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HOMMAGES - Page 9

  • Intégrale Jia Zhang Ke: "Still life" ou à la recherche du temps perdu

    Parmi les 5 hommages de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2008: une intégrale Jia Zhang-Ke. Retrouvez ci-dessous ma critique de son dernier film "Still life"'.

    medium_Still.JPGDès l’admirable plan séquence du début,  ensorcelés et emportés déjà par une mélodieuse complainte, nous sommes immergés dans le cadre paradoxal du barrage des 3 Gorges situé dans une région montagneuse du cœur de la Chine :  cadre fascinant et apocalyptique, sublime et chaotique. En 1996, les autorités chinoises ont en effet entrepris la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde. De nombreux villages ont été sacrifiés pour rendre possible ce projet.

    Là, dans la ville de Fengjie nous suivons le nonchalant, morne et taciturne  San Ming courbé par le poids du passé  et des années, parti à la recherche du temps perdu. Il voyage en effet à bord du ferry The World (du nom du précèdent film du réalisateur, référence loin d’être anodine, témoignage d’une filiation évidente entre les deux films)  pour retrouver son ex-femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis 16 ans.

    Pendant ce temps Shen Hong, dans la même ville cherche son mari  qu’elle n’a pas vu depuis deux ans. Leurs déambulations mélancoliques se succèdent puis alternent et se croisent le temps d’un plan  dans un univers tantôt désespérant tantôt d’une beauté indicible mis en valeur par des panoramiques étourdissants.  

    Tandis que les ouvriers oeuvrent à la déconstruction, de part et d’autre de la rivière, ces  deux personnages essaient de reconstruire leur passé, d’accomplir leur quête identitaire au milieu des déplacements de population et des destructions de villages. Engloutis comme le passé de ses habitants.

    Ce film présenté en dernière minute dans la catégorie film surprise de la 63ème Mostra de Venise a obtenu le lion d’or et a ainsi succédé à Brokeback  Mountain.

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    The World  était le premier film du réalisateur à être autorisé par le gouvernement chinois. Jusqu’ici ils étaient diffusés illégalement sur le territoire, dans des cafés ou des universités. Dans  The World Jia Zhang Ke traitait déjà du spectacle triomphant de la mondialisation et de l’urbanisation accélérée que subit la Chine.

    A l’étranger, ses films étaient même présentés dans des festivals comme Cannes en 2002 avec Plaisirs inconnus. Son parcours témoigne avant tout de son indépendance et de sa liberté artistique.

    Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de sa province, il étudie le cinéma à l’Académie du film de Pékin, avant de fonder sa structure de production le Youth Experimental Film Group. Son œuvre entend révéler la réalité de la Chine contemporaine.

    En 2006, Jia Zhang-Ke réalise Dong, un documentaire autour de la construction du barrage des Trois Gorges à travers les peintures de son ami, le peintre Liu Xiaodong, présenté dans la section Horizons lors de la 63e Mostra de Venise.

     

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    Entre brumes et pluies, d’emblée, le décor nous ensorcelle et nous envoûte. Qu’il présente la nature, morte ou resplendissante, ou la destruction Jia Zhang Ke met en scène des plans d’une beauté sidérante. Le décor est dévasté comme ceux qui l’habitent. La lenteur et la langueur reflètent la nostalgie des personnages et le temps d’une caresse de ventilateur, la grâce surgit de la torpeur dans cet univers âpre.

    Jia Zhang Ke se fait peintre des corps, en réalisant une véritable esthétisation de ceux-ci mais aussi de la réalité et si son tableau est apocalyptique, il n’en est pas moins envoûtant. Le film est d’ailleurs inspiré de peintures, celles du peintre Liu Xiaodong qui a peint le barrage des 3 Gorges à plusieurs reprises dont Jia Zhang Ke avoue s’être inspiré.

    Ces personnages sont « encore en vie » malgré la dureté de leurs existences et le poids des années, du silence, des non dits. C’est un cinéma à l’image de la vie, l’ennui est entrecoupé d’instants de beauté fulgurante et fugace.

     Still life, malgré son aspect et son inspiration documentaires n’en est pas moins un film éminemment cinématographique : par l’importance accordée au hors champ (comme ces marins qui mangent leur bol de nouilles tandis que San Ming leur parle, hors champ), par des plans séquences langoureux et impressionnants, et puis  par des références cinématographiques notamment au néoréalisme et  à Rossellini et Rome, ville ouverte ou à John Woo avec cet enfant qui imite Chow Yun Fat ou encore celui qui regarde le Syndicat du crime de John Woo

    C’est un film polysémique qui, comme dans The World, nous parle des rapports entre tradition et modernité comme  avec cet enfant qui chante des musiques sentimentales surannées ou ces portables qui jouent des musiques sentimentales ou ces comédiens en costumes traditionnelles qui s’amusent avec leurs portables.

