En 18 années de festivals à Deauville nombreux sont les cinéastes que j'ai eu le plaisir d'y voir immerger. Dans le cadre de l'année 2012 consacrée au cinéma, la ville de Deauville a eu l'excellente idée de projeter des films révélés dans le cadre du Festival du Cinéma Américain et du Festival du Film Asiatique. Je vous propose de découvrir le programme ci-dessous:
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Compte-rendu et palmarès du 14ème Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
18x10+5x11. 235. Au minimum. Entre le Festival du Cinéma Américain de Deauville et le Festival du Film Asiatique de Deauville, tel est le nombre total de mes journées cinématographiques passées à Deauville. Et pourtant… Et pourtant, sa mélancolie douce, sa beauté presque réfractaire à cette période de l’année, d’une violence et d’un charme mêlés et subreptices, m’envoûtent toujours autant. A l’image de celles des films présentés en compétition dans le cadre de ce Festival du Film Asiatique.
Deuil, fuite impossible et énergie du désespoir
Deuil (surtout), fuite inexorable et vaine, quête d’identité, perte d’innocence : les thèmes des films de la compétition de cette édition 2012 ont brossé le portrait de sociétés et d’êtres étouffés par le malheur, la pauvreté, en quête d’un ailleurs et d’espérance bien souvent inaccessibles.
Corée du Sud, Japon, Chine, Iran, Philippines : telles étaient cette année les destinations de cette évasion cinématographique, une évasion bien souvent impossible pour les personnages des films présentés, réalisés avec l’énergie du désespoir.
« Cela me remplit de joie de voir de jeunes cinéastes faire preuve d’un tel talent, d’une telle énergie », a ainsi, à juste titre, remarqué le président du jury de cette édition 2012, Elia Suleiman (dont le discours de clôture était d’ailleurs remarquable, cf vidéo ci-dessous quand d'autres se contentent parfois d'annoncer les prix).
Prédécesseurs
En 2010, le grand prix avait été attribué à « Judge », un film chinois de Liu Je qui, en quelques plans magistraux, traduisait toute l'absurdité, la bêtise, l'horreur de la peine de mort comme dans cette scène où en arrière-plan, le destin d'un homme est suspendu à la joute verbale de deux autres, à l'ultime seconde. Au-delà, c'est évidemment le portrait de la justice chinoise mathématique, glaciale, inhumaine où l'on discute et décide de la vie ou de la mort d'un homme autour d'un café, ou il faut une licence pour détenir un animal de compagnie, juge ou non, élément vital ou non. En un plan, Liu Je traduit la violence de cette justice, machine implacable, ou encore l'impossibilité de communiquer face au drame absolu (en l'espèce la perte d'un enfant). Les scènes vues du point de vue du condamné sont tout aussi édifiantes lorsqu'il n'est pas filmé comme une vulgaire chose perdue au milieu d'un plan d'ensemble, considéré comme tel aux yeux d'une justice qui a droit de vie et de mort sur les Hommes.
En 2011, le film lauréat du grand prix, « Eternity » de Sivaroj Kongsakul, parlait aussi de deuil (thématique déjà récurrente l’an passé) mais était sans doute le plus lumineux du festival. Ce film est sans doute celui qui avait découragé le plus grand nombre de festivaliers non pas à cause de sa violence dont il ne fait nullement preuve mais de sa lenteur. Réaction sans doute symptomatique d’une époque où l’ennui est la pire des souffrances, où tout doit aller très vite, où tout doit être immédiatement traduisible en un sms ou un twitt, où il faut aller directement à l’essentiel. Si cette lenteur a été pour beaucoup visiblement synonyme d’ennui, elle est pour moi ici synonyme de sérénité, de poésie, de sensibilité, de confiance en la patience et l’intelligence du spectateur (quand tant cherchent à l’infantiliser). Il fallait en effet accepter de se laisser (em)porter par ce film thaïlandais qui débute par de longs plans séquences au cours desquels un homme traverse des paysages à moto, prisonnier du cadre cinématographique comme de l’éternité. Sibaroj Kongsakul a réalisé ce film pour rendre hommage à ses parents et à leur histoire d’amour. Amos Gitaï en lui remettant le grand prix a défini ce film comme un “film de challenge, à la limite du projet artistique abstrait qui fait preuve d’ironie et de tendresse dans sa description d’un couple”. Très beau film d’amour aussi où tout se déroule en douceur, en gestes esquissés ou maladroits comme deux mains qui se rejoignent presque imperceptiblement à travers une moustiquaire, où la nature impassible et radieuse semble être un troublant pied de nez à la mort , où tout dit la douleur de l’absence dans un présent simple et évanescent, une absence qui tisse sa toile avant de se révéler, poignante. Un film plein de délicatesse qui imprègne peu à peu, ne cherche jamais la facilité ou l’émotion mais finit par conquérir la seconde.
Un an après…
Un an, jour pour jour, après le tsunami et la tragédie de Fukushima, comment le cinéma allait-il s’emparer de ce drame ?
Un an après, jour pour jour, par une tragique ironie, était ainsi projeté à Deauville « Himizu » du japonais Sono Sion, adaptation du manga éponyme. Coup de cœur (et de poing) de ce festival, d’une rageuse, fascinante, exaspérante et terrifiante beauté.
Sumida est un lycéen dont l’unique ambition est de devenir un homme ordinaire. Son père, qui a quitté le foyer depuis longtemps, réapparaît de temps à autre lorsqu’il a besoin d’argent. Sa mère s’est enfuie avec son amant, laissant le jeune homme sans rien ni personne sur qui pouvoir compter. Réalisant que son rêve ne pourra jamais être exaucé, Sumida devient obsédé par les sanctions qu’il pourrait prendre contre les personnes malfaisantes qui l’entourent.
Lorsque j’évoquais plus haut une beauté réfractaire, c’est à ce film avant tout que je songeais. Les premiers plans, effroyables, nous plongent dans le décor apocalyptique de l’après tsunami exploré par de longs travellings, mais le chaos n’est pas seulement visuel, c’est surtout celui qui ronge, détruit, étouffe les êtres qui ont perdu leur identité et tout espoir. Les parents ne souhaitent qu’une chose à leurs enfants synonymes d’avenir sombre et impossible : la mort. Les enfants eux ne souhaitent qu’une chose : une vie ordinaire au milieu de cette violence extraordinaire. De cette violente confrontation, de cette quête désespérée nait la beauté rageuse du film, d’abord agaçant par sa noirceur exacerbée soulignée par une musique grandiloquente puis fascinant. Ce chaos traduit la douleur indicible d’un Japon désorienté, désespéré, sans avenir, sans espoir. La jeune fille qui suit inlassablement Sumida dont la situation n’est guère plus enviable incarne le rêve possible qui s’accroche malgré tout, un désir d’avenir (n’y voir là aucune référence politique), un avenir qui semble condamné d’avance. Ajoutez à cela un impressionnant travail sur le son (la tempête qui résonne fréquemment comme une réminiscence insidieuse du drame), une écriture répétitive, brillante et lancinante, des scènes fortes et vous obtiendrez un film qui, en tout cas, comme tout grand film, suscitera votre admiration ou votre rejet et ne vous laissera pas indifférent.
Ce film, d’une folie inventive et désenchantée, d’un romantisme désespéré, d’un lyrisme tragique et parfois grandiloquent, est porté par l’énergie du désespoir. Il s’achève sur un cri d’espoir vibrant et déchirant. Sublime. Ravageur. La possibilité d’un rêve. Ce film a remporté le prix de la critique internationale auquel je me réjouis de n’être pas tout à fait étrangère…
Au pays d’Ahmadinejad
Mon autre coup de Coeur/coup de poing de ce festival est venu d’un film iranien “Death is my profession » d’Amir Hossein Saghafi qui aurait mérité sa place au palmarès.
