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Par Sandra Mézière. L'actualité de Deauville et du Festival du Cinéma Américain depuis 25 ans. Pour l'actualité cinéma et son actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com. Les 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct ici.
L'an passé, certains festivaliers avaient regretté la diminution du nombre de partenaires présents au village du festival, au bar et sur ses terrasses. Il semblerait que cette année ils reviennent en force.
Voici les partenaires présents cette année
Pour les boissons :
- Malongo (café et thé, issus du commerce équitable)
- Redbull (boissons énergisantes)
- Michel Bréavoine (cidre et poiré),
-Abbaye du Valasse (bières artisanales produites en région) ;
Pour les glaces :
- Vivien Palma (glaces artisanales)
Pour l'alimentation
-La Maison du Biscuit (gâteaux et biscuits de tradition)
-une exposition de tableaux du peintre Gérard Pérales
Enfin, comme d'habitude, la boutique du Festival sera ouverte et vous y retrouverez à la vente, les produits des partenaires ainsi que le t-shirt du festival, son affiche et son catalogue. Et, chaque jour, de nombreux lots seront distribués par tirage au sort.
Horaires d’ouverture des Terrasses : vendredi 3 de 15h à 19h, du samedi 4 au samedi 11 de 10h à 19h, le dimanche 12 de 10h à 13h.
Section récente du festival "Les Docs de l'oncle Sam" promettent toujours de belles surprises. Voici la première liste des documentaires programmés pour cette édition 2010 du festival. De nouveaux documentaires s’ajouteront à cette liste.
AMERICAN GRINDHOUSE de Elijah Drenner
Ce documentaire dévoile l’histoire cachée des films américains dits « d’exploitation ». Il plonge dans ce genre souvent sous-estimé et révèle les origines scandaleuses et parfois choquantes de ce divertissement populaire qui a laissé une marque indélébile sur la culture américaine.
COUNTDOWN TO ZERO de Lucy Walker
Une exploration, à la fois fascinante et terrifiante, des dangers engendrés par les armes nucléaires, détaillant les menaces qui pèsent sur nous aujourd’hui et présentant les points de vue d’experts internationaux et de chefs d’Etat qui plaident pour un désarmement nucléaire à l’échelle mondiale.
GASLAND De Josh Fox
Les plus importantes recherches de gisements de gaz naturel sont en ce moment entreprises à travers tous les Etats-Unis. La société Halliburton a développé une technologie de forage, la fracturation hydraulique, qui va permettre aux Etats-Unis de devenir « l’Arabie Saoudite du gaz naturel ». Mais cette technique est-elle sans danger ? Lorsque le cinéaste Josh Fox reçoit une lettre l’invitant à louer ses terres pour y faire un forage, il va sillonner le pays et découvrir en chemin des secrets bien gardés, des mensonges et des toxines…
JEAN-MICHEL BASQUIAT: THE RADIANT CHILD De Tamra Davis
Pionnier de l’art contemporain de par sa renommée et l’abondance de sa création, Jean-Michel Basquiat a produit une oeuvre des plus riches en un temps très court. Tamra Davis rend ici hommage à l’artiste qu’elle a très bien connu, grâce à des images et entretiens inédits issus de ses propres archives.
Sortie en salles: le 13 octobre 2010
SMASH HIS CAMERA de Leon Gast
Tirant son titre d’une demande faite par Jacqueline Kennedy Onassis à ses agents de sécurité - « cassez son appareil photo » -, ce documentaire retrace la carrière fulgurante de Ron Gallela, célèbre photographe et paparazzo autoproclamé. Ce film porte également un regard sur la nature de la célébrité, la relation entre les vedettes et leurs chroniqueurs, et l’équilibre fragile entre vie privée et liberté de la presse.
