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Par Sandra Mézière. L'actualité de Deauville et du Festival du Cinéma Américain depuis 25 ans. Pour l'actualité cinéma et son actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com. Les 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct ici.
Alors que vient à peine de s'achever le 16ème Festival du Film Asiatique de Deauville, déjà se profile un nouvel évènement à Deauville avec la 2ème édition du Forum du Tourisme Numérique qui aura lieu les 17 et 18 mars 2014 avant de nombreux autres évènements qui feront cette année de la Normandie le centre du monde avec, notamment, le 70è anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie, les Jeux Equestres Mondiaux mais aussi les 40 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville auquel je serai bien entendu.
En attendant, je vous recommande le Forum du Tourisme Numérique qui, en un an, a su devenir une manifestation majeure dans le domaine du tourisme et qui m'intéresse doublement puisque en plus de mon site sur Deauville http://inthemoodfordeauville.com et de mes activités littéraires et cinématographiques, je viens récemment de lancer ce nouveau projet sur le tourisme que je vous invite à découvrir : http://inthemoodforhotelsdeluxe.com (un site d'avis de clients sur les hôtels de luxe pour lequel je recherche d'ailleurs des partenariats, à bon entendeur...).
Suite au succès de la 1ère édition avec plus de 500 participants venus de la France entière, le Forum du Tourisme Numérique de Deauville revient donc cette année, les 17 et 18 mars 2014 au Centre International de Deauville, avec un programme enrichi. Les organisateurs de #TN2 sont heureux d’annoncer la présence exceptionnelle de Fleur Pellerin, Ministre déléguée Chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l’Économie Numérique.
Le Forum Tourisme Numérique de Deauville, est un lieu de rencontres, d’échanges, entre acteurs institutionnels, privés du tourisme français et leurs prestataires de services numériques. Les deux jours ont pour ambition de permettre aux visiteurs de :
· Comprendre les enjeux liés au tourisme numérique (internet, mobile, réseaux sociaux, réalité augmentée, technologie sans contact…)
· Anticiper les problématiques aux côtés des meilleurs experts
· Instaurer une culture participative et une convivialité d’échanges
· Rencontrer des entreprises innovantes répondant à leurs besoins
Pour en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur la page suivante:
Cet article sera prochainement complété notamment par les critiques des films cités.
Hier soir était annoncé le palmarès du 16ème Festival du Film Asiatique de Deauville couronnant une sélection de très haute qualité. 10 films et autant de regards, toujours singuliers et passionnants, sur des visages, souvent sombres (voire très sombres) des pays asiatiques dans tous leurs Etats et états. Corée du Sud, Inde, Chine, Philippines, Kazakhstan, Indonésie, Japon, Iran…Autant de pays différents esquissés et traversés en deux jours et pourtant, partout, un commun désarroi. De forts personnages féminins souvent broyés par l’existence, par leurs mères, par les hommes (beaucoup de viols, de suicides aussi), sans (re)pères, une police souvent incompétente et corrompue. Des sujets sensibles traités avec plus ou moins de délicatesse, et rarement de l’espoir au bout du chemin. Des réalités suffocantes dans lesquelles la mort devient alors presque une alternative joyeuse. La seule.
Carton plein pour le film du Coréen Han Gong-Ju (qui sortira en avril sous le titre "A Cappella") qui a reçu le prix du jury ex-aequo, le prix de la critique et le prix du public. Le bouleversant "Nagima" (mon grand coup de cœur de cette édition) a reçu le grand prix (Lotus du meilleur film) à l'unanimité du jury. Enfin, le film indien "Ugly" a reçu le prix du jury ex-aequo. Trois films à la fois différents dans leurs origines (Kazakhstan, Inde, Corée du Sud), traitements (scénaristiques et visuels) et similaires en ce qu'ils mettent en scène des femmes, voire des jeunes filles, aux destins tragiques, souvent malmenées par la société et les hommes.