Dans une région montagneuse d’Iran, trois ouvriers n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leur famille et se retrouvent contraints de voler, pour les revendre, des câbles de lignes à haute tension. Au cours d’un de ces vols, ils tuent quelqu’un accidentellement et se transforment alors en fugitifs…
Ce film qui a déplu à de nombreux festivaliers est pourtant une brillante métaphore d’une étonnante maturité pour un réalisateur de seulement 25 ans. Comment évoquer la situation désespérée d’un pays quand la parole est condamnée, voire impossible ? En montrant une réalité dans laquelle la mort est la seule issue possible, après un éprouvant chemin de croix (éprouvant, le film l’a visiblement été aussi pour certains spectateurs, mais finalement à dessein puisque le fond se confond ainsi avec la forme, le ressenti des personnages avec celui des spectateurs). Pour un maigre espoir de survie, il faut risquer sa vie. Chacun semble être condamné aux travaux forcés. C’est un cercle vicieux d’un pessimisme absolu qui montre une société qui étouffe, agonise, à bout de souffle, une société carcérale qui emprisonne ceux qui la composent, où il vaut mieux risquer sa vie au milieu d’une nature impitoyable que d’attendre une sanction humaine qui le sera encore plus. Filmé comme un western (avec une influence visible de Sergio Leone et John Ford) avec notamment le plan terrible de cette petite fille suspendu à un arbre comme une charogne , « Death is my profession » est, à l’image de son titre, un film âpre et sans concessions qui traduit brillamment une situation économique, sociale et politique désespérée.
C’est un autre film iranien qui s’est retrouvé doublement au palmarès (mention spéciale de la critique et grand prix) : « Mourning » de Morteza Farshbaf (Iran) (traduit par « Querelles » et qui signifie « faire le deuil »).
Une querelle éclate entre un homme et sa femme juste avant qu’ils ne prennent la route pour se rendre dans une ville plus au nord, chez la sœur de l’épouse, Sharareh, et son mari Kamran. Le lendemain matin, ces derniers apprennent la terrible nouvelle : ce qui est arrivé au couple, sur la route, la nuit dernière… En état de choc, Sharareh et Kamran partent pour Téhéran accompagnés d’Arshia, le fils du couple qui, la nuit du drame, n’était pas avec ses parents. Entre l’aube et le crépuscule, pendant ce voyage qui prendra toute une journée, Sharareh et Kamran doivent annoncer à l’enfant la douloureuse nouvelle…
Mortez Farshbaf a eu l’intelligence de compenser le manque de moyens par l’intelligence du dispositif qui saute aux yeux dès le début du film. Plongé dans l’obscurité (comme le spectateur), un enfant entend (ou peut-être pas…) la dispute qui éclate entre ses parents. Puis, au loin, une voiture avance dans un impressionnant paysage épuré et vertigineux, tandis que des sous-titres expriment le dialogue entre « Elle » et « Lui ». Puis, nous découvrons la raison de ce dispositif : les passagers du véhicule sont muets, le conducteur et sa femme, à ses côtés. A l’arrière, l’enfant. Puis les vérités éclatent dans l’habitacle de la voiture dans un judicieux et paradoxal silence. Un film à la fois muet et très bavard, aux frontières de l’abstraction, qui parle beaucoup : de famille, de mort, d’absence, de rancoeur. La métaphore est un peu appuyée : les sourds muets pour signifier l’impossibilité de communiquer, la voix et la parole étouffées et une influence très marquée de Kiarostami, lequel, dans « Copie conforme », nous avait brillamment (dé)montré ( au passage, ce film de Kiarostami est un chef d’œuvre à voir absolument ne serait-ce que pour l’interprétation polysémique époustouflante de Juliette Binoche) par une subtile mise en abyme que l’art dépend du regard et de l’interprétation de chacun à l’image de ce film également…
Les voix du silence…
Le lotus du jury de cette édition 2012 a été attribué par le jury d’Elia Suleiman au film philippin « Baby factory » d’Eduardo Roy Jr. (Philippines) qui n’est pas sans rapport avec le film précédemment évoqué puisqu’il traduit aussi une situation où la parole est impossible, où les maux se disent en silence.
Sarah est infirmière dans la maternité d’un centre hospitalier public. Comme l’établissement manque de personnel en cette période de Noël, elle doit travailler deux fois plus. Les infrastructures sont surchargées : deux mères et leurs nouveau-nés doivent partager le même lit alors que s’entassent dans les couloirs des femmes sur le point d’accoucher. Sarah fait face à cette situation avec sérénité, générosité et dévouement, réussissant même à en oublier ses souffrances personnelles.
Très influencé par le cinéma de Brillante Mendoza (Eduardo Roy Jr a suivi des cours de scénario auprès d’Armando Lao, le scénariste de « Serbis » et « Kinatay » de Mendoza), "Baby Factory" avec sa vibrante caméra à l’épaule, nous immerge dans la vie d’une maternité de Manille, une des plus (sur)chargées au monde avec plus d’une centaine de naissances par jour. En mêlant fiction et documentaire, et en recourant à une structure éclatée, Eduardo Roy Jr. dresse le portrait de cette « baby factory » (terrible expression qui reflète le mélange de douceur et de violence du lieu) et des mères et des sages-femmes qui dissimulent leurs propres douleurs pour soulager celles des premières, autant d’histoires et de drames esquissés, tristement singuliers et universels.
La caméra déambule en douceur et avec délicatesse dans cet univers frénétique composé d’urgences et de drames au milieu de la joie de la vie qui s’élance, s’immisçant subtilement dans la violence tacite de ce que vivent ces femmes (judicieuse économie de dialogues) et cela n’en est que plus bouleversant.
Sarah, l’infirmière, d’abord filmée indifféremment parmi les autres devient peu à peu le sujet du film jusqu’au dénouement où elle représente toute la douleur de cette silencieuse et insidieuse violence. C’est aussi la solidarité qui est mise en exergue au milieu d’un système parfois inique, là encore filmée avec beaucoup de délicatesse et d’empathie.
Un mélange habile de fracas de la réalité et de celui du silence, de douceur dans la réalisation et de violence dans ce qu’elle relate. Et une fin effroyable qui résonne longtemps après le générique comme un cri de désespoir étouffé. Etrangement ces scènes de corps qui donnent la vie ou viennent de la donner rappellent celles de désolation du film de Sono Sion où la vie est désespérément absente et le cri de désespoir de dénouement de l’un fait tragiquement écho au cri d’espoir de l’autre.
Entre violence et innocence
Le reste de la sélection était également, comme chaque année, d’une qualité remarquable avec, notamment, « 11 fleurs » de Wang Xiaoshuai, un habitué des prix en festivals. Son nouveau film se déroule en 1974, au cœur de la révolution culturelle chinoise. Un garçon de dix ans observe le monde des adultes et n’y comprend pas grand-chose. La rencontre avec un meurtrier en fuite le pousse au secret et au mensonge. Cette confrontation signera la perte de son innocence.
Sans doute le film le plus classique de cette sélection pas pour autant le plus inintéressant, un film d’un classicisme ingénieux. Comme le film précédemment évoqué, il mêle intelligemment innocence (le regard d’un enfant) et violence (de la réalité historique, d’un ordre social en pleine mutation, de la révolution culturelle, de la violence du silence aussi, celui imposé). Toute l’intelligence de la réalisation réside dans ce regard et ces souvenirs évoqués par esquisses impressionnistes à l’image du célèbre tableau de Monet «Impression, soleil levant » évoqué dans le film.