TEENAGE PAPARAZZO de Adrian Grenier
Après une rencontre fortuite avec Austin Visschedyk, un paparazzo de quatorze ans, Adrian Grenier, vedette de la série télévisée « Entourage », décide de braquer la caméra sur lui et de s’immiscer ainsi dans le monde si particulier de cet adolescent. Mais le projet se transforme bientôt en un défi personnel car le réalisateur se rend compte que ses actes ont une influence sur la vie de son sujet.
WAKING SLEEPING BEAUTY de Don Hahn
Au milieu des années 80, les légendaires studios d’animation de Walt Disney traversent une passe difficile. L’avenir se joue entre les nouveaux artistes avides d’innovation et les anciens qui refusent de céder le contrôle. C’est dans ce contexte que le studio enregistre quelques échecs historiques qui ont pu faire penser que l’âge d’or de l’animation était passé. Ce film retrace la façon dont Disney a retrouvé sa magie sur une période de dix ans avec une série de succès comme « La petite sirène », « La belle et le bête », « Aladdin » et « Le roi lion ».
En hommage à la présidente du jury du Festival du Cinéma Américain 2010, cette petite note pour vous informer que, ce soir à 20H40, Ciné cinéma Star diffusera l'excellent film de Claude Sautet "Nelly et Monsieur Arnaud". Je vous le recommande vivement!
S'il y a bien une projection que je ne manque jamais, c'est celle du prix Michel d'Ornano qui, depuis sa création en 1998, promet toujours de belles découvertes comme Stéphane Brizé, Julie Marc Fitoussi ou encore Julie Bertuccelli. Cette année le Prix Michel d’Ornano 2010 est attribué au premier film français
ANGELE ET TONY écrit et réalisé par Alix Delaporte produit par Hélène Cases - Lionceau Films
Le jury du Prix Michel d’Ornano, composé de journalistes anglo-saxons et présidé par Jean- Guillaume d’Ornano, remettra officiellement le prix à l’équipe du film lauréat le samedi 11 septembre lors de la cérémonie du palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Créé en 1991 par les compagnies membres de la Motion Picture Association (association regroupant les studios de production et distribution de films américains), le Prix Michel d’Ornano, dédié à la mémoire de Michel d’Ornano (ancien ministre, maire de Deauville et fondateur du Festival du Cinéma Américain), récompense un premier film français, dans le but d’aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. Le Prix Michel d’Ornano est soutenu par le Fonds Culturel franco-américain. Créé en commun par la SACEM et les deux guildes professionnelles américaines représentant les créateurs de l’audiovisuel - Directors Guild of America (DGA) et Writers Guild of America (WGA) - puis rejoint par la Motion Picture Association, le Fonds Culturel franco-américain a pour mission de promouvoir la création, d’encourager les jeunes talents et de favoriser le dialogue entre les deux pays.La réalisatrice et scénariste Alix Delaporte recevra 3 000 euros, la productrice Hélène Cases recevra 3 000 euros et une aide à la promotion du film de 10 000 euros sera également remise au distributeur Pyramide Distribution. Le film sera présenté lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Lauréats Précédents:
1998 LOUISE (TAKE 2) de Siegfried
1999 LE BLEU DES VILLES de Stéphane Brizé
2000 LE SECRET de Virginie Wagon
2001 LES JOLIES CHOSES de Gilles Paquet-Brenner
2002 FILLES PERDUES, CHEVEUX GRAS de Claude Duty
2003 DEPUIS QU’OTAR EST PARTI de Julie Bertucelli
2004 BRODEUSES de Eléonore Faucher
2005 LA PETITE JERUSALEM de Karin Albou
2006 LA FAUTE A FIDEL de Julie Gavras
2007 LA VIE D’ARTISTE de Marc Fitoussi
2008 JOHNNY MAD DOG de Jean-Stéphane Sauvaire
2009 QU’UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner
ANGELE ET TONY sortira sur les écrans français le 26 janvier 2011 et sera distribué par Pyramide Distribution. Ecrit et réalisé par Alix Delaporte, produit par Hélène Cases (Lionceau Films), avec Clotilde Hesme, Grégory Gadebois, Antoine Couleau et Evelyne Didi.