    Jia Zhang Ke ausculte subtilement les contradictions de son pays en pleine mutation. Le barrage des 3 Gorges, c’est la Chine en concentré, la Chine d’hier avec ces immeubles que l’on détruit, la Chine intemporelle avec ses décors majestueux, pluvieux et embrumés et la Chine de demain. La Chine écartelée entre son passé et son présent comme le sont les deux personnages principaux dans leur errance. Les ruines qui contrastent avec le barrage scintillant allumé par les promoteurs comme un gadget symbolisent cette Chine clinquante, en voie de libéralisme à défaut d’être réellement sur la voie de la liberté.

    Jia Zhang Ke a ainsi voulu signer une œuvre ouvertement politique avec « le sentiment d’exil permanent des ouvriers, tous plus ou moins au chômage, tous plus ou moins sans domicile fixe », « les ouvriers détruisent ce qu’ils ont peut-être eux-mêmes construits ».

    Un plan nous montre une collection d’horloges et de montres. Comme le cinéma. Dans une sorte de mise en abyme, il immortalise doublement le temps qui passe. C’est donc aussi un film sur le temps. Celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui. Celui de ces deux ou seize années écoulées. Ce n’est pas pour rien que Jia Zhang Ke a étudié les Beaux-Arts et la peinture classique. Il dit lui-même avoir choisi le cinéma « parce qu’il permet de saisir et de montrer le temps qui passe ». C’est l’idée bouddhiste qui  « si le destin est écrit, le chemin importe d’autant plus ».

    Comme dans J’attends quelqu’un dont je vous parlais récemment , ici aussi on prend le temps (ce n'est d'ailleurs pas leur seul point commun comme évoqué plus haut). De s’ennuyer. Un ennui nécessaire et salutaire. Pour se dire qu’on est « encore en vie » ou pour déceler la beauté derrière et malgré la destruction car Still life (=Encore en vie )  est un film de contrastes et paradoxes judicieux : à l’image de son titre, il sont  encore en vie malgré les années, malgré la destruction, malgré tout. Prendre le temps de voir aussi : l’histoire devant l’Histoire et l’Histoire derrière l’Histoire, les plans de Jia Zhang Ke mettant souvent l’intime au premier plan et le gigantisme (des constructions ou déconstructions) au second plan.

    C’est aussi un hommage à la culture chinoise du double, des opposés yin et yang, entre féminin et masculin, intérieur et extérieur, construction-destruction et nature, formes sombres et claires, le tout séparé par la rivière, frontière emblématique de ce film intelligemment dichotomique.

    C’est un film en équilibre et équilibré à l’image de son magnifique plan final du funambule suspendu entre deux immeubles. Parce que, ce qu’il faut souligner c’est que ce film plaira forcément à ceux qui ont aimé The World mais qu’il pourra aussi plaire à ceux qui ne l’ont pas aimé, notamment par son aspect surréaliste, ses plans imaginaires qui instillent de la légèreté et un décalage salutaire comme ce plan de l’immeuble qui s’écroule ou ces plans poétiques de ces couples qui dansent sur une passerelle aérienne contrebalançant la dureté des paroles échangées ou la douleur du silence, l’impossibilité de trouver les mots.

    Enfin il faut souligner la non performance et le talent éclatant de ses acteurs principaux Han Sanming et Zhao Thao qui ont d’ailleurs joué dans presque tous les films de Jia Zhang Ke. C’est en effet leur quatrième collaboration commune.

    Je vous invite donc à partir dans cette errance poétique à la recherche du temps perdu au rythme d'une complainte nostalgique et mélancolique…

    Sandra.M

  • Les hommages du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville

    Pour les 10 ans du Festival du Film Asiatique de Deauville: 5 jours. 5 hommages. 50 films.

    -Hommage à Im Kwon-Taek qui fera l'ouverture du Festival avec son 100ème film "Beyond the years".

    -Hommage au compositeur japonais Joe Hisaishi

    -Hommage au comédien japonais Kôji Yakusho

    -Hommage au comédien, réalisateur et scénariste chinois Jiang Wen

    -Intégrale du metteur en scène chinois Jia Zhang-Ke

    Bientôt, vous pourrez lire ici la filmographie de ces cinéastes. En attendant, je vous propose ci-dessus ma critique de "Still life" le dernier film de Jia Zhang-Ke auquel le festival rendra hommage en proposant une intégrale de ses films.

  • Ouverture du festival et hommage à Michael Douglas : fil et fils du destin…

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    Le vent se lève.  Ken Loach n’y est pas pour grand-chose. C’est ainsi à Deauville : rien ne s’y déroule jamais comme prévu, mais le destin tisse sa toile. Parfois majestueusement. Tel fut du moins le cas pour celui à qui le Festival rend hommage en cette soirée d’ouverture du 33ème Festival : Michael Douglas qui, en conférence de presse comme dans la salle du CID, répète avec délectation que, si ce festival est important pour beaucoup, peu de personnes peuvent se glorifier du fait qu’il a changé leur vie. Si vous saviez Monsieur Douglas…