Si le cinéma coréen a souvent réservé les plus belles surprises de ce festival, cette année, c’était peut-être en revanche le moins bon film de cette compétition qui provenait de Corée : « Beautiful Miss Jin » de Jang Hee-chul dans lequel Soo Dong est le gardien du passage à niveau de la gare de Dongrae. Sa vie est monotone et sans surprises jusqu’à l’arrivée en gare de trois passagers atypiques : une femme d’une cinquantaine d’années appelée Miss Jin, une petite fille qui l’accompagne et un ivrogne bavard. Soo Dong va rapidement s’intégrer à cette petite communauté et développer avec elle une relation peu conventionnelle...
A nouveau dans ce film, on retrouve ce mélange de tendresse, de solidarité et de violence de la situation sociale, néanmoins rien à voir avec le film philippin, l’angle choisi et assumé étant celui de la fiction. Il est d’ailleurs intéressant de constater que la plupart des films de cette compétition épousaient le point de vue d’enfants ou d’adolescents, comme un monde en quête d’innocence malgré une réalité bien souvent étouffante.
Dans « I carried you home » de Tongpong Chantarangkul (Thaïlande), il est aussi question de jeunesse et de deuil. Pann vit à Bangkok. Un jour, elle reçoit un appel de sa tante en pleurs qui lui annonce que sa mère est dans le coma suite à un terrible accident. Elle contacte alors sa soeur aînée Pinn, laquelle s’est enfuie après son mariage, pour vivre à Singapour et y commencer une nouvelle vie loin des contraintes de la famille. Les deux soeurs sont alors forcées de passer du temps ensemble et, peu à peu, de réapprendre à s’ouvrir l’une à l’autre.
Le deuil devient finalement le « prétexte » à leurs retrouvailles. Le récit, intelligemment décousu, nous montre comme elles ont appris la terrible nouvelle, et permet de découvrir leurs deux personnalités, leurs failles, leurs secrets. Deux belles interprétations pour un film délicat et élégant.
Du rire aux larmes
S’il y avait eu un prix du public il serait sans doute revenu à « Saya Zamuraï » de Hitoshi Matsumoto , le fantasque réalisateur japonais qui a déridé le public du CID en introduisant son film par une curieuse déclaration d’amour à Mireille Mathieu, à Jean-Pierre Pernaut et à la France.
Kanjuro Nomi est un vieux samouraï, sans épée et avec un fourreau vide. Ayant été amené par le passé à jeter son épée et refuser à se battre, il erre aujourd’hui sans but précis, accompagné de Tae, sa fille unique. Désormais recherché pour avoir renié son seigneur, il est condamné à « l’exploit des 30 Jours »: réussir en 30 jours - et à raison d’une chance par jour - à redonner son sourire au prince éploré par le décès de sa mère. Si Kanjuro réussit, il sera libre. Mais s’il échoue, il devra pratiquer le seppuku, la forme rituelle japonaise du suicide par éventration.
A la première partie dans laquelle règnent le comique de répétition, l’humour absurde non dénué de poésie mais parfois un peu trop de culture manga et télévisuelle (Matsumoto est célèbre pour ses émissions comiques à la télévision japonaise) succède la seconde qui laisse place à l’émotion. Un conte absurde magnifiquement filmé qui nous embarque dans sa folie douce et nous charme dans sa déclaration d’amour et de courage finale d’un père à sa fille magnifiquement interprétée par la jeune Sea Kumeda qui aurait mérité qu’on initie un prix d’interprétation pour elle.
En toute logique, terminons par le film d’ouverture de ce 14ème Festival du Film Asiatique de Deauville « The sun-beaten path » de Sonthar Gyal qui nous emmenait au Tibet…
Nyma, un jeune homme instable, quitte Lhassa pour retourner dans sa maison isolée près de Golmud. Le car étant un moyen de transport trop rapide à ses yeux, il préfère aller à pied, quitte à affronter la chaleur caniculaire du jour et le froid glacial de la nuit, sans parler de la fatigue inhérente à la marche. Bien pire encore, il rejette systématiquement les gestes amicaux d’un vieillard, lequel sacrifie pourtant son propre confort pour mieux veiller sur le jeune homme.
Le ton était donné dès ce premier film qui réunissait les thèmes phares de ce festival : le deuil et le road movie (avec, comme issue, un retour aux sources ou une fuite impossible). Le réalisateur l’a présenté en disant y avoir mis « toute son âme » et en effet il s’agit d’un film empreint de sérénité qui a une âme et qui fait contraster la brutalité asphyxiante de ce que vit le protagoniste avec la beauté douce, apaisée, certes parfois âpre, des grands espaces. Un film épuré duquel se dégage une sérénité bienveillante et qui s’achève sur un regard plein d’espoir…
Un cinéma de contrastes et d'oxymores
Voix étouffées, cris d’espoir ou de douleur, parole tue, condamnée ou jaillissante : tout en faisant souvent preuve d’une économie de mots, cette compétition 2012 a traduit avec beaucoup de subtilité le désarroi de personnages enfermés, étouffés, le plus souvent par la misère sociale, qu’elle soit fruit de la dictature ou de catastrophes personnelles ou naturelles. Un cinéma de contrastes, d’oxymores même : de douce violence et de silences bavards. Un cinéma de qualité en tout cas, malgré sa noirceur qui laissait parfois filtrer une lueur d’espoir d’autant plus belle et éclatante et ravageuse, à l’image de celle de la fin de « Himizu », sans aucun doute l’image qui restera de cette compétition cinématographiquement réjouissante. Vivement la 15ème édition…et en attendant vous pourrez bien entendu suivre ici comme chaque année le Festival du Cinéma Américain de Deauville, de l’ouverture à la clôture.
Prochain rendez-vous festivalier sur les blogs inthemood : le Festival de Cannes 2012 que vous pourrez suivre en intégralité sur http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforcannes.com et http://inthemoodlemag.com, de l’ouverture à la clôture, comme chaque année et, en attendant, si vous êtes en mal de lectures sur les festivals de cinéma, vous pouvez découvrir 4 de mes 13 nouvelles de mon recueil « Ombres parallèles » pour lequel je cherche actuellement un éditeur : http://www.mymajorcompanybooks.com/meziere . N’hésitez pas à y laisser vos commentaires et à vous y inscrire comme « fan » si vous souhaitez soutenir le projet.
LE PALMARES 2012 du Festival du Film Asiatique de Deauville en photos et vidéos et quelques photos de Deauville et du festival :
Lotus du meilleur film | MOURNING de Morteza Farshbaf
Lotus du jury | BABY FACTORY de Eduardo Roy jr.
Lotus Air France (prix de la critique internationale) | HIMIZU de Sono Sion
Lotus Air France (prix de la critique internationale) - Mention spéciale | MOURNING de Morteza Farshbaf
Lotus Action Asia | WU XIA de Peter Ho-sun chan
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En attendant le compte-rendu complet et le palmarès du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Très exceptionnellement, quelques jours sans articles quotidiens sur mes différents blogs, Festival du Film Asiatique de Deauville et devoir de réserve obligent, avant une nouvelle semaine riche en actualités: la critique de "Cloclo", le compte-rendu complet du Festival du Film Asiatique de Deauville, le début du Salon du livre, la critique de "La ville est belle" de Benigni dans la rubrique rétrospectives, des DVD de "The Artist" à gagner, des informations sur le Festival de Cannes, le Festival du Film de Boulogne-Billancourt où je serai membre du jury...
Pour ceux qui découvriraient mes blogs suite à l'article de Ouest-France du jour, soyez les bienvenus en attendant la reprise quotidienne des articles...
Découvrez également mes autres blogs: http://inthemoodlemag.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodforluxe.com , mon compte twitter principal et ma page "My Major Company" (http://www.mymajorcompanybooks.com/meziere ).
A bientôt...
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Programme complet du 14ème Festival du Film Asiatique de Deauville 2012: grille de programmation, informations pratiques, jurys, compétition...
