première du documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille est organisée le 5 septembre. Elle aura lieu en présence de l'artiste et dans le cadre sublime du lieu culturel Les Franciscaines. Ce documentaire s'articule autour d'une captation live à l'auditorium de Lyon, dont chaque titre est entrecoupé d'extraits d'une interview exclusive de Kyle & Clint Eastwood. Tournée en septembre dernier, cette interview inédite nous invite à découvrir le lien musical extraordinaire qui unit cette famille de légende. Ce documentaire, produit par Séquence, [PIAS] France et V.O. Music, sera diffusé sur ARTE le 22 septembre 2023.
Le projet Eastwood Symphonic est avant tout le témoin d’une transmission entre un fils, Kyle Eastwood, et son père, Clint Eastwood. Si Kyle a joué, jeune, dans quelques films de son père, c’est surtout la passion de la musique qui les unis et les transcende. Si chère à Clint, aujourd’hui quotidien de Kyle, c’est elle qui a tissé leur relation au travers des années. Kyle Eastwood, contrebassiste, leader d’un brillant quintet mais également compositeur pour le cinéma, avait déjà eu l’occasion, dans son album Cinematic (2019), de reprendre, avec son jazzband des thèmes composés pour le grand écran. Cette fois-ci, pour embrasser pleinement les musiques qui ont peuplé le cinéma de son père, il a choisi de plonger son quintet historique au sein d’un orchestre symphonique. C’est à Prague que l’ensemble jazz a rejoint l’Orchestre National de République Tchèque (CNSO), sous la houlette du chef d’orchestre déjà lauréat d’un Grammy : Gast Waltzing. L’album Eastwood Symphonic sortira le 1er septembre 2023, en CD et double vinyle. Un livre contenant un vinyle 10 pouces exclusif est également édité à un nombre d'exemplaires limité pour le monde.
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Peter Dinklage recevra un Deauville Talent Award et viendra présenter "She came to me" de Rebecca Miller
Le Festival de Deauville distinguera cette année la carrière riche et variée de Peter Dinklage, en lui remettant un Deauville Talent Award conjointement à la projection en avant-première du long métrage She Came to Me de Rebecca Miller. She Came To Me est un film réalisé par Rebecca Miller avec Anne Hathaway, Marisa Tomei. Synopsis : Film choral avec la ville de New York en toile de fond.
Informations issues du communiqué de presse officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville :
Peter Dinklage débute sa carrière dans des productions indépendantes, notamment ça tourne à Manhattan de Tom Di Cillo, Grand prix du Festival de Deauville 1995, puis Michel Gondry lui confie un rôle primordial dans Human Nature, présenté au Festival de Cannes en 2001. Il joue aux côtés de Vin Diesel dans Jugez-moi coupable de Sidney Lumet (2006), Christina Ricci et James McAvoy dans Penelope (2006) ou encore Matthew MacFadyen dans Joyeuses funérailles de Frank Oz (2007). En 2008, il rejoint le casting du Monde de Narnia – Le Prince Caspian d’Andrew Adamson. En 2011, son rôle de Tyrion Lannister, l’un des personnages principaux de la saga Game of Thrones, va le rendre très populaire dans le monde entier. Son interprétation nuancée dans la série phénomène lui permet de remporter un Golden Globe et quatre Emmy Award du Meilleur comédien. Il tourne également dans les blockbusters X‑Men : Days of Future Past (2014), Pixels (2015) ou Avengers : Infinity War (2018), mais aussi dans le drame multi-oscarisé 3 Billboards : Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh (2017) ou dans la nouvelle adaptation de Cyrano par Joe Wright (2021). Il sera cet automne à l’écran dans le préquel de la trilogie Hunger Games, Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur de Francis Lawrence.
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Natalie Portman, Deauville Talent Award du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville et avant-première de "May december"de Todd Haynes
À cette occasion, Natalie Portman présentera en avant-première May December de Todd Haynes (image ci-dessous).
Pitch de May december :
Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.Communiqué de presse officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville au sujet du Deauville Talent Award de Natalie Portman :Natalie Portman fait des débuts fracassants dans les années 1990, adolescente, dans Léon, elle a 15 ans lorsqu’elle donne la réplique à Al Pacino qui incarne son beau-père dans Heat en 1995. La même année elle est la benjamine de Beautiful Girls aux côtés d’Uma Thurman.
Mais c’est avec le rôle de Reine de Naboo dans Star Wars : La Menace fantôme de George Lucas (1999) qu’elle s’impose durablement comme une souveraine dévouée à son peuple mais également comme une actrice reconnue. A 18 ans seulement, elle a déjà collaboré avec les plus grands tels que Michael Mann, Woody Allen, Tim Burton.
Après des études à Harvard, les films ambitieux se succèdent Retour à Cold Mountain d’Anthony Minghella (2003), Closer de Mike Nichols (2004) qui lui offre l’un de ses rôles les plus intéressants, premier film qui lui accorde un statut de femme.
En 2007 elle incarne une joueuse de poker aux côtés de Norah Jones dans My Blueberry Nights de Wong Kar-wai. Tous ces rôles sont marqués de cette présence ambivalente, un mélange de force et de fragilité (V Pour Vendetta, 2006, Deux sœurs pour un roi, 2008).
Sa soif de découverte l’emmène de l’engagement d’Amos Gitaï avec Free Zone à l’univers Marvel avec Thor : Love and Thunder, en passant par l’ascétisme de Terrence Malick (Knight Of Cups, Song To Song).
Sa carrière prend un véritable tournant en 2011 avec Black Swan, thriller de Darren Aronofsky dans lequel elle incarne une ballerine schizophrène. Son interprétation lui vaudra le Golden Globe et l’Oscar de la Meilleure actrice.
En 2017, elle est une nouvelle fois nommée aux Oscars pour son interprétation dans Jackie de Pablo Larraín.
En 2014, la comédienne passe derrière la caméra et met en scène Une histoire d’amour et de ténèbres, adaptation d’Amos Oz.
Natalie Portman a toujours enchainé des rôles exigeants pour façonner une carrière protéiforme et engagée. Elle a su prouver tout au long de son parcours qu’elle pouvait incarner toutes sortes de personnages avec profondeur et justesse.
Les grandes actrices de Garbo à Dietrich, d’Ava Gardner à Meryl Streep ou Jessica Chastain en passant par Marylin, ont toutes contribué à la mythologie du cinéma… Natalie Portman aussi.