Synopsis: Un port de pêche en Normandie. Une petite annonce les a mis sur le même chemin et Angèle débarque dans la vie de Tony. Angèle est brusque, elle ne connait rien à l'amour et ses tentatives de séduction sont repoussées par Tony. Trop belle, trop déroutante, il ne peut croire qu’elle est là pour lui.
Alix Delaporte, née en 1971, a déjà réalisé les courts métrages LE PIEGE (2003) et COMMENT ON FREINE DANS UNE DESCENTE ? (2006 - Lion d’Or du Meilleur Court Métrage au Festival de Venise).
Les noms des trois personnalités qui seront célébrées à l'occasion de ce 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville ont été révélés. Il s'agit donc de la comédienne américaine Annette Bening, du metteur en scène californien Gregg Araki et du co-créateur du groupe de comédiens-humoristes "les Monty-Python", réalisateur, scénariste et producteur Terry Gilliam. Dans le cadre de ces hommages, de nombreux longs-métrages seront proposés aux festivaliers.
Cette liste sera prochainement complétée. Le rêve serait évidemment un hommage à Woody Allen qui vient présenter son dernier film en avant-première... Sans doute le festival y ajoutera-t-il un nom plus médiatique à l'image d'Andy Garcia et Harrison Ford l'an passé. A suivre!
Nous ignorons encore si Woody Allen, présent àCannes(où le film était présenté hors compétition) et au Festival Paris Cinéma (où le film était présenté en ouverture) viendra enfin au Festival du Cinéma Américain de Deauville... En attendant d'en savoir plus sur l'éventuelle venue du cinéaste, retrouvez ci-dessous mes impressions, ma critique du film et mes vidéos de l'avant-première de "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" ( "You will meet a tall dark stranger") au Festival Paris Cinéma 2010. Le film sortira en salles le 6 octobre 2010.
Hier soir, au cinéma Gaumont Opéra, avait lieu l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 avec, en plus de la Présidente du festival Charlotte Rampling et du Maire de Paris, un invité de marque : Woody Allen, actuellement en tournage à Paris, venu présenter « Vous aller rencontrer un bel et sombre inconnu » ( « You will meet a tall dark stranger »), en présence également de Marisa Berenson, Hippolyte Girardot, Rosanna Arquette entre autres invités du festival. N’ayant pas été autant enthousiasmée par ce film-ci que par les précédents Woody Allen lors de ma première vision de celui-ci au dernier Festival de Cannes dans le cadre duquel le film était présenté hors compétition, je redoutais l’ennui d’une deuxième projection.
Est-ce le plaisir d’avoir vu et entendu Woody Allen présenter le film- en Français s'il vous plaît- (cf vidéo n°4 ci-dessous) avec, à l’image de ce qui imprègne ses films, un humour noir et décalé pudiquement et intelligemment dissimulé derrière une apparente légèreté ? Est-ce le plaisir de débuter ces 14 jours d’immersion festivalière en joyeuse compagnie ? Toujours est-il que j’ai été totalement charmée par ce « You will meet a tall dark stranger », davantage que lors de la première vision, la frénésie cannoise et l’accumulation de projections ne permettant peut-être pas toujours de vraiment déguster les films.