En guise d'introduction...
Ce 7 mars débutera la 14ème édition (oui, 14, déjà !) du Festival du Film Asiatique de Deauville auquel je serai fidèle comme chaque année. Après le Festival du Cinéma Américain en septembre et le Festival de la photographie « Planches contact » avec lequel il faudra désormais compter, et en attendant les Deauville Green Awards, sans oublier le thème de cette année 2012 pour Deauville, à savoir le cinéma, Deauville est plus que jamais une ville d’images. Et pas seulement celle d’Epinal de ses planches d’une douce mélancolie immortalisées par Lelouch en 1966.J’aime Deauville à toutes les époques, si agréablement versatile. S’exhibant, vociférant, proclamant, dramatisant à certaines. Se dissimulant, murmurant, suggérant, poétisant à d’autres, comme en ce mois de mars où elle semble s’éveiller languissamment.
Un Festival du Film Asiatique tellement à l’image de ce qu’est Deauville en mars : paisible, ennuyeuse en apparence mais au fond emplie de mélancolie, de poésie, de sens, suscitant de nombreuses émotions, poignantes, profondes. Vivante. Pas tonitruante, exubérante, insolente, superficielle, comme elle le sera à d’autres périodes. J’aime ses paradoxes. De beaux clichés finalement, dans tous les sens du terme dont ce festival devrait nous affranchir.
De ce festival, je ressors toujours avec l’impression de m’être enrichie, non pas en fréquentant le Casino de Deauville, mais en m’immergeant dans les cinématographies si diverses que résume ce terme de cinéma asiatique. J’y ai découvert des films aussi différents que « Ploy » de Pen-ek Ratanaruang (à qui le festival rendra hommage cette année) qui nous plonge dans l’atmosphère grisâtre d’un hôtel de Bangkok pour disséquer les difficultés de communication dans un couple vues à travers le regard d’une jeune femme « Ploy », un film qui mélange rêve et réalité et aspire à l’universalité.
J’y ai découvert « With a girl of black soil » du Coréen Jeon Soo-il l’histoire d’un père avec ses deux enfants (dont l’un des deux est handicapé mental et dont s’occupe sa petite sœur) dans une ville minière en voie de destruction. Un film dont je garde encore en mémoire le contraste entre le noir du charbon et la blancheur de la neige qui recouvre à peine la noirceur. Métaphore de cet univers entre noir et blanc, pureté et noirceur que symbolise la jeune actrice principale (fascinante). Je me souviens aussi de ses plans fixes qui foisonnent et nous désignent une réalité inexorable et étouffante. Jeon Soo-Il nous fait glisser (au propre comme au figuré) de la blancheur vers la noirceur insoluble, dépeignant une réalité sociale sans espoir. La fin est si belle et si cruelle, à l’image du reste du film, qu’elle justifie le grand prix reçu par ce film en 2008 à Deauville.
Tant d’autres films encore m’ont marquée comme "4 :30" du singapourien Royston Tan, un film dans lequel on se perd comme dans un tableau qui nous enchante et qu’on ne se lasse pas d’admirer, même s’il est parfois aux frontières de l’abstraction. On s’y perd avec délice même s’il nous parle de rêves déchus. Oui, il nous parle forcément à tous lorsque le jeune garçon noircit le tableau immaculé de ses rêves. Une crainte ou une réalité, c’est selon. Ce jeune Coréen suicidaire, c’est Xiao Wu, l’enfant rêveur qui regarde l’adulte désenchanté qu’il est devenu avec circonspection, puis amusement, puis amertume. Avec curiosité. Effroi aussi. Une belle parabole, universelle. Parce que nous avons tous été des enfants rêveurs. Et ne le sommes pas forcément tous restés.
Je me souviens de « Shangaï dreams » de Wang Xiaoshuai dans lequel la fin est bouleversante d’intensité retenue et rien que pour cela ces rêves là méritent qu’on prenne le temps de les regarder s’envoler.
Et puis tant d’autres films comme autant de voyages comme "Le mariage de Tuya" de Wang Quan’an au cœur de la Mongolie chinoise, comme "Le vieux jardin" de Im Sang-soo ou encore « Je suis un cyborg » de Park Chan-Wook, une comédie romantique atypique et déjantée qui ne nous laisse pas une seconde de répit ou l’enfant de la rencontre improbable entre Spielberg et Jeunet, Amélie Poulain et A.I . Un voyage au bout de la folie et de l’imagination savoureusement fantasque de Park Chan-Wook .
Je garde aussi l’image de "Judge" du chinois Liu Je, habile réflexion sur la (et l'in-)justice chinoise. En quelques plans magistraux, toute l'absurdité, la bêtise, l'horreur de la peine de mort sont traduites comme dans cette scène où en arrière-plan, le destin d'un homme est suspendu à la joute verbale de deux autres, à l'ultime seconde. Au-delà c'est évidemment le portrait de la justice chinoise mathématique, glaciale, inhumaine où l'on discute et décide de la vie ou de la mort d'un homme autour d'un café, ou il faut une licence pour détenir un animal de compagnie, juge ou non, élément vital ou non. En un plan, Liu Je traduit la violence de cette justice, machine implacable, ou encore l'impossibilité de communiquer face au drame absolu (en l'espèce la perte d'un enfant). Les scènes vues du point de vue du condamné sont tout aussi édifiantes lorsqu'il n'est pas filmé comme une vulgaire chose perdue au milieu d'un plan d'ensemble, considéré comme tel aux yeux d'une justice qui a droit de vie et de mort sur les Hommes.
Autant de films découverts au Festival du Film Asiatique de Deauville…
Deuil, kidnapping, suicide, violence familiale ou sociale : les thèmes de l’édition 2011 (du moins de la compétition longs-métrages à laquelle je m'étais cantonnée) étaient d’une édifiante noirceur mettant constamment en exergue la solitude des personnages, en quête d’échappatoires et d’ailleurs. Paradoxalement, le film lauréat du grand prix « Eternity » de Sivaroj Kongsakul parlait aussi de deuil mais était sans doute le plus lumineux du festival. Ce film est sans doute celui qui avait découragé le plus grand nombre de festivaliers non pas à cause de sa violence dont il ne fait nullement preuve (ce qui, à mes yeux auraient été plus logique) mais de sa lenteur. Réaction sans doute symptomatique d’une époque où l’ennui est la pire des souffrances, où tout doit aller très vite, où tout doit être immédiatement traduisible en un sms ou un twitt, où il faut aller directement à l’essentiel. Si cette lenteur a été pour beaucoup visiblement synonyme d’ennui, elle est pour moi ici synonyme de sérénité, de poésie, de sensibilité, de confiance en la patience et l’intelligence du spectateur (quand tant cherchent à l’infantiliser). Il fallait en effet accepter de se laisser (em)porter par ce film thaïlandais qui, à l’image de la palme d’or du Festival de Cannes 2010 signée Apichatpong Weerasethakul (la ressemblance s’arrête là, car autant j’ai été charmée par « Eternity », autant je suis restée hermétique à « Oncle Bonmee » , vu après 12 jours de Festival de Cannes néanmoins, ceci expliquant peut-être cela), évoquait également le réincarnation et qui débute par de longs plans séquences au cours desquels un homme traverse des paysages à moto, prisonnier du cadre cinématographique comme de l’éternité. Sibaroj Kongsakul a réalisé ce film pour rendre hommage à ses parents et à leur histoire d’amour. Amos Gitaï en lui remettant le grand prix a défini ce film comme un “film de challenge, à la limite du projet artistique abstrait qui fait preuve d’ironie et de tendresse dans sa description d’un couple”. Très beau film d’amour aussi où tout se déroule en douceur, en gestes esquissés ou maladroits comme deux mains qui se rejoignent presque imperceptiblement à travers une moustiquaire, où la nature impassible et radieuse semble être un troublant pied de nez à la mort , où tout dit la douleur de l’absence dans un présent simple et évanescent, une absence qui tisse sa toile avant de se révéler, poignante. Un film plein de délicatesse qui imprègne peu à peu, ne cherche jamais la facilité ou l’émotion mais finit par conquérir la seconde.