    Revenons quelques décennies en arrière. Pas tout à fait 33 ans. 30 ans pour être exact. Le festival rendait alors hommage à un certain Kirk Douglas qui devint alors par la même occasion un véritable ambassadeur pour ce festival naissant dont il ne cessait de vanter les mérites. Il y a 10 ans, le Festival rendait pour la première fois hommage à Michael Douglas. Il y a 9 ans, Michael Douglas venait présenter à Deauville « Perfect murder ». Le lendemain, Deauville projetait « Le masque de Zorro »  que Michael Douglas avait déjà vu 15 jours auparavant, il n’avait  alors pas été insensible au charme de son actrice principal. Le destin voulut que la même actrice fût à Deauville, le lendemain de l’avant-première de « Perfect murder ». Michael Douglas s’arrangea pour boire un verre avec elle, et comme ce dernier le raconte sans se faire prier il était venu pour « un meurtre parfait » et était reparti avec « la femme parfaite ».  Avant la projection, Michael Douglas a donc remercié le festival qui  a « changé sa vie » et le maire de Deauville qui, en plus du citoyen d’honneur qu’il était déjà, en a fait « l’Ambassadeur du Deauville romantique ». Chabadabada … Deauville est donc désormais connu Outre Atlantique pour « Un homme et une femme », son Festival du Cinéma Américain et … Michael Douglas et Catherine Zeta Jones.

    Michael Douglas n’est pas seulement à Deauville pour son hommage (à l’acteur mais aussi au producteur) mais également pour la projection en première de « The king of California », le premier long-métrage de Mike Cahill (voir pitch ici) produit par Alexander Payne. Lors de la conférence de presse, Michael Douglas a d’abord insisté sur le plaisir d’être ici. Son visage d’abord grave, plutôt concentré, s’illumine alors. La ressemblance avec  son père est tellement frappante qu’il est difficile de l’ignorer. Je revois la silhouette impériale et chancelante de Kirk Douglas, 8 ans auparavant, qui souffla les 25 bougies du festival. Lorsqu’on demande à Michael Douglas s’il n’a pas été difficile de sortir de l’ombre de ce géant, chaque biographie de l’acteur débutant  par l’évocation de cette prestigieuse filiation, l’émotion, visiblement non forcée,  s’empare de l’acteur qui évoque avec admiration le troisième acte de la vie de celui qui aura 91 ans décembre. Il évoque également son Oscar pour « Wall street » qui lui a fait « sentir qu’il sortait de l’ombre, du moins, pour les acteurs, puisque c’étaient eux qui l’avaient nommé. »  Il évoque aussi sa mère qui lui a transmis sa « joie de jouer ». Il devient sérieux pour évoquer son rôle aux Nations Unies dans sa lutte contre la prolifération des armes et en particulier des armes nucléaires en insistant pour que les médias s’en fassent l’écho. Selon lui, c’est « un problème sur lequel nous pouvons concrètement agir » et « avec l’approche des Présidentielles aux Etats-Unis les gens parlent de leurs peurs premières parmi lesquelles  le nucléaire », et « Républicains comme Démocrates  sentent qu’il est nécessaire de réduire ces armes  ». Il espère aussi que le « nouveau président français agira dans ce sens »...

    Avec plus dé légèreté, évidemment,  il répond aussi sur ses goûts cinématographiques, d’abord sur les films favoris de sa propre filmographie, les films « dans lesquels il est difficile de trouver un juste équilibre » : « La guerre des roses », « Chute libre », « Attraction fatale » « Wonder boys » et ses films de prédilection dans toute l’Histoire du cinéma  comme  « Le Parrain », « 2001 Odyssée de l’Espace », « La nuit du chasseur »…

    15a668b73db91648390f40853cb8fcdf.jpgEnfin il évoque les raisons pour lesquelles il a accepté de devenir ce « Roi de la Californie » avant tout le scénario, un des plus « drôles et originaux » qu’il ait « lu depuis longtemps ». Si, comme souvent, pour les films d’ouverture, « Le roi de la Californie » n’est pas un chef d’œuvre, c’est un premier film sensible, une fable  qui, à l’image de son fantasque personnage principal, oscille entre humour et  émotion à fleur de peau. C’est surtout pour Michael Douglas un magnifique rôle, un personnage inédit, loin de ses habituels rôles plus froids et compassés,  qui lui permet d’explorer une nouvelle facette de son talent et de nous maintenir attentifs du début à la fin, guidés par le regard illuminé, rieur et un peu fou, de ce personnage barbu, fantaisiste et attachant, qui persuade sa fille qu’un trésor datant du 17ème siècle est caché sous une quincaillerie, aussi grâce à un scénario plutôt habile. Mike Cahill  relate avec sensibilité (plus qu’il ne met réellement en scène) les relations entre un père qui ne veut pas grandir et une fille qui doit faire figure l’adulte. Une relation emblématique d’une génération plus grave, sérieuse que la précédente mais avant tout un divertissement qui se regarde avec plaisir mené par un Michael Douglas qui nous embarque dans sa folie communicative et parfois salutaire dans un monde (Cinématographique ? Pas seulement ?) qui se prend parfois un peu trop au sérieux…