« Han Gong-Ju » avait déjà reçu l'étoile d’or du Festival de Marrakech, un film dérangeant par le traitement de son sujet sordide (un viol collectif), raconté en flash-backs, un pseudo-suspense, procédé à mon sens malsain pour rendre compte d’un drame terrible, avec un manque de sobriété dans le traitement donc et un peu trop de manichéisme aussi (les hommes du film représentent l’animalité et la lâcheté même si un personnage féminin, celui de la mère, n’est pas non plus épargné). Dommage car l’intention, même si trop visible, était noble : rendre hommage aux victimes obligés de se conduire comme des coupables. Un magnifique personnage féminin néanmoins, lumineux malgré l’horreur vécue, porté par une interprétation exemplaire. L'histoire d'une renaissance qui a bouleversé les jurys et festivaliers.
L’Indien « Ugly », bien éloigné des clichés bollywoodiens, dresse, quant à lui, un portrait sans concessions d’une société indienne patriarcale, misogyne et surtout d’une police corrompue. Un thriller maîtrisé teinté de critique sociale . Ce film a le mérite de montrer un autre visage de l’Inde et de réussir à nous tenir en haleine du début à la fin. Cette violence sociale est entrecoupée de quelques scènes tristement saugrenues et burlesques pour dénoncer la bêtise de la police.
Quant à « Nagima », Zhanna Issabayeva y raconte l’histoire d’une jeune femme abandonnée à la naissance et placée dans un orphelinat. Un rare sens du cadre. Une photographie sublime à l’inverse du sujet, d’une ineffable dureté. De ce contraste émane une grâce inattendue, remarquable et poignante. Un film à la fois pudique et sans concessions avec un dénouement particulièrement fracassant, d’une fureur et d’un désespoir déchirants pour raconter les affres du destin (ou de l’absence de destin) d’une vie terriblement ordinaire.
Le jury présidé par Claire Denis, entourée de René Bonnell, Samir Guesmi, Florence Loiret-Caille, Gilles Marchand et Roxane Mesquida a décerné les prix suivants :
LOTUS DU MEILLEUR FILM - Grand Prix NAGIMA de Zhanna Issabayeva (Kazakhstan)
LOTUS DU JURY - Prix du Jury ex-aequo UGLY de Anurag Kashyap (Inde) & HAN GONG-JU (A Cappella) de Lee Su-jin (Corée du Sud)
Le jury de la critique a décerné le prix suivant:
LOTUS AIR FRANCE - Prix de la Critique HAN GONG-JU (A Cappella) de Lee Su-jin (Corée du Sud)
LE PRIX DU PUBLIC DE LA VILLE DE DEAUVILLE
HAN GONG-JU (A Cappella) de Lee Su-jin (Corée du Sud)
Avant le compte rendu plus détaillé et exhaustif du festival, à mi-parcours, petit tour d’horizon en bref de la sélection de ce 16ème Festival du Film Asiatique de Deauville (des photos des films viendront ultérieurement illustrer cet article).
2 jours de festival et déjà 9 films vus et autant de regards, toujours singuliers et passionnants, sur des visages, souvent sombres (voire très sombres) des pays asiatiques dans tous leurs Etats et états. Corée du Sud, Inde, Chine, Philippines, Kazakhstan, Indonésie, Japon…Autant de pays différents esquissés et traversés en deux jours et pourtant, partout, un commun désarroi. De forts personnages féminins souvent broyés par l’existence, par leurs mères, par les hommes (beaucoup de viols, de suicides aussi), sans (re)pères, une police souvent incompétente et corrompue. Des sujets sensibles traités avec plus ou moins de délicatesse, et rarement de l’espoir au bout du chemin. Des réalités suffocantes dans lesquelles la mort devient alors presque une alternative joyeuse. La seule.
Mais revenons au début. A l’ouverture. Deauville, comme un pied-de-nez à la noirceur des films projetés s’était parée d’un soleil éblouissant, renforçant cette impression que, à force d’y avoir vécu, raconté, inventé tant de festivals, je ne l’ai jamais vraiment quittée, me croyant ainsi revenue au dernier Festival du Cinéma Américain qui s’était déroulé sous un soleil éblouissant. Si seulement d’ailleurs ces six derniers mois n’avaient pas existé. Mais c’est une autre histoire que je vous raconterai peut-être ailleurs et autrement.
Comme pour renforcer cette impression de réminiscence, le film d’ouverture intitulé « No man’s land » avait des accents américains, déjantés et tarantinesques (pléonasme) malgré sa nationalité chinoise.