Sans doute Ang Lee et Kim Ki Duk sont-ils aux prémisses de mon intérêt pour le cinéma asiatique, avant même que je découvre ce festival, mais aussi tous ces films précités, parfois inconnus, que j’ai découverts à Deauville et évidemment Wong Kar- Waï à qui je dois le nom de mes blogs, et au poème langoureux, à la mélodie savoureuse et ensorcelante, à la longue parabole amoureuse qui vous laisse le souvenir inaltérable et brûlant d’un grand amour qu’est « In the mood for love ».
Vous l'aurez compris, je vous recommande vivement ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2012 dont vous pouvez retrouver le programme, ci-dessous.
Grille de programmation du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Cliquez ici pour accéder au programme complet du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012.
Bande-annonce du Festival du Film Asiatique de Deauvile 2012
Les jurys du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Le jury Action Asia du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012 sera présidé par ISABELLE NANTY et composé de :
CHRISTINE CITTI
ARIÉ ELMALEH
PHILIPPE KELLY
BRUNO WOLKOWITCH
Le jury "palmarès" du festival sera composé de:
Ce jury 2012 sera ainsi présidé par le scénariste, réalisateur et comédien ELIA SULEIMAN.
Il sera entouré du réalisateur et interprète ALEX BEAUPAIN dont je vous parlais cette semaine sur inthemoodfordeauville.com puisqu'il vient de tourner un clip à Deauville.
Egalement à leurs côtés la comédienne et réalisatrice ISILD LE BESCO mais aussi la comédienne DOMINIQUE BLANC, le réalisateur et scénariste OLIVIER DUCASTEL, le réalisateur et scénariste JEAN-PIERRE LIMOSIN, la comédienne CORINNE MASIERO, l'incroyable interprète du film "Louise Wimmer" de Cyril Mennegun un film plein de vie et, comme elle, âpre et lumineux qui m'a permis de découvrir un cinéaste qui rappelle les plus grands cinéastes du réalisme social britannique et une comédienne qui porte ce film magnifiquement bouleversant et tristement universel, et qui s’achève sur une note d’espoir d’une beauté aussi simple que ravageuse. Si ce n'est déjà fait, allez voir ce film à ne manquer sous aucun prétexte.
Egalement dans le jury, TAHAR RAHIM que j'avais eu le plaisir d'interviewer pour "Or noir" de Jean-Jacques Annaud (retrouvez ma critique du film et l'interview de Jean-Jacques Annaud et Tahar Rahim en cliquant ici) et le scénariste GILLES TAURAND, auteur de nombreux grands films, notamment de Téchiné...
Les films en compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Comme chaque année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville s’annonce aussi éclectique que passionnante. Cette année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville proposera une sélection de 9 longs métrages provenant de : Corée du Sud, Japon, Chine , Iran, Philippines. Une plongée dans les cinématographies asiatiques qui s’annonce palpitante. Retrouvez les synopsis extraits du dossier de presse ci-dessous et mon compte-rendu complet de la compétition à mon retour du festival.
11 FLEURS de Wang Xiaoshuai (Chine) Sortie le 9 mai 2012
INTERPRETATION Lu Wenqing (Wang Han), Wang Jingchun (le père), Yan Ni (la mère), Zhang Kexuan (Louse), Zhong Guo Liuxing (Mouse), Lou Yihao (Wei Jun), Mo Shiyi (Jue Hong), Wang Ziyi (le meurtrier) Chine & France | 2011. 110 minutes.
En 1974, au coeur de la révolution culturelle chinoise, un garçon de dix ans observe le monde des adultes et n’y comprend pas grand-chose. La rencontre avec un meurtrier en fuite le pousse au secret et au mensonge. Cette confrontation signera la perte de son innocence.
BABY FACTORY d’Eduardo Roy Jr. (Philippines)
INTERPRETATION Diana Zubiri (Sarah), Sue Prado (Heidi), Yul Servo (Peter), Mailes Kanapi (Dr Balboa), Janna Tiangco (Cathy) Philippines |2011. 97 minutes
Sarah est infirmière dans la maternité d’un centre hospitalier public. Comme l’établissement manque de personnel en cette période de Noël, elle doit travailler deux fois plus. Les infrastructures sont surchargées : deux mères et leurs nouveau-nés doivent partager le même lit alors que s’entassent dans les couloirs des femmes sur le point d’accoucher. Sarah fait face à cette situation avec sérénité, générosité et dévouement, réussissant même à en oublier ses propres souffrances personnelles.
BEAUTIFUL MISS JIN de Jang Hee-chul (Corée du Sud)
INTERPRETATION Jin Sun-mee, Park Na-kyung, Ha Hyun-kwan, Choi Woong Corée du Sud | 2011. 98 minutes PRODUCTION BIKI
Soo Dong est le gardien du passage à niveau de la gare de Dongrae. Sa vie est monotone et sans surprises jusqu’à l’arrivée en gare de trois passagers atypiques : une femme d’une cinquantaine d’années appelée Miss Jin, une petite fille qui l’accompagne et un ivrogne bavard. Soo Dong va rapidement s’intégrer à cette petite communauté et développer avec elle une relation peu conventionnelle...
DEATH IS MY PROFESSION d’Amir Hossein Saghafi (Iran)
INTERPRETATION Pejman Bazeghi (Shokri), Amir Aghaei (Ata), Maryam Boobani (la mère d’Abbas), Kamran Tafti (le soldat), Mahchehreh Khalili (Marzieh), Akbar Sangi (l’officier), Meysam Ghanizadeh (Yosef), Sonia Espahram (Raheleh), Ramin Rastad (Kaveh) Iran | 2011. 90 minutes
Dans une région montagneuse d’Iran, trois ouvriers n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leur famille et se retrouvent contraints de voler, pour les revendre, des câbles de lignes à haute tension. Au cours d’un de ces vols, ils tuent quelqu’un accidentellement et se transforment alors en fugitifs…
HIMIZU de Sono Sion (Japon)
INTERPRETATION Shota Sometani (Yuichi Sumida), Fumi Nikaidou (Keiko Chazawa), Tetsu Watanabe (Shozo), Mitsuru Fukikoshi (Keita Tamura), Megumi Kagurazaka (Keiko Tamura), Ken Mitsuishi (le père de Sumida), Makiko Watanabe (la mère de Sumida) Japon | 2011 129 minutes
Sumida est un lycéen dont l’unique ambition est de devenir un homme ordinaire. Son père, qui a quitté le foyer depuis longtemps, réapparaît de temps à autre lorsqu’il a besoin d’argent. Sa mère s’est enfuie avec son amant, laissant le jeune homme sans rien ni personne sur qui pouvoir compter. Réalisant que son rêve ne pourra jamais être exaucé, Sumida devient obsédé par les sanctions qu’il pourrait prendre contre les personnes malfaisantes qui l’entourent.
I CARRIED YOU HOME de Tongpong Chantarangkul (Thaïlande)
INTERPRETATION Apinya Sakuljaroensuk (Pann), Akhamsiri Suwannasuk (Pinn), Torphong Kul-on (le chauffeur), Porntip Kamlung (la mère) Thaïlande| 2011 113 minutes
Pann vit à Bangkok. Un jour, elle reçoit un appel de sa tante en pleurs qui lui annonce que sa mère est dans le coma suite à un terrible accident. Elle contacte alors sa soeur aînée Pinn, laquelle s’est enfuie après son mariage, pour vivre à Singapour et y commencer une nouvelle vie loin des contraintes de la famille. Les deux soeurs sont alors forcées de passer du temps ensemble et, peu à peu, de réapprendre à s’ouvrir l’une à l’autre.