    Michael Douglas est de ces acteurs incontournables dont il est néanmoins parfois difficile de citer un film ou un rôle plus marquants, tel fut en tout cas le cas pour un certain nombre des invités interrogés par Didier Allouch sur le tapis rouge sur lequel parade une foule hétéroclite : une Ministre à l’enthousiasme débordant et à la voix haut perchée (au choix…), l’ombre d’un écrivain qui n’écrit pas ses livres, un ancien escroc international, une grande actrice qui se fait rare – à Deauville du moins-, invitée surprise de cette soirée d’ouverture,  interprète fétiche et prestigieuse d’André T échiné qu’elle a honoré de sa compagnie-à moins que ce ne soit l’inverse – et qui, à la question sur le cinéma américain  répond qu’elle aime « tous les metteurs du cinéma américain, le cinéma d’auteur, le cinéma d’action, et surtout le cinéma d’auteur (bis :-)) », un humoriste ou plutôt quelqu’un défini comme tel qui, se cache derrière un rictus  faussement caustique et réellement embarrassé pour dire , qu’il aime « tous ses films » sans pouvoir en citer un seul, ou un écrivain-chroniqueur-adepte des mondanités qui cite avec ironie « Les rues de San Francisco ». La cérémonie d’ouverture a été dédiée par Lionel Chouchan à Jack Valenti (ancien président de la MPAA), Jean-Pierre Cassel (qui est «  venu tous les ans au festival ») et Jean-Claude Brialy qui était également un habitué du festival.  A Deauville, la nostalgie et la mélancolie affleurent toujours, les étoiles apparemment si étincelantes,  ont plusieurs  facettes,   mais « the show must go on »…

    De mon côté,  je vous recommanderais plutôt « The game » de David Fincher, un film jubilatoire, ludique, et palpitant. En espérant que ce 33ème Festival sera  à son image ! Et que le destin continuera de tisser sa toile magique et invisible. Réponse dans quelques jours…

    Sandra.M, en direct du 33ème Festival de Deauville

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  • Les hommages du 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    324b24f445ef69135bf10df6af53142e.jpgComme chaque année, les hommages constituent un des temps forts du festival. A cette occasion les plus grands réalisateurs américains et les plus grandes stars d'Outre-Atlantique ont foulé les planches deauvillaises et la scène du CID. 

    Cette année, le festival rendra hommage à Sidney Lumet (voir article ici), Sigourney Weaver, Michael Douglas en leurs présences et à Ida Lupino (voir article ici) en son souvenir.

    Une sélection de leurs films sera projetée à l’occasion de ces hommages.

    Une rétrospective Sidney Lumet aura lieu à la Cinémathèque Française du 23 août au 12 septembre 2007. Sidney Lumet viendra présenter son dernier film « Before the devil knows you’re dead"  (7H58 Ce samedi-là), le vendredi 7 septembre à 20H.

     Une sélection de films de Michael Douglas sera également projetée à l’occasion de son 42b5556d2213a3996c0cdaf4f5534a95.jpghommage, dont le premier film de Michael Cahill, "King of California". Cet hommage et cette projection feront l’ouverture du festival, le vendredi 31 août.

    Une sélection de films de Sigourney Weaver sera également présentée à l’occasion de son hommage dont « Imaginary heroes », son dernier film réalisé par Dan Harris.

    FILMOGRAPHIE DE MICHAEL DOUGLAS

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    -En tant qu’acteur

    Tragic Indifference (Prochainement)   

     Money Never Sleeps (Prochainement)  