Ledit film d’ouverture fut précédé d’un hommage à à Malani Senehelatha Fonseka « La Reine du cinéma sri-lankais » qui a figuré en 2010 dans le classement des 25 plus grandes actrices de tous les temps établi par CNN avec pas moins de 140 films à son actif.
Revenons donc à notre western chinois qui, tout en permettant à son anti-héros une traversée périlleuse dans le désert de Gobi, rend hommage à John Ford, Tarantino (et à la série B, par voie de conséquence), et même aux Coen jonglant avec les inspirations et les genres avec beaucoup de talent et surtout mettant en scène une galerie de personnages marginaux dans des lieux interlopes et dans un désert qui, comme, tel le décor de « La mort aux trousses », devient paradoxalement un enfermement. Un humour décapant dépassant allègrement les frontières de l’absurde. Un rythme haletant qui a fait démarrer ce festival sur les chapeaux de roue. Ne manquait plus que John Wayne et le tableau était parfait. A défaut de perfection, ce « No man’s land » jubilatoire servi par une photographie inspirée, mérite indéniablement le prix de l’originalité.
L’Indien « Ugly », bien éloigné des clichés bollywoodiens, dresse, quant à lui, un portrait sans concessions d’une société indienne patriarcale, misogyne et surtout d’une police corrompue. Un thriller teinté de critique sociale qui pâtit d’un montage qui, à force de se vouloir audacieux, brise un peu la logique scénaristique, et d’une interprétation hasardeuse. Ce film a néanmoins le mérite de montrer un autre visage de l’Inde et de réussir à nous tenir en haleine du début à la fin. Cette violence sociale est entrecoupée de quelques scènes tristement saugrenues et burlesques pour dénoncer la bêtise de la police.
Dans l’Indonésien « Toilet blues », le réalisateur Dirmawan Hatta dresse le portrait en filigrane de deux jeunes en route pour un ailleurs, prétexte à une quête d identité et de leurs destins. Filmé avec la lenteur contemplative et les longs plans qu’affectionnent les cinéastes indonésiens et enrichi par une frontière judicieusement floue entre passé et présent, entre rêve et réalité. Un film non dénué de sensualité mais aussi l’œuvre un peu trop appliquée d’un cinéaste néanmoins prometteur.
Le Coréen « Steel cold winter » mélange sciemment l’horreur et l’amour, la noirceur et l’innocence pour traiter des ravages de la rumeur, d’une fatale et destructrice perte d’innocence. Quelques scènes particulièrement lumineuses au milieu du carnage malgré des métaphores peut-être un peu trop appuyées.
Direction le Kazakhastan pour le film qui est pour l’instant mon coup de cœur de cette compétition, « Nagima » de Zhanna Issabayeva. L’histoire d’une jeune femme abandonnée à la naissance et placée dans un orphelinat. Un rare sens du cadre. Une photographie sublime à l’inverse du sujet, d’une ineffable dureté. De ce contraste émane une grâce inattendue, remarquable et poignante. Un film à la fois pudique et sans concessions avec un dénouement particulièrement fracassant, d’une fureur et d’un désespoir déchirants pour raconter les affres du destin (ou de l’absence de destin) d’une vie terriblement ordinaire.
Dans « Mater Dolorosa », film philippin de Adolfo B.Alix, Jr, l’héroïne est une sorte de Don Corleone au féminin, de « marraine » prête à tout pour protéger sa famille que le cinéaste filme avec beaucoup de douceur au contraire de l’univers, de violence et de trafics, dans lequel évoluent les personnages. Une photographie remarquable, sorte de noir et blanc tacheté (et tâché) de rouge souligne ce mélange qui ne manque pas de charme. Un scénario pas assez abouti nuit malheureusement à l’ensemble.
Enfin, le Coréen « Hang Gong-Ju » (étoile d’or du Festival de Marrakech) est le film qui m’a le plus dérangée par le traitement de son sujet sordide (un viol collectif), raconté en flash-backs, un pseudo-suspense, procédé à mon sens malsain pour rendre compte d’un drame terrible, avec un manque de sobriété dans le traitement donc et un peu trop de manichéisme aussi (les hommes du film représentent l’animalité et la lâcheté même si un personnage féminin, celui de la mère, n’est pas non plus épargné). Dommage car l’intention, même si trop visible, était noble : rendre hommage aux victimes obligés de se conduire comme des coupables. Un magnifique personnage féminin néanmoins, lumineux malgré l’horreur vécue, porté par une interprétation exemplaire.