MOURNING de Morteza Farshbaf (Iran)
INTERPRETATION Sharareh Pasha (Sharareh), Kiomars Giti (Kamran), Amir Hossein Maleki (Arshia), Sahar Dolatshahi (Nahid), Peyman Moaadi (Mas’ood), Adel Yaraghi (le chauffeur de taxi) Iran |2011. 82 minutes
Une querelle éclate entre un homme et sa femme juste avant qu’ils ne prennent la route pour se rendre dans une ville plus au nord, chez la soeur de l’épouse, Sharareh, et son mari Kamran. Le lendemain matin, ces derniers apprennent la terrible nouvelle : ce qui est arrivé au couple, sur la route, la nuit dernière… En état de choc, Sharareh et Kamran partent pour Téhéran accompagné d’Arshia, le fils du couple qui, la nuit du drame, n’était pas avec ses parents. Entre l’aube et le crépuscule, pendant ce voyage qui prendra toute une journée, Sharareh et Kamran doivent annoncer à l’enfant la douloureuse nouvelle…
SAYA ZAMURAÏ de Hitoshi Matsumoto (Japon)
INTERPRETATION Takaaki Nomi (Kanjuro Nomi), Sea Kumada (Tae), Itsuji Itao (le garde), Tokio Emoto (le deuxième garde), Ryo (O’Ryu), Rolly (Pakyun), Zennosuke Fukkin (Goro Gori), Jun Kunimura (le seigneur du clan Tako) Japon | 2011. 103 minutes.
Kanjuro Nomi est un vieux samouraï, sans épée et avec un fourreau vide. Ayant été amené par le passé à jeter son épée et refuser à se battre, il erre aujourd’hui sans but précis, accompagné de Tae, sa fille unique. Désormais recherché pour avoir renié son seigneur, il est condamné à « l’exploit des 30 Jours »: réussir en 30 jours - et à raison d’une chance par jour - à redonner son sourire au prince éploré par le décès de sa mère. Si Kanjuro réussit, il sera libre. Mais s’il échoue, il devra pratiquer le seppuku, la forme rituelle japonaise du suicide par éventration.
THE SUN-BEATEN PATH de Sonthar Gyal (Chine)
FILM D’OUVERTURE
INTERPRETATION Yeshe Lhadruk (Nyma), Lochey (le vieil homme), Kalzang Rinchen (le frère) Chine|2011. 86 minutes
Nyma, un jeune homme instable, quitte Lhassa pour retourner dans sa maison isolée près de Golmud. Le car étant un moyen de transport trop rapide à ses yeux, il préfère aller à pied, quitte à affronter la chaleur caniculaire du jour et le froid glacial de la nuit, sans parler de la fatigue inhérente à la marche. Bien pire encore, il rejette systématiquement les gestes amicaux d’un vieillard, lequel sacrifie pourtant son propre confort pour mieux veiller sur le jeune homme.
Les films de la compétition Action Asia du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Le jury Action Asia remettra le prix Action Asia parmi les films suivants:
THE RAID de Gareth Huw Evans
Une citadelle imprenable au coeur des bidonvilles de Jakarta, le refuge d’un insaisissable baron de la drogue. Personne n'a encore jamais osé s'y aventurer, avant qu'une unité de policiers d'élite n’y soit envoyée en secret pour y capturer le trafiquant. Au cours d’un raid éclair mené au petit matin, un indic les repère et en informe immédiatement son patron. Celui-ci ordonne alors à ses troupes de bloquer toutes les issues et d’éteindre les lumières. Prisonniers du bâtiment, les policiers vont devoir affronter les tueurs, étage après étage, pour réussir à s’en échapper, à survivre et à s’en sortir...
THE SORCERER AND THE WHITE SNAKE de Tony Ching Siu-Tung
Le démon Serpent Blanc décide de prendre l’apparence d’une très belle jeune femme afin de séduire le jeune herboriste Xu Xian dont elle est tombée amoureuse. Avec l’aide de Serpent Vert, elle s’aventure dans le monde des humains et finit par se marier à Xu Xian. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où elle croise la route de Fa Hai, un sorcier du Temple Jin Shan dont l’unique mission est d’éradiquer tous les démons de la terre…
THE SWORD IDENTITY de Xu Haofeng
Deux guerriers défient sans le savoir les quatre familles d’une ville du sud de la Chine qui gardent jalousement secrètes certaines techniques d’arts martiaux. Pris pour des pirates japonais en raison de la forme allongée de leur sabre, ils risquent d’être arrêtés, sauf s’ils peuvent prouver leur valeur en acceptant d’affronter un guerrier légendaire descendu de son exil en pleine montagne.
WAR OF THE ARROWS de Kim Han-Min
Lors de la deuxième invasion mandchoue de la Corée, 500 000 civils sont faits prisonniers. Au beau milieu de combats acharnés, se bat un archer coréen entré dans la légende mais dont les historiens ont oublié le nom. Ceci est son histoire…
WARRIORS OF THE RAINBOW: SEEDIQ BALE de Wei TE-Cheng
1930. Dans les montages de Taïwan, Mouna Rudo, un guerrier de la tribu aborigène Seediq, organise la rébellion de son peuple contre l’occupant japonais. Les 300 hommes de Rudo, armés de vieux pistolets, de lances et d’armes rudimentaires, vont devoir affronter une armée de 3 000 hommes afin de défendre leur terre, leur dignité et leur honneur…
WU XIA de Peter Ho-sun Chan
Sous la dynastie Qing, Liu Jin-xi, fabricant de papier, mène une vie paisible dans un village isolé avec sa femme Ayu et ses deux enfants. Mais l'arrivée d'un détective va bouleverser leur existence...
Hommages du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012:
REGARD SUR LE TRAVAIL DE PEN-EK RATANARUANG
– PROJECTION DE :
VAGUES INVISIBLES (2006)
PLOY (2007)
HEADSHOT (2011)
- HOMMAGE & MASTER CLASS KIYOSHI KUROSAWA
Projection de:
CURE (1997)
LICENSE TO LIVE (1998)
CHARISMA (1999)
PULSE (2000)
RETRIBUTION (2006)
TOKYO SONATA (2009)
HORS COMPETITION :- HEADSHOT de Pen-Ek Ratanaruang (Thaïlande)
- I WISH-NOS VOEUX SECRETS de Hirokazu Kore-Eda (Japon) Sortie le 11 avril 2012
- PINK de Jeon Soo-il (Corée du Sud)
Informations pratiques pour assister au Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Réservez vos PASS dès maintenant : www.badgecid.com
ACCUEIL & INFORMATIONS
Billetterie - Accréditations Presse & Professionnels – Bureaux du Festival
Centre International de Deauville (C.I.D) - Les Planches – 1, avenue Lucien Barrière - Tél. : 02 31 14 14 14
www.deauvilleasia.com
http://www.facebook.com/Festival du Film Asiatique de Deauville
Horaires :
Mercredi 7 | 15h à 19h30
Jeudi 8 | 8h30* à 20h
* Attention ! 8h30 à 10h30 : À l’accueil Administration du C.I.D pour achat Billetterie uniquement
Vendredi 9 | 8h30 à 19h30
Samedi 10 | 8h30 à 20h00
Dimanche 11 | 8h30 à 19h30.
BILLETTERIE & ACCÈS AUX SALLES
L’entrée dans les salles de projection et l’auditorium est strictement limitée au nombre de places disponibles.