Moins concentrée sur l’intrigue que je connaissais déjà (voir ma critique du film en bas de cet article), j’ai pu focaliser mon attention sur tout ce qui fait des films de Woody Allen des moments uniques et de l’ensemble de son cinéma un univers singulier. J’ai été envoûtée par la photographie lumineuse et même chaleureuse comme un écho visuel à cette légèreté avec laquelle Woody Allen voile pudiquement la gravité de l’existence. Le jeu des acteurs (et la direction d’acteurs) m’a bluffée (avec une mention spéciale pour Lucy Punch, irrésistible) ou comment dans un même plan fixe avec deux comédiens, grâce à son talent de metteur en scène, de directeur d’acteurs et de dialoguiste il fait passer une multitude d’émotions et rend une scène dramatique irrésistiblement drôle ou une scène comique irrésistiblement dramatique, parfois les deux dans le même plan. L’art du montage et du récit, ou comment en quelques plans d’une fluidité remarquable, il parvient à nous raconter une rencontre qui préfigure l’avenir des personnages. Le mélange de lucidité et de tendresse, sur ses personnages et la vanité de l’existence. Les dialogues savoureux, tendrement cyniques. Une sorte de paradoxe que lui seul sait aussi brillamment manier : un pessimisme joyeux. Une lucidité gaie.
Woody Allen n’a décidément pas son pareil pour nous embarquer et pour transformer le tragique de l’existence en comédie jubilatoire. En ressortant du cinéma, après ce régal cinématographique, l’air de Paris était à la fois lourd et empreint d’une clarté éblouissante et de rassurantes illusions comme un écho à la gravité légère de Woody Allen à l’image de laquelle, je l’espère, seront ces 13 jours de festival. A suivre !
Ci-dessous ma critique de « You will meet a tall dark stranger » suite à la projection cannoise:
Fidèle à son habitude Woody Allen a préféré le confort d'une sélection hors compétition aux « risques » de la compétition. Lui qui faisait pourtant l'apologie de la chance dans « Match point » ne semble pas être si confiant en la sienne. Pour une fois, il n'a peut-être pas eu totalement tort... Après sa remarquable trilogie britannique ( « Match point » -qui reste pour moi la perfection scénaristique-, « Scoop », « Le Rêve de Cassandre »), après son escapade espagnole avec « Vicky Barcelona », Woody Allen était déjà revenu aux Etats-Unis avec le très réussi « Whatever works », il revient donc à nouveau à Londres (on retrouve aussi un air d'opéra qui nous rappelle « Match point »), cette fois pour une comédie.
Synopsis : les amours croisés de différents personnages tous à une époque charnière de leurs existences qui aimeraient tous avoir des illusions sur leur avenir et d'une certaine manière croire qu'ils vont rencontrer un mystérieux inconnu (a tall dark stranger) comme le prédit Cristal la voyante de l'une d'entre eux. Avec : Josh Brolin, Naomi Watts, Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Freida Pinto (« Slumdog Millionaire »)...
Même un moins bon film de Woody Allen comme l'est celui-ci (mais on peut bien lui pardonner avec les films brillants qu'il a accumulés ces derniers temps) reste un moment savoureux avec des dialogues rythmés et caustiques et une mise en scène toujours alerte et astucieuse et de très beaux plans séquences.
« C'est la vitalité » disait François Truffaut du cinéma de Claude Sautet. Il aurait sans doute également pu attribuer ce terme au cinéma de Woody Allen. Cette vitalité, cette apparente légèreté cherchent pourtant comme toujours à dissimuler et aborder la fragilité de l'existence que ce soit en évoquant la mort avec une pudique désinvolture (certes ici prétexte à des scènes de comédie) ou la pathétique et touchante course contre le temps (remarquable Anthony Hopkins, ici sorte de double du cinéaste qui s'amourache d'une jeune « actrice » qu'il épouse).
Woody Allen croque ses personnages à la fois avec lucidité et tendresse pour nous donner une sorte de conte sur la manière de s'arranger avec la vanité de l'existence, qu'importe si c'est avec des illusions. Ce film illustre à nouveau très bien cette lucide phrase du cinéaste citée par Kristin Scott Thomas lors de l'ouverture du festival (« L'éternité, c'est long ... surtout vers la fin »).
Une fantaisie pétillante beaucoup moins légère qu'elle n'en a l'air mais aussi moins pessimiste puisque chacun trouvera un (certes fragile) nouveau départ, le tout illuminé par une très belle photographie et des acteurs lumineux. Vous auriez tort de vous en priver !