Dans « Suneug », autre film coréen (hors compétition cette fois), la vision de la société coréenne n’était guère plus reluisante. La compétition poussée à son paroxysme conduit quelques lycéens à fonder une sorte de société secrète pour rester parmi les meilleurs qui accéderont à l’université convoitée, la fin justifiant tous les moyens. Une belle métaphore avec les planètes sur la place de l’individu qui, pour être porté au firmament, doit s’exclure. Qui, pour exister dans la société, doit nier une part de lui-même. Une réalisation ingénieuse accompagne cet enfermement progressif. Jusqu’à ce que la lumière, l’espoir, l’avenir, le soleil s’éclipsent, au propre comme au figuré, jusqu’à ce que l’avenir se réduise à 4 murs. Une belle démonstration par l’exagération. Un film prenant et brillamment écrit.
Le Festival a également rendu hommage au cinéaste japonais Hideo Nakata et projeté en première mondiale son dernier film « Monsterz ». Je vous en parlerai ultérieurement.
Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le festival sur le site officiel du festival www.deauvilleasia.com, sur la page Facebook officielle et sur les comptes twitter officiels du festival ( @deauvilleasia @lpscinema).
Comme chaque année, je vous ferai vivre le festival en direct de l’ouverture à la clôture sur mes différents sites et principalement sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodlemag.com et Inthemoodforcinema.com mais aussi sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville, @moodforfilmfest).
Le 16e Festival du Film Asiatique de Deauville rendra hommage au réalisateur japonais Hideo Nakata, en sa présence, réalisateur des films cultes DARK WATER et RING.
A l’occasion de cet hommage, son nouveau film MONSTERZ sera projeté en avant-première mondiale, en sa présence.
Filmographie sélective (source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville) 2014 MONSTERZ 2012 THE COMPLEX 2010 TV SHOW 2010 CHATROOM 2008 DEATH NOTE : L CHANGE THE WORLD 2007 KAIDAN 2005 LE CERCLE – THE RING 2 2002 DARK WATER 2001 SADISTIC AND MASOCHISTIC documentaire 2001 LAST SCENE 2000 SLEEPING BRIDE 2000 CHAOS 1999 RING II 1999 LE CERVEAU DE VERRE
Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 rendra également hommage à TSAI MING-LIANG. En sa présence, sera projeté le film « Les Chiens errants » Lion d’Argent au Festival de Venise (en collaboration avec La Cinémathèque française ).
Filmographie sélective ( source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville) 2014 VOYAGE EN OCCIDENT 2013 LES CHIENS ERRANTS 2009 VISAGE 2007 I DON’T WANT TO SLEEP ALONE 2005 LA SAVEUR DE LA PASTÈQUE 2003 GOOD BYE, DRAGON INN 2001 ET LÀ-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ? 1999 THE HOLE 1997 LA RIVIÈRE 1994 VIVE L’AMOUR 1992 LES REBELLES DU DIEU NÉON
La 16e édition du Festival Asiatique de Deauville rendra également hommage à la « Reine du cinéma sri-lankais », la comédienne MALANI FONSEKA, à l’occasion de l’ouverture du Festival, en sa présence.
La 16e édition du Festival du Film Asiatique de Deauville présentera 8 films en compétition, dont trois premiers longs métrages, et proposera dix films hors compétition.
LA COMPÉTITION
HAN GONG-JU de Lee Su-jin (Corée du Sud) 1er film
Han Gong-ju, une jeune lycéenne, se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire sordide. Délaissée par ses parents et contrainte de s’inscrire dans un autre établissement, elle emménage chez la mère d’un enseignant. Victime des circonstances et n’ayant rien à se reprocher, Gong-ju doit tout faire pour éviter d’attirer l’attention sur elle… Mais un jour, Eun-hee, une nouvelle camarade de classe qui fait partie du club de chant a capella du lycée, découvre les prédispositions de Gong-ju au chant et décide de lui proposer d’intégrer la chorale.