PASS FESTIVAL | 35 € | 12 € tarif réduit étudiant – 26 ans & demandeur d’emploi*. Strictement nominatif, avec photo et non cessible. Accès à toute séance programmée pendant le Festival et dans les deux lieux de projection (C.I.D & Casino) et auditorium. Accès possible aux Cérémonies d’Ouverture et du Palmarès dans la limite des places disponibles.
Le catalogue officiel est remis gracieusement pour tout achat d’un pass Festival.
PASS JOURNÉE | 12 € | 5 € tarif réduit étudiant – 26 ans &demandeur d’emploi*. Personnel et non cessible. Accès à toute séance programmée le jour indiqué sur le pass acheté, dans les deux lieux de projection (C.I.D & Casino) et auditorium. Accès possible aux Cérémonies d’Ouverture et du Palmarès dans la limite des places disponibles et quelle que soit la date indiquée sur le pass Journée acheté.
* sur présentation d’un justificatif en cours de validité au moment de l’achat
Le catalogue officiel | 5 €
L’affiche du festival | 2 €
LeS catalogue officiel + affiche | 6 €
En vente à l’Accueil du C.I.D et à l’Office de Tourisme de Deauville
Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2012 sur internet
A mon retour, vous pourrez retrouver mon compte-rendu complet sur mon blog consacré à Deauville http://www.inthemoodfordeauville.com, sur mon blog quotidien http://www.inthemoodforcinema.com et sur mon nouveau site http://inthemoodlemag.com . Vous pourrez me suivre en direct du festival sur mon compte twitter consacré à Deauville http://twitter.com/moodfdeauville et sur mon compte twitter principal http://twitter.com/moodforcinema et ma page Facebook consacrée à Deauville http://facebook.com/inthemoodfordeauville .
Vous pourrez évidemment avoir toutes les informations sur le festival sur son site officiel http://www.deauvilleasia.com , sur sa page Facebook Officielle https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Asiati... et sur son compte twitter http://twitter.com/#!/CID_Deauville .
Où loger et se restaurer à Deauville pendant le festival?
Et pour les gourmands, cliquez là pour lire mon article sur le brunch et le tea time du Normandy.
Ci-dessus photo Inthemoodfordeauville.com de l'hôtel Normandy -
Les films en compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012
Comme chaque année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville s’annonce aussi éclectique que passionnante. Cette année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville proposera une sélection de 9 longs métrages provenant de : Corée du Sud, Japon, Chine , Iran, Philippines. Une plongée dans les cinématographies asiatiques qui s’annonce palpitante. Retrouvez les synopsis extraits du dossier de presse ci-dessous et mon compte-rendu complet de la compétition à mon retour du festival.
11 FLEURS de Wang Xiaoshuai (Chine) Sortie le 9 mai 2012
INTERPRETATION Lu Wenqing (Wang Han), Wang Jingchun (le père), Yan Ni (la mère), Zhang Kexuan (Louse), Zhong Guo Liuxing (Mouse), Lou Yihao (Wei Jun), Mo Shiyi (Jue Hong), Wang Ziyi (le meurtrier) Chine & France | 2011. 110 minutes.
En 1974, au coeur de la révolution culturelle chinoise, un garçon de dix ans observe le monde des adultes et n’y comprend pas grand-chose. La rencontre avec un meurtrier en fuite le pousse au secret et au mensonge. Cette confrontation signera la perte de son innocence.
WANG XIAOSHUAI Diplômé de l’académie du cinéma de Pékin, Wang Xiaoshuai écrit et réalise son premier long métrage en 1993, The Days acclamé par la critique internationale, mais interdit en Chine. Les films suivants connaîtront des destins similaires : Frozen, signé sous le nom de Wu Min, So Close to Paradise, sélectionné au Festival de Cannes en 1998 dans la catégorie Un certain regard. Après une expérience de comédien dans Le Violon rouge, aux côtés de Samuel L. Jackson et Greta Scacchi, Wang Xiaoshuai remporte avec son cinquième long métrage, Beijing Bicycle, l’Ours d’argent à Berlin (2001). Devenu un habitué des festivals prestigieux et de la Croisette, il présentera Drifters en 2003 (Un certain regard) et Shanghai Dreams, en compétition officielle en 2005.
BABY FACTORY d’Eduardo Roy Jr. (Philippines)
INTERPRETATION Diana Zubiri (Sarah), Sue Prado (Heidi), Yul Servo (Peter), Mailes Kanapi (Dr Balboa), Janna Tiangco (Cathy) Philippines |2011. 97 minutes
Sarah est infirmière dans la maternité d’un centre hospitalier public. Comme l’établissement manque de personnel en cette période de Noël, elle doit travailler deux fois plus. Les infrastructures sont surchargées : deux mères et leurs nouveau-nés doivent partager le même lit alors que s’entassent dans les couloirs des femmes sur le point d’accoucher. Sarah fait face à cette situation avec sérénité, générosité et dévouement, réussissant même à en oublier ses propres souffrances personnelles.
EDUARDO ROY Jr.
Un premier film pour Eduardo Roy Jr., qui en plus d’avoir suivi les cours de scénario d’Armando Lao, scénariste des films Serbis (2008) et Kinatay (2009) de Brillante Ma. Mendoza, partage également son producteur : Ferdinand Lapuz.
BEAUTIFUL MISS JIN de Jang Hee-chul (Corée du Sud)
INTERPRETATION Jin Sun-mee, Park Na-kyung, Ha Hyun-kwan, Choi Woong Corée du Sud | 2011. 98 minutes PRODUCTION BIKI
Soo Dong est le gardien du passage à niveau de la gare de Dongrae. Sa vie est monotone et sans surprises jusqu’à l’arrivée en gare de trois passagers atypiques : une femme d’une cinquantaine d’années appelée Miss Jin, une petite fille qui l’accompagne et un ivrogne bavard. Soo Dong va rapidement s’intégrer à cette petite communauté et développer avec elle une relation peu conventionnelle...
JANG HEE-CHUL
Né en 1974 à Daegu (Corée du Sud), Jang Hee-chul débute comme coordinateur de production sur le film The Crescent Moon de Jang Gil-su (2003), puis devient assistant-réalisateur sur The Road Taken de Hong Gee-sun (2003). En 2005, il réalise pour la télévision le documentaire Hannara, Her 40 Days of Sail et, deux ans plus tard, le court métrage Mosaic.
DEATH IS MY PROFESSION d’Amir Hossein Saghafi (Iran)
INTERPRETATION Pejman Bazeghi (Shokri), Amir Aghaei (Ata), Maryam Boobani (la mère d’Abbas), Kamran Tafti (le soldat), Mahchehreh Khalili (Marzieh), Akbar Sangi (l’officier), Meysam Ghanizadeh (Yosef), Sonia Espahram (Raheleh), Ramin Rastad (Kaveh) Iran | 2011. 90 minutes
Dans une région montagneuse d’Iran, trois ouvriers n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leur famille et se retrouvent contraints de voler, pour les revendre, des câbles de lignes à haute tension. Au cours d’un de ces vols, ils tuent quelqu’un accidentellement et se transforment alors en fugitifs…
AMIR HOSSEIN SAGHAFI
Né en 1986 à Téhéran (Iran), Amir Hossein Saghafi est imprégné dès son enfance par le cinéma car son père est producteur et réalisateur. Il débute sa carrière comme acteur dans les films The Bag (1993) et John (1995). Il pratique parallèlement le sport à un niveau professionnel et devient champion de boxe dans son pays à l’âge de 20 ans. Sa passion pour le cinéma lui fait arrêter la compétition sportive et il devient assistant-réalisateur sur de nombreux films. En 2008, il réalise le court métrage Winston.