     Racing the Monsoon (Prochainement), de Steve Carr 

     Art con (Prochainement), de Albert Hughes

     The Ride down Mt. Morgan (Prochainement), de Nicole Kassell 

     King of California (2007), de Michael Cahill  

     Toi et moi... et Duprée (2006), de Anthony Russo 

     The Sentinel (2006), de Clark Johnson  

     Un Jour en septembre (2006), de Kevin Macdonald 

     Espion mais pas trop ! (2004), de Andrew Fleming

     Tell them who you are (2004), de Mark S. Wexler   

     Une Si belle famille (2002), de Fred Schepisi  

     Pas un mot (2001), de Gary Fleder 

     Divine mais dangereuse (2001), de Harald Zwart

     Traffic (2001), de Steven Soderbergh 

     Wonder Boys (2001), de Curtis Hanson

    Will & Grace (2001) - Saison 4 SÉRIE TV épisode : 23 

     Meurtre parfait (1998), de Andrew Davis 

     The Game (1997), de David Fincher 

     L'Ombre et la proie (1997), de Stephen Hopkins 

     Le Président et Miss Wade (1995), de Rob Reiner 

     Harcèlement (1995), de Barry Levinson 

     Chute libre (1993), de Joel Schumacher 

     Basic Instinct (1992), de Paul Verhoeven 

     Une Lueur dans la nuit (1992), de David Seltzer 

     La Guerre des Rose (1990), de Danny DeVito 

     Black rain (1989), de Ridley Scott

     Wall Street (1988), de Oliver Stone

     Liaison fatale (1988), de Adrian Lyne 

     Le Diamant du Nil (1986), de Lewis Teague

    Chorus Line (1986), de Richard Attenborough

    A la poursuite du diamant vert (1984), de Robert Zemeckis 

     La Nuit des juges (1984), de Peter Hyams 

     C'est ma chance (1981), de Claudia Weill 

     Le Vainqueur (1980), de Steven Hilliard Stern 

     Le Syndrome chinois (1979), de James Bridges 

     Morts Suspectes (1978), de Michael Crichton 

     Les Rues de San Francisco (1976) - Saison 5 SÉRIE TV épisode : 1, 2 

     Les Rues de San Francisco (1975) - Saison 4 SÉRIE TV 

     Les Rues de San Francisco (1974) - Saison 3 SÉRIE TV

    Les Rues de San Francisco (1973) - Saison 2 SÉRIE TV 

     Les Rues de San Francisco (1972) - Saison 1 SÉRIE TV 

     Napoleon and Samantha (1972), de Bernard McEveety

      Summertree (1971), de Anthony Newley

     Adam at 6AM (1970), de Robert Scheerer

     Where's jack (1969), de James Clavell 

     Hail, hero (1969), de David Miller

    L'Ombre d'un Géant (1966), de Melville Shavelson

    -En tant que producteur

    Tragic Indifference (Prochainement) 

     Art con (Prochainement), de Albert Hughes

    The Ride down Mt. Morgan (Prochainement), de Nicole Kassell 

     The Sentinel (2006), de Clark Johnson 

     Une Si belle famille (2002), de Fred Schepisi 

     Divine mais dangereuse (2001), de Harald Zwart

    Made in America (1993), de Richard Benjamin

     L'Experience interdite (1991), de Joel Schumacher 

     Le Diamant du Nil (1986), de Lewis Teague 

     A la poursuite du diamant vert (1984), de Robert Zemeckis 

     Le Syndrome chinois (1979), de James Bridges 

     Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), de Milos Forman

    -En tant que producteur exécutif

    Une Si belle famille (2002), de Fred Schepisi 

     L'Idéaliste (1998), de Francis Ford Coppola

    Volte/Face (1997), de John Woo

    L'Ombre et la proie (1997), de Stephen Hopkins 

     Radio Flyer (1992), de Richard Donner 

     Eyes of an angel (1991), de Robert Harmon 

     Starman (1985), de John Carpenter

     -En tant que coproducteur 

     Racing the Monsoon (Prochainement), de Steve Carr 

     Stone cold (2005), de Robert Harmon

     Double Impact (1990), de Sheldon Lettich

    FILMOGRAPHIE DE SIGOURNEY WEAVER

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    -En tant qu’actrice

    Baby Mama (Prochainement), de Michael McCullers 

     The Girl in the Park (Prochainement), de David Auburn

     The TV Set (Prochainement), de Jake Kasdan

    Imaginary heroes (Prochainement), de Dan Harris 

     Avatar (2009), de James Cameron 

     Angles d'attaque (2008), de Pete Travis 

     Scandaleusement célèbre (2007), de Douglas McGrath

    Cendrillon & le prince (pas trop) charmant (2007), de Paul J. Bolger

    Snow Cake (2007), de Marc Evans 

     Le Village (2004), de M. Night Shyamalan 

     La Morsure du lézard (2003), de Andrew Davis 

     Séduction en mode mineur (2002), de Gary Winick 

     The Guys (2002), de Jim Simpson 

     Beautés empoisonnées (2001), de David Mirkin 

     Galaxy Quest (2000), de Dean Parisot   

     Company Man (2000), de Peter Askin

    Une Carte du monde (2000), de Scott Elliott 

     Jeffrey (1998), de Christopher Ashley

      The Ice Storm (1998), de Ang Lee

     Alien, la résurrection (1997), de Jean-Pierre Jeunet 

     Blanche-Neige : Le plus horrible des contes (1997), de Michael Cohn 

     Copycat (1996), de Jon Amiel 

     La Jeune fille et la mort (1995), de Roman Polanski 

     Président d'un jour (1993), de Ivan Reitman 

     1492 : Christophe Colomb (1992), de Ridley Scott 

     Alien 3 (1992), de David Fincher 

     S.O.S Fantômes 2 (1989), de Ivan Reitman 

     Working Girl (1989), de Mike Nichols

    Gorilles dans la brume (1989), de Michael Apted

    Aliens le retour (1986), de James Cameron 

     Escort girl (1986), de Bob Swaim 

     Une Femme ou deux (1985), de Daniel Vigne 

     S.O.S. Fantômes (1984), de Ivan Reitman 

     L'Année de tous les dangers (1983), de Peter Weir

    Deal of the century (1983), de William Friedkin

     L'Oeil du témoin (1981), de Peter Yates 

     Alien, le huitième passager (1979), de Ridley Scott 

     Annie Hall (1977), de Woody Allen

    -En tant que coproductrice

    Alien, la résurrection (1997), de Jean-Pierre Jeunet

    Alien 3 (1992), de David Fincher

    Sandra.M

  • Intégrale Gus Van Sant en sa présence

    2d58e4731f86b66b0cefb25e46c68e5e.jpgAlors que dans l’édito de ce blog,  j’évoquais la mémorable projection de « Gerry »,  alors que son réalisateur a reçu le prix du 60ème anniversaire du Festival de Cannes pour « Paranoïd park », le Festival de Deauville vient d’annoncer la troisième bonne nouvelle de cette édition 2007.