MATER DOLOROSA d’Adolfo B. Alix Jr. (Philippines)
Lourdes Lagrimas est à la tête d’une organisation criminelle qui sévit dans un petit quartier de la ville. Elle tient, avec ses enfants, les rênes du commerce illégal local : vols de voitures, jeux d’argent et trafics de drogue. A l’aube de la nouvelle année, le maire de la ville lance une campagne anti-corruption qui met en péril les activités de la famille Lagrimas. Lourdes va tout faire pour maintenir sa famille soudée malgré les événements qui vont remettre en cause son statut de mère et de criminelle.
NAGIMA de Zhanna Issabayeva (Kazakhstan)
Nagima est une jeune femme disgracieuse, illettrée et peu diserte qui a été abandonnée à la naissance et placée dans un orphelinat. Elle partage dorénavant un petit studio dans les environs de la ville d’Almaty avec son amie Anya rencontrée à l’orphelinat et qui est enceinte. Mais Anya meurt lors de l’accouchement et le nouveau-né – une fille – se retrouve à son tour placé dans un orphelinat. Afin d’arrêter ce cercle vicieux, Nagima décide de l’adopter…
NO MAN’S LAND de Ning Hao (Chine) Film d’ouverture
Dans un tribunal d’une ville située au beau milieu du désert de Gobi, Xiao Pan, un jeune avocat charismatique, fait innocenter Big Boss, suspecté de meurtre. Il reçoit en guise d’émoluments la Sedan rouge flambant neuve de son client, visiblement contrarié. Au volant de cette voiture, Xiao Pan prend la direction de l’autoroute qui traverse cette région totalement isolée nommée No Man’s Land. Mais un des hommes de main de Big Boss a été dépêché afin de récupérer son bien…
STEEL COLD WINTER de Choi Jin-seong (Corée du Sud) 1er film
Yoon-soo a lancé une rumeur dans son lycée sur un camarade de classe qui a fini par se suicider. Incapable de supporter sa culpabilité, il essaye de se suicider à son tour mais sa tentative échoue. Sa famille décide alors de déménager à la campagne afin de l’aider à se remettre sur pied. Là-bas, le jeune garçon fait la rencontre d’Hae-won, une jeune fille mystérieuse qui a tout le village à dos. Se voyant lui-même en elle, il lui offre réconfort et compassion. Peu à peu, Hae-won s’ouvre à son contact. Mais Yoon-soo se détourne finalement d’elle lorsqu’il entend des rumeurs peu flatteuses la concernant.
TOILET BLUES de Dirmawan Hatta (Indonésie) 1er film
Anjani s’enfuit du foyer familial le jour où elle est accusée d’avoir commis un acte obscène avec ses amis du sexe opposé. Elle décide d’accompagner Anggalih, son amour platonique depuis le collège, qui est en route pour rejoindre une communauté catholique où il doit rentrer dans les ordres et devenir prêtre. Ce voyage ne sera pas seulement l’occasion pour Anggalih de questionner sa vocation, mais également le moyen pour les deux d’échapper à leur vie toute tracée…
TRAPPED de Parviz Shahbazi (Iran)
Nazanin est une étudiante en première année de médecine. Ne trouvant pas de places disponibles dans le dortoir de l’université, elle cherche à louer un studio. Comme Téhéran est une ville chère, Nazanin n’a pas assez d’argent pour payer seule son loyer et se résout à partager un logement avec Sahar, une jeune femme qui travaille dans une parfumerie. Désireuse de quitter l’Iran, Sahar a dû emprunter de l’argent à un commerçant qui décide finalement de porter plainte contre elle. Sahar se retrouve emprisonnée du jour au lendemain. Nazanin va alors tout faire pour la sortir de là…
Rahul et Shalini, les parents de Kali, dix ans, sont divorcés. La fillette vit désormais avec sa mère et son beau-père, Shoumik, responsable d’une brigade de la police de Bombay. Un samedi, alors que Kali passe la journée avec son père Rahul, elle disparaît…
HORS COMPÉTITION
LE PROMENEUR D’OISEAU Film de clôture de Philippe Muyl (Chine & France)
Afin de tenir la promesse qu’il avait faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de faire le grand voyage de Pékin à Yangshuo et de ramener à son village l’oiseau qui fût son seul compagnon durant toutes ces années passées loin de chez lui. Qianing, sa belle-fille, riche et belle femme d’affaire, lui demande d’emmener Renxing, sa fille unique élevée dans le luxe. Tandis que le grand père et sa petite fille cheminent à travers les magnifiques paysages de la Chine – Zhigen vers ses souvenirs, Renxing vers ses racines familiales – le père et la mère de Renxing se penchent sur le sens de leur vie uniquement axée sur la réussite et l’argent.
LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-Liang (France & Taiwan)
Un père et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Chaque nuit, la famille trouve refuge dans un immeuble abandonné…
MONSTERZ de Hideo Nakata (Japon)
Un homme qui a la capacité de contrôler les gens par la seule force de son regard préfère mener une vie solitaire au lieu de faire plier l’humanité à son bon vouloir. Lorsqu’il fait usage, avec parcimonie, de son pouvoir, il s’assure que personne ne se souvienne d’avoir été manipulé. Sa petite vie sans saveur prend une tournure particulière lorsqu’il croise le chemin de Shuichi Tanaka. Ce dernier semble être le seul à pouvoir résister à ses pouvoirs télékinétiques. Troublé et furieux de ne pouvoir contrôler Shuichi, il décide de le faire disparaître coûte que coûte…
OUR SUNHI de Hong Sangsoo (Corée du Sud)
Sunhi, diplômée en cinéma, vient chercher auprès de son ancien professeur une lettre de recommandation pour partir étudier aux États-Unis. Enfin épanouie après une longue période d’introspection, elle rencontre alors au même moment deux anciennes relations : Munsu, son ancien petit ami, et Jaehak, un réalisateur diplômé de la même école qu’elle. Le temps passé ensemble, les trois hommes vont prodiguer à Sunhi leurs conseils sur la vie, pleins de bonnes intentions.
PATEMA ET LE MONDE INVERSÉ Séance enfants
de Yasuhiro Yoshiura (Japon)
Après une catastrophe écologique, la terre se trouve séparée en deux mondes inversés ignorant tout l’un de l’autre. Dans le monde souterrain, Patéma, une jeune fille de quatorze ans espiègle et aventurière, rêve d’ailleurs. Sur la terre ferme, Age, un lycéen mélancolique, a du mal à s’adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des deux adolescents en défiant les lois de la gravité.
PRESENT FOR YOU de Yoshihiko Dai (Japon)
Lorsque les employés d’une entreprise véreuse, vantant les mérites d’une alimentation diététique, partent avec l’argent de la caisse, Kajiwara, un employé à temps partiel, se retrouve seul à devoir remettre l’entreprise à flot et à rendre des comptes au Boss, le président de la maison-mère. En un temps record, il parvient à faire rentrer dans les comptes de la société un demi-milliard de yen et à s’attirer les faveurs du Boss. Ce dernier le nomme alors président d’une autre entreprise, Present For You…
REAL de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d’autant qu’ils s’aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l’inconscient de sa compagne. Mais le système l’envoie-t-il vraiment là où il croit ?
RUIN de Michael Cody & Amiel Courtin-Wilson (Australie & Cambodge)
Phirun et Sovanna, deux jeunes amants liés par un meurtre, décident de s’enfuir ensemble de Phnom Penh, la capitale cambodgienne gangrénée par la violence et la corruption. Inexplicablement attirés l’un vers l’autre, ils s’aventurent dans les profondeurs de la jungle. Au fil de leur errance, leur fragile amour se délie et fait ressurgir les traumatismes de leur vie passée et leur haine envers le monde…
Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au Suneung, l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…
THE FAKE de Yeon Sangho (Corée du Sud) Film d’animation
Les habitants d’un village qui sera bientôt englouti par les flots suite à la construction d’un barrage deviennent les victimes d’un escroc prénommé Choi. Se faisant passer pour un prophète, Choi sermonne ses ouilles à longueur de journée, aidé dans sa tâche par le pasteur Chung, et parvient à convaincre les villageois de verser leurs indemnités de relogement à cette religion d’un nouveau genre. Mais Min-chul, un bon-à-rien méprisé de tous, découvre le pot aux roses…
Après cet aperçu sur l’édition 2014, je vous propose un petit retour sur l’édition 2013, l’occasion aussi pour moi de vous parler de mon amour inconditionnel pour ce festival et la ville qui l’accueille.