HIMIZU de Sono Sion (Japon)
INTERPRETATION Shota Sometani (Yuichi Sumida), Fumi Nikaidou (Keiko Chazawa), Tetsu Watanabe (Shozo), Mitsuru Fukikoshi (Keita Tamura), Megumi Kagurazaka (Keiko Tamura), Ken Mitsuishi (le père de Sumida), Makiko Watanabe (la mère de Sumida) Japon | 2011 129 minutes
VENTES INTERNATIONALES | GAGA CORPORATION
Sumida est un lycéen dont l’unique ambition est de devenir un homme ordinaire. Son père, qui a quitté le foyer depuis longtemps, réapparaît de temps à autre lorsqu’il a besoin d’argent. Sa mère s’est enfuie avec son amant, laissant le jeune homme sans rien ni personne sur qui pouvoir compter. Réalisant que son rêve ne pourra jamais être exaucé, Sumida devient obsédé par les sanctions qu’il pourrait prendre contre les personnes malfaisantes qui l’entourent.
Né en 1961 à Aichi (Japon), Sono Sion étudie à l’université de Hosei où il commence par réaliser des films en 8 mm et écrire des poèmes. Son premier long métrage, Otoko no Hanamichi, remporte en 1987 le Grand Prix du Festival du film de Pia au Japon. Il est révélé internationalement en 2001 avec Suicide Club, un film choc sur la jeunesse japonaise. Contestataire, marginale, sont des adjectifs souvent accolés à l’oeuvre de Sono Sion, que le Festival du Film Asiatique de Deauville a toujours suivie, présentant notamment en 2011 son précédent film Cold fish, toujours inédit en salles.
I CARRIED YOU HOME de Tongpong Chantarangkul (Thaïlande)
INTERPRETATION Apinya Sakuljaroensuk (Pann), Akhamsiri Suwannasuk (Pinn), Torphong Kul-on (le chauffeur), Porntip Kamlung (la mère) Thaïlande| 2011 113 minutes
Pann vit à Bangkok. Un jour, elle reçoit un appel de sa tante en pleurs qui lui annonce que sa mère est dans le coma suite à un terrible accident. Elle contacte alors sa soeur aînée Pinn, laquelle s’est enfuie après son mariage, pour vivre à Singapour et y commencer une nouvelle vie loin des contraintes de la famille. Les deux soeurs sont alors forcées de passer du temps ensemble et, peu à peu, de réapprendre à s’ouvrir l’une à l’autre.
TONGPONG CHANTARANGKUL
Né en 1979 à Bangkok (Thaïlande), il est diplômé de l’université de Rangsit. Il débute sa carrière chez Soho Asia, la plus importante société de post-production thaïlandaise. Après deux ans comme coloriste, il obtient une maîtrise de la London Film School et son film de fin d’études, Wings of Blue Angels, rencontre un succès critique international.
MOURNING de Morteza Farshbaf (Iran)
INTERPRETATION Sharareh Pasha (Sharareh), Kiomars Giti (Kamran), Amir Hossein Maleki (Arshia), Sahar Dolatshahi (Nahid), Peyman Moaadi (Mas’ood), Adel Yaraghi (le chauffeur de taxi) Iran |2011. 82 minutes
Une querelle éclate entre un homme et sa femme juste avant qu’ils ne prennent la route pour se rendre dans une ville plus au nord, chez la soeur de l’épouse, Sharareh, et son mari Kamran. Le lendemain matin, ces derniers apprennent la terrible nouvelle : ce qui est arrivé au couple, sur la route, la nuit dernière… En état de choc, Sharareh et Kamran partent pour Téhéran accompagné d’Arshia, le fils du couple qui, la nuit du drame, n’était pas avec ses parents. Entre l’aube et le crépuscule, pendant ce voyage qui prendra toute une journée, Sharareh et Kamran doivent annoncer à l’enfant la douloureuse nouvelle…
MORTEZA FARSHBAF
Né en 1985 en Iran, Morteza Farshbaf est diplômé en Cinéma de l’université des Arts de Téhéran. Il réalise son premier court métrage, Halloween, en 2004, suivi des autres courts métrages The Carpet (2005), Taxi (2006), Flakey (2007) et The Wind Blows Wherever It Wants (2008), qui rencontre un succès international. Il suit également les ateliers de réalisation du cinéaste Abbas Kiarostami et collabore avec lui sur différents projets de films.
SAYA ZAMURAÏ de Hitoshi Matsumoto (Japon)
INTERPRETATION Takaaki Nomi (Kanjuro Nomi), Sea Kumada (Tae), Itsuji Itao (le garde), Tokio Emoto (le deuxième garde), Ryo (O’Ryu), Rolly (Pakyun), Zennosuke Fukkin (Goro Gori), Jun Kunimura (le seigneur du clan Tako) Japon | 2011. 103 minutes.
Kanjuro Nomi est un vieux samouraï, sans épée et avec un fourreau vide. Ayant été amené par le passé à jeter son épée et refuser à se battre, il erre aujourd’hui sans but précis, accompagné de Tae, sa fille unique. Désormais recherché pour avoir renié son seigneur, il est condamné à « l’exploit des 30 Jours »: réussir en 30 jours - et à raison d’une chance par jour - à redonner son sourire au prince éploré par le décès de sa mère. Si Kanjuro réussit, il sera libre. Mais s’il échoue, il devra pratiquer le seppuku, la forme rituelle japonaise du suicide par éventration.
HITOSHI MATSUMOTO
A la fois comédien et réalisateur, Hitoshi Matsumoto commence sa carrière à la télévision et jouit depuis d’une très grande popularité au Japon. Il a été découvert en France en 2007 à la Quinzaine des Réalisateurs avec Dai-Nipponjin, son premier long-métrage en tant que réalisateur et dans lequel il tient également le rôle principal, celui de Daisato, un homme qui possède le don de se transformer en super-héros de taille gigantesque lorsqu’il reçoit un choc électrique. Daisato est d’ailleurs le rejeton d’une longue famille de super-héros au Japon. Hitoshi Matsumoto adore l’humour clownesque à la limite de l’absurde, comme dans son film précédent Symbol, que le festival avait d’ailleurs présenté en compétition. Dans son dernier opus, Saya Zamurai, il apporte une touche décalée au classique film de samouraï.
THE SUN-BEATEN PATH de Sonthar Gyal (Chine)
FILM D’OUVERTURE
INTERPRETATION Yeshe Lhadruk (Nyma), Lochey (le vieil homme), Kalzang Rinchen (le frère) Chine|2011. 86 minutes
Nyma, un jeune homme instable, quitte Lhassa pour retourner dans sa maison isolée près de Golmud. Le car étant un moyen de transport trop rapide à ses yeux, il préfère aller à pied, quitte à affronter la chaleur caniculaire du jour et le froid glacial de la nuit, sans parler de la fatigue inhérente à la marche. Bien pire encore, il rejette systématiquement les gestes amicaux d’un vieillard, lequel sacrifie pourtant son propre confort pour mieux veiller sur le jeune homme.
SONTHAR GYAL
Né en 1974 à Tongde dans la province de Qinghai (Chine), dans la région autonome tibétaine de Hainan, il étudie les beaux-arts puis entre à l’académie du Cinéma de Pékin. Il commence à peintre en 1994 et réalise une cinquantaine de tableaux avant de devenir chef-opérateur sur de nombreux documentaires. En 2005, il collabore au long métrage The Silent Holy Stones de Pema Tseden, lequel va lui suggérer de devenir à son tour réalisateur.
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Projection gratuite de "Blind shaft", lotus d'or du Festival du Film Asiatique de Deauville 2003, le 6 mars, à 21H, au Casino de Deauville
"Blind shaft", Lotus d'or du Festival du Film Asiatique 2003, sera projeté gratuitement au cinéma du Casino, le 6 mars, à 21H, dans le cadre de l'année du cinéma à Deauville. Découvrez la bande-annonce ci-dessous.