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IN THE MOOD FOR NEWS (infos, photos, vidéos...) - Page 12

  • Critique de "There will be blood" de Paul Thomas Anderson

    A l'occasion de l'hommage du festival à Paul Dano (ma vidéo dans l'article d'hier avec la critique de mon coup de coeur du festival "Elle s'appelle Ruby"), je vous propose ci-dessous ma critique de "There will be blood".

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    1478123491.jpgL’or noir. L’oxymore qui définit ainsi l’objet de la quête effrénée, insatiable, vorace de Daniel Plainview est à l’image de ce film. Entre ombre et lumière. Entre les profondeurs abyssales et obscures de la terre et les vastes paysages de l’Ouest américain. Entre les Lumières de la foi et l’obscurantisme de la religion. Entre les deux faces si contrastées d’un même visage. Ainsi, lorsque le chercheur d’or noir, Daniel Plainview (Daniel Day Lewis) entend parler d’un océan de pétrole sous une petite ville de Californie, il part alors avec son « fils » H.W (en réalité, un enfant dont le père est mort en forant pour Daniel Plainview) à Little Boston, un endroit au milieu de vastes étendues vertigineuses où l’unique point de rendez-vous et distraction est l’église animée par le charismatique jeune prêtre Eli Sunday (Paul Dano). Avec l’aide de l’enfant qui l’accompagne qui lui sert à attendrir ceux à qui il achète des terres, Plainview va peu à peu étendre son empire en s’appropriant les terres tout comme Eli Sunday s’approprie les âmes...

     

    Evidemment quand il est question de pétrole et d’ouest américain, on pense immédiatement à « Géant », pourtant si ce ne sont les paysages et la fascination pour l’or noir, rien à voir ici avec le chef d’œuvre de 1956, de George Stevens.

     

    Dès le premier quart d’heure, muet, nous suivons Daniel Plainview, dans les entrailles de la terre, et dès ce premier quart d’heure, grâce à la virtuosité de la mise en scène de Paul Thomas Anderson et , par l’ambiguïté intrigante et captivante du personnage de Daniel Plainview magistralement et/ou excessivement interprété par Daniel Day Lewis, nous sommes envoûtés, comme nous le serons pendant les 2H38 de ce voyage terrifiant et fascinant dans les entrailles de la terre, dans les paysages et cœurs arides et surtout, dans les profondeurs d’une âme torturée et tortueuse que nous suivons dans sa descente aux enfers de 1898 à 1927.

     

    Intrigués parce que nous nous demandons d’abord s’il est guidé par la seule soif de l’or noir, (S’attache-t-il vraiment à H.W ou n’est-il qu’un outil dans sa quête ?) guettant ses lueurs d’humanité d’abord, de misanthropie ensuite, de folie bientôt, nous demandant lequel entre l’un et l’autre l’emportera, si son humanité n’est que le masque de son avidité, sa philanthropie le masque de sa misanthropie, hypnotisés par son regard comme le sien l’est par ses derricks enflammés, la désolation majestueuse et apocalyptique de ce spectacle grandiose et diabolique. There will be blood. Le titre résonne alors comme un avertissement. Nous voilà prévenus. Le feu sanguinolent va jaillir des entrailles de la terre. Peut-être pas seulement : le sang va jaillir des entrailles de l’homme.

     

    En sortant de ce film, il y a une semaine déjà, mes impressions étaient si fortes et contrastées qu’il m’a fallu plusieurs jours pour digérer cette expérience et vous en parler. Expérience, c’est bien le mot. Etrange. Dérangeante. Cruelle. Fascinante. Hypnotique. Vertigineuse. Grotesque et/ou sublime. Sublime le travail sur le son entre une musique (de Johnny Greenwood) intelligemment dissonante et des sons astucieusement discordants, ainsi effrayants, assourdissants, nous conduisant même à éprouver le malaise ressenti par HW devenu sourd suite à l’incendie du derrick, ou l’agitation interne suscitée par le combat qui semble agiter Daniel Plainview entre ses deux visages, entre sa folie et ses intérêts. Sublime la photographie dichotomique qui reflète le combat interne de Plainview mais aussi celui avec son double : Eli Sunday. Sublime la réalisation inspirée à laquelle Kubrick semble avoir insufflé son énergie créatrice. Sublime le face à face entre le jeune prêtre et Daniel Plainview, apparemment si différents, finalement si semblables : dans leur duplicité, le renoncement à leurs principes par intérêt, leur capacité à hypnotiser, posséder, se mettre en scène, exercer leur emprise et manipuler les âmes, leur folie. Sublime le glissement vers la folie, la solitude, la déshumanisation de Daniel Plainview. C’est d’ailleurs finalement lorsque son visage se montre ouvertement le plus monstrueux (lorsqu’il jette à la figure de H.W le fait qu’il n’est pas son fils) qu’il témoigne, peut-être, enfin, de son humanité : est-ce pas par jalousie ou parce qu’il se sent abandonné, est-ce une manière de témoigner une part d’humanité ? Grotesque à force de vouloir paraître absurde, démonstratrice de sa folie, la scène finale avec Sunday (tel le duel final d’un western, l’affrontement où les deux (anti)héros laissent voir leurs vrais visages, leur gémellité, et à la différence d’un western, ni bons, ni méchants, juste deux hommes dévorés par leur soif de pouvoir l’un sur l’autre, sur les terres pour l’un, sur les âmes pour les deux). Artificiel ce saut dans le temps pour renforcer l’impression de contraste entre les vastes étendues que Plainview semblait dominer et cette luxueuse maison vide, glaciale, obscure, qui semble l’emprisonner.