L’an passé, un soleil insolent irradiait les planches tandis que, au CID, les spectateurs effectuaient une plongée dans la noirceur d’une société asiatique souvent oppressée par une crise décidément bel et bien mondiale, du moins pour ce qui concernait les films en compétition qui ne furent pas moins passionnants justement parce qu’ils mettaient en lumière cette face sombre et souvent ignorée ou en tout cas masquée par d’autres (ir)réalités.
Parmi ces films qui mettaient en lumière une face sombre de l’Asie à l’image des trois exemples très différents cités ci-dessous, il y eut notamment le film philippin « APPARITION » de Vincent SANDOVAL qui a reçu le prix du public, un film qui se déroule dans un lieu en apparence hors du temps, un récit tragiquement universel sur la barbarie, la lâcheté, l’oppression. Un cri dans le silence, vibrant, notamment grâce à des interprètes exceptionnelles et une réalisation maîtrisée qui joue habilement du clair obscur, de la blancheur et de la noirceur, un défi relevé en 8 jours seulement.
Le grand prix décerné à « I.D » de Kamal K.M était une plongée dans l’envers du décor de Bollywood et de l’Inde mais surtout le reflet pertinent d’une société mondialisée (et car mondialisée) individualiste.
Le prix de la Critique, décerné à TABOOR de Vahid VAKILIFAR (Iran) était non moins sombre et passionnant même s’il avait décontenancé les spectateurs. Je me souviens encore de son premier (long) plan d’une beauté et d’une singularité étranges et marquantes : un homme revêt une combinaison métallique dans une roulotte tapissée d’aluminium. La scène s’étire en longueur et nous laisse le temps d’appréhender la composition de l’image, d’une fascinante étrangeté, une fascinante étrangeté qui ne cessera ensuite de croître. Tout semble rare, dans ce film : les dialogues, les personnages…et même le scénario. Malgré tout, la fascination opère pour cet univers et ce personnage entre la science-fiction et une réalité métaphorique bien sûr impossible à traiter frontalement dans un pays soumis à la censure, la surveillance et l’oppression. Tout est à la fois banal et étrange, quotidien et irréel comme cette viande qui cuit longuement filmée (et qui aura fait fuir plus d’un spectateur) qui prend soudain un tout autre sens. Un film radical et « absurde » dans un pays dont l’Etat l’est lui-même au point sans doute de ne pas se reconnaître dans cet univers carcéral, répétitif, cloisonné, oppressant, dans cette société qui étouffe, déshumanise, condamne à l’isolement, au silence, à se protéger des « radiations », d’un ennemi invisible mais bel et bien là. Le temps s’étire (longs couloirs, tunnels, longs plans fixes) quand il est dicté par une force supérieure qui « irradie », invisible et redoutable, et réduit l’être humain à être cette machine silencieuse et désincarnée. Un film qui s’achève par un plan splendide d’un homme dans la lumière qui se détache de la ville et la surplombe loin de « la violence du monde extérieure » rappelant ainsi le beau discours du réalisateur avant la projection qui avait dédié le film à son père « qui a toujours su préserver sa belle nature de la violence du monde extérieur ». Un film qui ne peut laisser indifférent, une qualité en soi. Un prix de la critique prévisible pour le film visuellement le plus inventif, opaque et radical, et malin.
9 films étaient ainsi l’an passé projetés dans le cadre de la compétition et autant de regards, d’univers différents que de nationalités malgré cette noirceur commune et un instructif voyage dans la société, la culture et le cinéma asiatiques. Seuls, égarés, broyés par la crise, la solitude, oppressés, perdus dans la multitude, les personnages des films de cette compétition étaient tous en errance sous ou en quête d’ une identité et d’un ailleurs souvent inaccessible.
L’édition 2013 fut aussi marquée par deux hommages et par la venue de deux grands cinéastes: Wong Kar Wai et Sono Sion (comme vous le verrez sur mes vidéos ci-dessous).