    La troisième bonne nouvelle de cette édition 2007 après l’annonce de la présidence du jury confiée à André Téchiné et après l’annonce de la création des « Nuits américaines », c’est donc celle de l’hommage que le festival rendra à un éminent représentant du cinéma indépendant américain et de la modernité qui a parfois aussi signé des films plus grands publics ou carrément expérimentaux : Gus Van Sant.  

    Dans "Paranoïd park",  Gus Van Sant recourt aux mêmes thèmes et figures stylistiques que dans « Last days » et « Elephant », le film n’en reste pas moins fascinant, avec la photographie de Christopher Doyle en prime, je vous le recommande vivement… à l’image des deux films précités et bien sûr du troisième film de sa trilogie (avec « Last days » et « Elephant » donc), « Gerry". Je vous recommande également « Will hunting ».

    e1b858a90bc8d5bc9dba91a1d09937c2.jpgElephant reste mon film favori du réalisateur : pour sa succession de plans séquences envoûtants et mélancoliques, pour ses ralentis hypnotiques, pour ses flash-backs, pour le morcellement habile du temps, pour ses effets sonores, pour ses jeunes acteurs brillamment choisis et dirigés, pour son rythme sensuel et poétique, pour son errance dans un espace labyrinthique, pour ses nuages qui courent et dansent dans un ciel azuré orchestré par la musique de Beethoven, pour ses magistraux travellings avant ou arrière,  pour le décalage judicieux entre le temps réel et subjectif, pour la virtuosité de sa mise en scène donc, parce que c’est un instantané d’une époque, parce qu’il oscille constamment entre rêve et cauchemar éveillés, réalité et abstraction, parce qu’il fascine et horrifie à la fois comme un jeu vidéo qui aurait influencé la tuerie du lycée de Columbine dont le film s’est inspiré, un jeu vidéo auquel il ressemble parfois, pour le plan furtif et sublime d’une main sur une épaule, pour son amoralisme et sa lucidité, pour l'acuité du regard de Gus Van Sant, personnel et sensoriel, celui d’un cinéaste libre qui laisse le spectateur libre : de voir ou non,  de juger ou non, de se laisser embarquer dans ce labyrinthe ensorcelant. Parce que c’est un chef d’œuvre tout simplement.

    Critique de « Last days » lors de sa projection au Festival de Cannes 2005, extraire de mon compte-rendu du Festival de Cannes 2005

    54f83a89b26e475697ff6117d4d6ff7c.jpgDeux ans après sa palme d'or pour "Elephant" Gus Van Sant revient sur la Croisette. Cette projection cannoise étant déjà précédée de rumeurs concernant un éventuel prix d'interprétation pour Michael Pitt, bien que munis des deux précieux sésames que sont l'accréditation et l'invitation, les festivaliers se pressent et se bousculent à l'accès aux marches faisant fi de la politesse, le regard rivé sur le tapis rouge au cas où il disparaîtrait mystérieusement juste avant que leurs pas ne le foulent où au cas où il se déroberait sous leurs pieds. Je regarde tous ces visages crispés et concentrés comme si leur vie en dépendait et je m'amuse de l'incongruité de leurs réactions...mais le soleil est toujours aussi étincelant, le palais attend toujours de nous accueillir et leur attitude, si dérisoire, ne parvient donc pas à entacher ma bonne humeur. Je me laisse donc porter par la foule essayant de ne pas perdre le billet rouge tant convoité. Quelques minutes plus tard, je me retrouve sans la salle. La lumière s'éteint. Les bruissements d'impatience de la salle. Puis, le logo du festival qu'un nombre incalculable de flashs immortalise. "Last days" commence. L'histoire d'une fin pourtant, d'une ultime errance rythmée par des soliloques incompréhensibles qui s'apparentent à des onomatopées. Ces derniers jours sont ceux de Kurt Cobain dont Van Sant s'est très librement inspiré. Ce sont donc les derniers jours d'un homme fantomatique, déjà dans un autre monde, déjà ailleurs. Déambulations désenchantées d'un ange déchu aux portes des ténèbres dont l'imminence de la fin procure un poids démesuré à chaque sensation élémentaire, sensations presque animales. Gus Van Sant clôt admirablement sa trilogie ("Elephant" et" Gerry" en sont les deux premiers éléments, tous trois étant inspirés de "faits divers") sans concession au classicisme ou au mélodrame démonstratif, avec ce style si singulier qui le caractérise (personnages filmés de dos, succession de longs plans séquences, son amplifié, récit déstructuré). Là où "Elephant"' m'avait subjuguée, étant sortie de la projection cannoise avec la presque certitude qu'il obtiendrait la palme d'or (eu égard autant à son sujet qu'à son traitement si novateur), là où Gerry m'avait fascinée je dois avouer que "Last days" m'a quelque peu déçue probablement en raison de l'immense attente suscitée par l'envoûtement provoqué par les deux précédents films. Van Sant n'en démontre pas moins à nouveau son immense talent captant toujours par sa mise en scène si personnelle et si reconnaissable, l'essentiel, l'essence, dans le potentiellement anodin et faisant de chacun de ses films une déroutante expérience pour le spectateur.