     

    Alors, au final ?

     

    1802965498.jpg Au final, une expérience fascinante, captivante et éprouvante où le sublime (surtout) côtoie le grotesque (finalement si peu, finalement à l’image du personnage principal dont la construction scénaristique et visuelle épouse la folie), une réalisation inventive, une musique intelligemment discordante, une interprétation parfois outrancière (délibérément, probablement, précisons que Daniel Day Lewis a reçu l’Oscar 2008 du meilleur acteur pour ce film) qui nous fait croire à l’existence de ce Daniel Plainview diabolique, au-delà des frontières du désenchantement et de la folie. « There will be blood » a ainsi été nommé 8 fois aux derniers Oscars, la photographie si expressive de Robert Elswit a également été récompensée. Un film universel, atypique, à voir malgré et pour ses excès, son ostentation, sa démarche ostensible qui m’empêchent néanmoins de le qualifier de chef d’œuvre mais qui me conduisent plutôt à le définir comme une expérience unique, marquante. Un film singulier, courageusement à contre-courant (quoique, ce face à face de l’homme avec la nature, cette ascension puis cette descente aux enfers nous rappellent plusieurs films sortis récemment, je vous laisse les retrouver), à voir, à vivre, à contempler, à éprouver, assurément.

  • Patience! A suivre ici: Harvey Keitel, "Jason Bourne", Frank Langella...

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    Le rythme (haletant) du festival ne m'a pas permis de rédiger de compte-rendu. Il vous faudra donc patienter un peu pour voir mes vidéos de la conférence de presse de Harvey Keitel, la critique de "For Ellen" (avec un très touchant Paul Dano en rocker au coeur tendre), celle de "Jason Bourne : l'héritage" etc. Aujourd'hui au programme pour moi: l'interview de Frank Langella et Jake Schreier, la projection de "Elle s'appelle Ruby" avant laquelle sera décerné le trophée du Nouvel Hollywood à Paul Dano, l'hommage à William Friedkin (dont vous pourrez également suivre la master class à 14h salle Lexington, et qui inaugurera sa cabine sur les planches à 13H45) et la projection de "Killer Joe". Deux petites photos pour vous faire patienter avant un article digne de ce nom et, en attendant, bonne journée festivalière à tous!

  • En direct de Deauville à j-1 de l'ouverture du 38ème Festival du Cinéma Américain

     

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    A partir de demain, suivez le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 en direct ici.

    Suivez-moi également en direct sur twitter (@moodfdeauville -compte en direct de Deauville- et @moodforcinema -compte twitter annuel) dès demain soir, à 19h, pour l'ouverture.

     Vous pouvez aussi vous inscrire sur ma page Facebook dédiée ( http://facebook.com/inthemoodfordeauville ).

    Retrouvez également mon édito sur le festival avec le programme détaillé, commenté et complet: http://inthemoodforfilmfestivals.com/programme-complet-et-detaille-du-38eme-festival-du-cinema-americain-de-deauville/

    Découvrez les 6 blogs inthemood: http://inthemoodlemag.com , http://inthemoodforfilmfestivals.com , http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodfordeauville.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforluxe.com .

      Ci-dessus, mes premières photos à j-1. Bon festival à tous!

     

     

  • La grille des horaires du programme du 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

    Voici la grille horaire du réjouissant programme du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012: cliquez ici pour la télécharger.

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  • "Robot and Frank" de Jake Schreier en ouverture du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012: présentation

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    C'est finalement "Robot and Frank" de Jake Schreier, figurant également en compétition qui fera l'ouverture de ce 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, le festival s'affirmant ainsi plus que jamais en vitrine du cinéma indépendant américain, judicieux virage initié par les débuts de la compétition de films indépendants en 1995.

    Déjà Lauréat du Alfred Sloan Prize 2012 au Festival de Sundance, ROBOT AND FRANK, la comédie touchante de Jake Schreier sera donc projeté le Vendredi 29 Août.

     SYNOPSIS :

    Dans un futur proche. Frank, gentleman cambrioleur à la mémoire fragile, vit en vieux solitaire grincheux jusqu'au jour où son fils lui impose un nouveau colocataire : un robot! Chargé de s'occuper de lui, celui-ci va bouleverser la vie du vieil ours. Frank va nouer une vraie relation avec son robot jusqu'à mettre au point un braquage des plus inattendus. Robot & Frank : le tandem le plus improbable de l'année.

    ROBOT AND FRANK de Jake Schreier avec Frank Langella, James Mardsen, Liv Tyler, Susan Sarandon et Peter Sarsgaard (voix du robot), sortira le 19 septembre prochain en salles.

     Retrouvez le programme complet et commenté du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 en cliquant ici.

     

  • TAKEN 2 d’Olivier Megaton avec Liam Neeson au Festival de Deauville 2012: bande-annonce

    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 rendra hommage au comédien Liam Neeson, présent en France pour l'avant-première de "Taken 2" (projeté à Deauville) mais aussi pour le lancement de la Cité du Cinéma de Luc Besson. A cette occasion je vous propose de retrouver, en cliquant ici, ma critique de "La Liste de Schindler" de Steven Spielberg dans lequel Liam Neeson incarne l'inoubliable Oskar Schindler mais aussi la bande-annonce de "Taken 2" (ci-dessus), en salles le 3 octobre prochain.

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    Cliquez ici pour retrouver le programme complet du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.