Le plus beau film de cette édition 2013 fut pour moi « The Land of hope » de Sono Sion, d’ailleurs même pour moi le plus beau film de l’année 2013 toutes nationalités et catégories confondues, un film dont la beauté mélancolique et poétique fait écho à celle de Deauville qui ne cessera jamais de me surprendre et ravir. Un film porté par un cri de révolte et l’énergie du désespoir, plus efficace que n’importe quelle campagne anti-nucléaire et surtout l’œuvre d’un poète, un nouveau cri d’espoir vibrant et déchirant qui s’achève sur un seul espoir, l’amour entre deux êtres, et une lancinante litanie d’un pas, qui, comme l’Histoire, les erreurs et la détermination de l’Homme, se répètent, inlassablement. Un film d’une beauté désenchantée, d’un romantisme désespéré (cette scène où le couple de vieux paysans danse au milieu du chaos est à la fois terriblement douce et violente, sublime et horrible, en tout cas bouleversante), d’un lyrisme et d’une poésie tragiques avec des paraboles magnifiquement dramatiques comme cet arbre -et donc la vie- qui s’embrasent mais aussi un travail sur le son d’une précision et efficacité redoutables. Vous pourrez retrouver la critique complète de ce film que je vous recommande plus que vivement dans le compte rendu précité.
Si j’aime le cinéma asiatique, j’aime aussi passionnément la ville qui lui sert de décor et sa douce mélancolie qui lui fait judicieusement écho. Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés. A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.
Mais plutôt que d’effectuer une nouvelle déclaration d’amour à Deauville je vous propose quelques liens à ce sujet:
Le roman et le recueil de nouvelles font partie de la collection e-LIRE de mon éditeur Numeriklivres défini par celui-ci comme « un écrin pour des bijoux littéraires » et j’en profite pour vous annoncer que j’aurai l’honneur d’être sur le stand de mon éditeur au Salon du Livre de Paris 2014 avec ces deux ouvrages.
Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 se déroulera comme chaque année au CID de Deauville (cf photo ci-dessous).
CONCOURS- REPONSES
Cette année comme les années précédentes, 16 pass étaient en jeu.
Les gagnants ont été contactés par email. Je vous remercie pour vos nombreuses participations.
1. Donnez-moi le titre du film dont est extraite l’image ci-dessous.
« Tel père, tel fils » de Hirokazu Kore-eda
2. Citez le précèdent film du réalisateur du film dont est extraite l’image ci-dessous.
L’image est extraite de « Snowpiercer » de Bong Joon-Ho dont le film précèdent était « Mother ».
3. Quel est le rapport entre le film dont est extraite l’image ci-dessous et un des films primés au Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.
Il s’agit d’une image d’ « Old boy » dont un des acteurs (Yoo Ji-tae) est le réalisateur de « Mai Ratima » primé dans le cadre du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.
4. De l’affiche de quelle édition du Festival du Film Asiatique de Deauville est découpée l’image ci-dessous?
Il s’agissait de l’affiche du Festival du Film Asiatique de Deauville 2001.
5. De quel film est extraite l’image ci-dessous?
Cette image est extraite de « Himizu » de Sono Sion.
6. Comment se nomme le film dont est extraite l’image ci-dessous?
« Le secret des poignards volants » de Yang Zhimou.
7. 2 indices pour découvrir un film. Quel est ce film?
-Primé au Festival du Film Asiatique de Deauville.
-En se référant au titre du film, Woody Allen aurait pu dire, pour paraphraser une citation qu’il affectionne… « …, c’est long, surtout vers la fin ».
Il s’agit d’ »Eternity » de Sivaroj Kongsakul qui a remporté le lotus du meilleur film au Festival du Film Asiatique de Deauville en 2011.
8. Qui a reçu le nouveau prix créé lors du Festival du Film Asiatique de Deauville de l’an passé?
Vincent Sandoval a reçu le prix crée en 2013 ( Prix du public de la ville de Deauville) pour « Apparition ».
9. En quelle année le Festival de Deauville a-t-il rendu hommage à ce cinéaste?
Le 10ème Festival du Film Asiatique de Deaville a rendu hommage au cinéaste coréen Im Kwon-Taek.
10. Que représente le Festival du Film Asiatique de Deauville pour vous?