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Après l’intégrale Stanley Kubrick en 2001 et Steven Spielberg en 2004, le Festival proposera cette année, pour l’occasion, une intégrale Gus Van Sant, en sa présence.

    BIOGRAPHIE DE GUS VAN SANT (extraite du communiqué de presse du Festival) 

    8c60b2bbde2e7b912de6364e70c41574.jpgNé à Louisville, Kentucky, Gus Van Sant obtient son diplôme d’arts à la Rhode Island School of Design avant de travailler deux ans dans les milieux de la publicité à New York. En 1985, il réalise son premier long métrage, « Mala Noche », qui obtient le Los Angeles Film Critics Award du Meilleur Film Indépendant. Ses films suivants, « Drugstore Cowboy » (1989), « My Own Private Idaho » (1991) et « Even Cowgirls Get the Blues » (1993), marquent le cinéma américain indépendant des années 90. Sa comédie grinçante, « Prête à tout « (1995), avec Nicole Kidman, est présentée aux festivals de Cannes et de Toronto. « Will Hunting » (1997), obtient neuf nominations aux Oscars, dont celle du Meilleur Réalisateur. Après avoir réalisé le remake plan par plan du film d’Alfred Hitchcock, « Psycho » (1998), le film dramatique « A la rencontre de Forrester » (2000) et le film expérimental « Gerry » (2002), co-écrit avec Matt Damon et Casey Affleck, il met en scène « Elephant » en 2003. Le film obtient la Palme d’Or, le Prix de la Mise en Scène et le Prix de l’Education Nationale au Festival de Cannes 2003. Deux ans plus tard, « Last Days », est également présenté à Cannes en compétition officielle. Gus Van Sant réalise également plusieurs courts métrages qui sont récompensés dans de nombreux festivals, comme l’adaptation de la nouvelle de William S. Burroughs, « The Disciple of D.E. » (1982). En 801536bf4e5873d202faf006352daa83.jpg1996, il dirige Allen Ginsberg dans une lecture de ses propres poèmes, « Ballad of the Skeletons », sur une musique de Paul McCartney et Philip Glass. « Five Ways to Kill Yourself » (1987), « Thanksgiving Prayer » (1991), nouvelle collaboration avec Burroughs, et « Easter » (1999), écrit par Harmony Korine, figurent aussi sur la liste de ses courts métrages. Dorénavant installé à Portland, Oregon, Gus Van Sant continue de réaliser et de produire, partageant son temps entre peinture, écriture et photographie. En 1995, il publie une collection de photos intitulée "108 Portraits" et deux ans plus tard son premier roman, "Pink", satire sur le monde du cinéma. Lui-même musicien, il réalise des vidéo-clips pour des artistes tels que David Bowie, Elton John, les Red Hot Chili Peppers et Hanson. Son douzième long métrage, « Paranoid Park », vient de remporter le Prix du 60ème Anniversaire du Festival de Cannes.

    FILMOGRAPHIE

    -En tant que réalisateur:

     1982 THE DISCIPLE OF D.E. – court métrage

    1985 MALA NOCHE

    1987 KEN DEATH GETS OUT OF JAIL – court métrage

    MY NEW FRIEND – court métrage

    FIVE WAYS TO KILL YOURSELF – court métrage

    1989 DRUGSTORE COWBOY

    1991 THANKSGIVING PRAYER – court métrage

    MY OWN PRIVATE IDAHO

    1993 EVEN COWGIRLS GET THE BLUES

    1995 TO DIE FOR (Prête à tout)

    1997 BALLAD OF THE SKELETONS – court métrage

    WILL HUNTING (Good Will Hunting)

    1996 FOUR BOYS IN A VOLVO – court métrage

    1998 PSYCHO

    2000 FINDING FORRESTER (A la rencontre de Forrester)

    2002 GERRY

    2003 ELEPHANT  Palme d’Or - Festival de Cannes 2003 

     Prix de la Mise en Scène - Festival de Cannes 2003

    2005 LAST DAYS

    2006 PARIS JE T’AIME – segment le Marais

    2007 PARANOID PARK

    Prix du 60ème Anniversaire - Festival de Cannes 2007

    -En tant que scénariste

     1982 THE DISCIPLE OF D.E. – court métrage

    1985 MALA NOCHE

    1989 DRUGSTORE COWBOY

    1991 THANKSGIVING PRAYER – court métrage

    MY OWN PRIVATE IDAHO

    1993 EVEN COWGIRLS GET THE BLUES

     1997 BALLAD OF THE SKELETONS – court métrage

    Sandra.M

  • Hommage à Ida Lupino en son souvenir

    ad20895f38aea74b8fc3782d5d47a932.jpgFille du compositeur et librettiste Stanley Lupino et de la vedette de music-hall Connie Emerald, Ida Lupino naît le 4 février 1918 à Londres. Elle fait des études primaires à la Clarence House School de Brighton et se passionne rapidement pour le théâtre en écrivant une pièce dès l’âge de sept ans. A treize ans, elle entre à l’Académie Royale d’Art Dramatique et un an plus tard part en tournée en Angleterre. Le cinéaste Allan Dwan la remarque et l’engage dans le long métrage « Her First Affaire » (1933).=Ida Lupino quitte ensuite l’Angleterre et s’installe à Hollywood. Elle débute en 1934 aux côtés du champion de natation Buster Crabbe dans « Search For Beauty » de Erle C. Kenton. Elle obtient un rôle plus conséquent l’année suivante dans une comédie musicale de Lewis Milestone, « Paris In Spring ». William Wellman la dirige en 1939 dans le mélodrame « The Light That Failed ». Elle signe l’année suivante un contrat avec Warner Bros. et se spécialise dès lors dans des rôles dramatiques. Ida Lupino obtient en1943 le New York Film Critics Award pour son interprétation dans « The Hard Way » de Vincent Sherman. En 1948, Ida Lupino épouse le romancier Collier Young et fonde avec lui l’année suivantela société de production indépendante Emerald Productions, qui deviendra The Filmmakers. La même année, elle co-écrit avec Paul Jarrico le scénario de « Avant de t’aimer » que le vétéran Elmer Clifton est chargé de réaliser. Celui-ci tombant gravement malade quelques jours après le début du tournage, elle le remplace au pied levé et achève le film sans être créditée au générique. Le film est un succès et permet à Ida Lupino de poursuivre dans cette voie nouvelle tout en continuant sa carrière de comédienne. Elle va ainsi réaliser en marge du système hollywoodien des films aux thèmes forts éloignés des productions de l’époque : la condition d’une paraplégique dans « Never Fear » (1949), les conséquences d’un viol dans « The Outrage » (1950), le procès d’un bigame dans « The Bigamist » (1953) ou encore un kidnapping dans « Le voyage de la peur » (1953). La faillite de sa maison de production en 1953 met fin provisoirement à sa carrière de réalisatrice qu’elle reprendra cinq ans plus tard à la télévision pour revenir au cinéma en 1966 avec « The Trouble with Angels », où elle dirige Rosalind Russell dans une comédie typiquement hollywoodienne. Ida Lupino décède le 3 août 1995 à Burbank en Californie.

    FILMOGRAPHIE

    -En tant que réalisatrice

    1949 NEVER FEAR

    NOT WANTED (Avant de t’aimer)

    1950 OUTRAGE

    1951 HARD, FAST AND BEAUTIFUL

    1953 THE HITCH-HIKER (Le voyage de la peur)

    THE BIGAMIST

    1960 SYBILLA (série Alfred Hitchcock presents, saison 6, épisode 10)

    1961 A CRIME FOR MOTHERS (série Alfred Hitchcock presents, saison 6, épisode 16)

    1962 THE LITTLE HOURS (Série General Electric Theater, saison 10, épisode 18)

    1966 THE TROUBLE WITH ANGELS (Le dortoir des anges)

    -En tant que scénariste

    1949 NEVER FEAR

    1950 OUTRAGE

    1953 THE HITCH-HIKER (Le voyage de la peur)

    1954 PRIVATE HELL 36 (Ici brigade criminelle) de Don Siegel

    -En tant que comédienne (sélectif)

    1934 COME ON MARINES de Henry Hathaway

    1935 PARIS IN SPRING de Lewis Milestone

    PETER IBBETSON de Henry Hathaway

    1936 ANYTHING GOES de Lewis Milestone

    THE GAY DESPERADO de Robert Mamoulian

    1937 ARTISTS & MODELS de Raoul Walsh

    1939 THE ADVENTURES OF SHERLOCK HOLMES de Alfred L. Werker

    THE LIGHT THAT FAILED de William A. Wellman

    1940 THE DRIVE BY NIGHT (Une femme dangereuse) de Raoul Walsh

    1941 THE SEA WOLF (Le vaisseau fantôme) de Michael Curtiz

    1941 HIGH SIERRA (La grande évasion) de Raoul Walsh

    1942 MOONTIDE de Archie Mayo

    1943 THE HARD WAY de Vincent Sherman

    1946 DEVOTION (La vie passionnée des soeurs Brontë) de Curtis Bernhardt

    1947 THE MAN I LOVE de Raoul Walsh

    DEEP VALLEY de Jean Negulesco

    1948 ROAD HOUSE (La femme aux cigarettes) de Jean Negulesco

    1949 LUST FOR LOVE (Le demon de l’or) de S. Sylvan Simon

    1950 WOMAN ON HIDING de Michel Gordon

    1951 ON DANGEROUS GROUND (La maison dans l’ombre) de Nicholas Ray

    1952 BEWARE, MY LOVELY de Harry Horner

    1953 THE BIGAMIST de Ida Lupino

    JENNIFER de Joel Newton

    1954 PRIVATE HELL 36 (Ici brigade criminelle) de Don Siegel

    1955 THE BIG KNIFE (Le grand couteau) de Robert Aldrich

    1956 WHILE THE CITY SLEEPS (La 5ème victime) de Fritz Lang

    1972 JUNIOR BONNER de Sam Peckinpah

    1976 THE DEVIL’S RAIN de Robert Fuest